Hello everyone,
Bienvenue dans notre nouveau rendez-vous éditorial mensuel* :
“Same but Different.”
*Evidemment, La Missive BILS et Les Conseils d’écriture continuent :)
🔵 Le constat : tous les jours sur Internet, des personnes publient des textes sur un sujet identique, et pourtant : certains font des cartons, d’autre pas.
Exemple :
Etienne parle de ce livre business qu'il a lu et qui l'a passionné : 12 likes.
Jeanne parle du même livre : 142 likes.
Est-ce aléatoire ?
→ En minorité, oui : changements algorithmiques, horaires, chance.
→ En majorité, non : force de l’accroche, flow du texte, pouvoir d’identification du texte, clarté du message, équilibre rhétorique, tonalité, wording, etc.
Il est temps de laisser l’aléatoire là où il est et d’agir sur ce qui dépend de notre volonté (les fans d’Épictète apprécieront la ref !)
🔵 Le pitch : c’est simple. Chaque mois, je compare 2 posts Linkedin qui abordent exactement le même sujet. L’un des deux cartonne, l’autre pas. Je décrypte pourquoi.
🔵 L'objectif : c’est basique. À chaque édition j’identifie les leviers d’un post Linkedin qui a de l’impact pour vous aider à votre tour à écrire des textes plus forts, plus incarnés et plus engageants.
🇨🇵⚡🇬🇧 Place à la 1e édition : il paraît que l’Angleterre est plus “kid friendly” que la France ?
Disclaimer : je ne connais pas les personnes dont je sélectionne les posts.
Mes analyses n’ont rien de personnel et se veulent constructives.
En aucun cas je ne souhaite critiquer la manière dont une personne écrit de manière générale, encore moins la personne elle-même. Je cherche plutôt à mettre en évidence des leviers d’impact à l’écrit et ce, dans le cadre spécifique du format Linkedin.
Voici 2 posts très similaires écrits à 2 jours d’intervalle (ahum 😬).
⚖️ Leur message est le même : “il est beaucoup plus facile de vivre avec des enfants en Angleterre qu’en France, voici pourquoi”.
⚖️ Les deux posts sont au même format : “texte + photo”.
⚡ Les deux posts n’ont pas du tout le même engagement : le post n°1 a 4,3 x plus d’engagement brut que le post n°2 (pour l’engagement net, il me faudrait le reach de chaque post).
Voyons si ces différences sont absurdes ou si elles ne seraient pas fondées sur des éléments de Force et de Style intéressants :) [Spoiler : oui]👇👇👇
🥇Post n°1 (2045 caractères + photo d’un enfant de dos)
🔵 Résultats :
🔵 Le post entier :
“J’ai passé 10 jours en Angleterre seule avec ma fille. Et j’ai compris ce que voulait VRAIMENT dire « kids-friendly ».
Voilà ce que j’ai constaté :
▪ Tous les cafés (ou presque) ont un kids corner
▪ Les parcs ont tous des jeux pour enfants en situation de handicap
▪ Beaucoup de lieux s’affichent comme pro-allaitement
▪ On peut pluguer le cosy de son bébé à son caddie de supermarché (!!)
▪ On peut même y mettre des jumeaux, ou 2 enfants en bas âge.
▪ Il y a des places de parking prioritaires pour les familles partout.
On a visité une église avec un espace jeux pour les enfants.
Mais pourtant j’ai continué à avoir un comportement 𝑣𝑒𝑟𝑦 𝑓𝑟𝑒𝑛𝑐ℎ𝑦 partout où on allait :
▪ J’étais gênée quand ma fille faisait du bruit dans les espaces publics.
▪ Ou s’étalait un peu trop dans le restau.
▪ J’ai passé pas mal de temps à nous excuser d’être là.
𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗷'𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘀 𝗹𝗮 𝘀𝗲𝘂𝗹𝗲 𝗮̀ 𝗾𝘂𝗶 𝗰̧𝗮 𝗽𝗼𝘀𝗮𝗶𝘁 𝗽𝗿𝗼𝗯𝗹𝗲̀𝗺𝗲.
Du coup je me suis demandé 👇
Pourquoi on n’a pas tout ça en France ?
Pourquoi nos enfants sont-ils souvent malvenus dans les lieux publics ?
Pourquoi continue-t-on à faire comme s’ils n’existaient pas ?
Ou comme s’ils devaient se comporter comme des adultes (spoiler alert: impossible) ?
𝗖𝗲 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝘃𝗿𝗮𝗶𝗲𝘀 𝗾𝘂𝗲𝘀𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀.
Auxquels nos English voisins ont déjà les réponses.
Et ils ne sont pas les seuls : hello Norvège, Danemark, Suède, etc.
Alors on va pas se mentir 👇
Moi aussi, avant d’avoir des enfants, j’ai râlé quand y’avait un bébé dans mon wagon de TGV.
𝑌𝑒𝑠 ℎ𝑜𝑛𝑒𝑦, je comprends qu’on ait envie d’avoir la paix sonore quand on se paye le petit restau qu’on voulait s’offrir depuis des mois. Et qu’on espère kiffer tranquille.
Mais plutôt que de faire comme si les enfants n’existaient pas, pourquoi pas plutôt leur créer des corners dédiés à dans chaque espace public ?
Et tout le monde s’en portera beaucoup mieux.
—
👋🏻 Salut, je suis [prénom], rédactrice SEO et ghostwriter.
✍🏻J’ai co-conçu [nom + contenu + proposition de valeur de son business]
👀 Pour en savoir + : [lien externe]”
+ photo.
🔵 Particularités structurelles du post :
Un footer : “Je suis x et je fais y” + un lien externe
2 phrases en gras en guise de rappel de l’idée clé
5 emojis (dont 3 rien que dans le footer)
3 listes (1 de 6 points ; 1 de 3 points ; 1 de 4 points)
2 inserts conversationnels : “Yes honey” ; “spoiler alert : impossible”
1 jeu de langue : “nos English voisins” ; “un comportement very frenchy”
Des phrases < 2 lignes sur desktop
🔵 Copywriting du post :
Accroche : l’auteure d'écrit un contexte précis (voyage seule avec sa fille ; lieu : Angleterre ; durée : 10 jours) et une découverte intrigante (“j’ai compris ce que voulait VRAIMENT dire “kids friendly”)
Constat clair et net d’une situation qui suscite une émotion positive et forte (l’enthousiasme) : sous forme de descriptions “in media res” - liste n°1.
Paradoxe : “mais pourtant j’ai continué de suivre mes habitudes françaises”, sous forme de liste d’actions - liste n°2.
Idée clé n•1 en gras sur le fait d’être avec un enfant dans un espace public : « 𝗷'𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘀 𝗹𝗮 𝘀𝗲𝘂𝗹𝗲 𝗮̀ 𝗾𝘂𝗶 𝗰̧𝗮 𝗽𝗼𝘀𝗮𝗶𝘁 𝗽𝗿𝗼𝗯𝗹𝗲̀𝗺𝗲.”
Discussion du problème : sous forme de liste de questions - liste n°3.
Idée clé n•2 en gras : “𝗖𝗲 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝘃𝗿𝗮𝗶𝗲𝘀 𝗾𝘂𝗲𝘀𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀.”
Bloc d’empathie : “on va pas se mentir, moi aussi avant j’étais comme vous, mais …”
CTA sous forme de question ouverte : “plutôt que de faire comme si les enfants n’existaient pas”, et si on faisait autrement ?
Footer de présentation
🔵 Mon avis :
L’accroche est très précise et a un potentiel d’intérêt élevé pour une cible spécifique et volumineuse : tous les parents !
L’auteure rentre tout de suite dans le vif du sujet. “In media res” (“au milieu des choses” en latin) comme le faisait Zola en plein courant naturaliste. C’est une manière de conserver l’intérêt de son audience après avoir attiré son attention.
Elle introduit un paradoxe qui sert de “pattern interrupt” ou “rupture de rythme”. Technique géniale pour relancer l’attention des gens. Vous croyez que tout roule, mais non. Boum. Changement de perspective. “Tout était plus simple et pourtant, je continuais à me compliquer la vie”
Elle amplifie ensuite ce paradoxe : non seulement elle se compliquait la vie mais en plus personne ne lui faisait de reproches. Tout ça à cause d’un conditionnement purement français : “être gênée d’être avec des enfants dans les espaces publics”.
Elle enchaîne alors avec de “vraies questions” comme elle dit, qui interrogent les raisons de cette différence criante entre “vivre avec des enfants en UK” vs “vivre avec des enfants en France.” Cette technique augmente le potentiel d’identification de son post parce qu’elle pose des questions que son audience se pose elle-même (d’ailleurs, elle emploie le “nous”).
Elle enchaîne avec un bloc d’empathie qui permet de lever les éventuelles objections d’un lectorat qui n’aurait pas d’enfants et qui pourrait se dire : “non mais t’es marrante, quand t’as pas d’enfants tu n’as pas forcément envie de subir ceux des autres”.
Elle conclue avec une proposition douce et ferme à la fois. Douce parce qu’il ne s’agit pas de perturber l’ordre public ; ferme parce qu’elle suggère malgré tout la création de plus d’espaces dédiés aux enfants dans les lieux publics.
Le footer est bien écrit mais je ne vois pas bien le rapport entre ses compétences SEO/SEA et ce texte très “Top of Funnel”. C’est clairement un post destiné à faire grandir son audience et sa visibilité. Mais pas son autorité.
Je serais curieuse de connaître l’impact business d’un tel post (DM, nouvelles connexions, visite de son lien externe, éventuels leads).
🥈Post n°2 (1596 caractères + photo d’un enfant de dos)
🔵 Résultats :
🔵 Le post entier :
“J’ai passé quelques jours à Londres et j’ai compris ce que « kid’s friendly » voulait dire.
Il y a un réel gap entre vivre avec des enfants en France et aux UK.
Pour les enfants et pour les parents.
Quelques exemples :
👍 Il y a des parcs de jeux un peu partout dans la ville. Pas un seul espace vert sans une balançoire et un toboggan.
Certains parcs sont d’ailleurs incroyablement bien fait. C’est le cas du Mémorial Diana dans Hyde Parc 🤩 même moi je m’y suis amusée !
👍 Des WC sont dispo et réservés pour les enfants dans les parcs. Et oui, qui ne s’est jamais retrouvé avec une envie pressente et aucun moyen propre et adapté pour s’en défaire ?
👍 Dans les resto où nous sommes allés, il y avait un menu KiD, parfois avec un coloriage dessus et des crayons à dispo.
Si comme moi, tu oublies toujours les jouets censés occuper le kid à table, ça dépanne bien ! L’un des menus s’est d’ailleurs retrouvé avec des gommettes pikatchu partout 😅
Mais quand la serveuse m’a dit que mon fils était « well behaved », j’ai minimisé le compliment et me suis dit « bah quand même il était pas hyper sage non plus ».
En vrai, j’oublie qu’il reste un enfant de 4 ans et que j’ai toujours l’impression qu’il dérange : chuuut, arrête de gigoter, reste près de nous…
À partir de là, j’ai arrêté de culpabiliser d’être une famille et j’ai juste kiffé ☺️
A quand plus d’endroits déculpabilisant pour les parents en France ?
J’en connais quelques uns près de chez moi mais on y gagnerait tous à une généralisation :
# Les parents
# Les enfants
# Et les gens sans enfants qui seraient moins dérangés (je ne vous oublie pas 😉)”
+ photo.
🔵 Particularités structurelles du post :
Pas de footer
7 emojis (dont le “thumbs up” pour marquer des éléments de liste)(NDLR : je ne me ferai JAMAIS à cet emoji 👍🏼). Lol.
2 listes dont une avec 5 gros blocs de texte et 1 autre un peu étrange à la fin avec des “#” en guise de bullet points
1 insert conversationnel : “Et les gens sans enfants qui seraient moins dérangés (je ne vous oublie pas 😉)”
Des phrases < 2 lignes sur desktop.
🔵 Copywriting du post
Accroche : l’auteure d'écrit un contexte vague (lieu uniquement) et une découverte intrigante.
Constat “droit au but” : vivre avec enfants en UK vs en France n’est pas la même histoire.
Exemples concrets : 5 exemples pour illustrer le constat - liste n°1
Paradoxe : “contre toute attente, la serveuse m’a dit X”
Bloc de vulnérabilité / introspection : “j’oublie que mon fils a juste 4 ans ; j’arrête de culpabiliser”
Déclic : pivot émotionnel. On passe de la culpabilité au plaisir.
CTA : sous forme de question ouverte “A quand plus d’endroits déculpabilisant pour les parents en France ? “ ; puis d’une énumération (liste des types de personnes concernées par le message) - liste n°2.
🔵 Mon avis :
L’accroche du post ressemble à la 1e comme 2 gouttes d’eau, c’est indécent :) Elle est beaucoup moins spécifique : “j’ai passé quelques jours à Londres (vs “J’ai passé 10 jours à Londres, seule avec ma fille”.)
Le constat principal du post arrive directement après l’accroche ce qui clarifie bien le message ; suivi d’une série d’exemples (un peu longs). Et encore, je fais ce décryptage sur desktop ; sur mobile les paragraphes sont beaucoup plus massifs.
Le storytelling se veut accessible et immersif : l’auteure nous emmène avec elle dans les différents lieux “kid friendly” de Londres qu’elle visite. Elle intègre des phrases plus conversationnelles pour conserver notre attention : “qui ne s’est jamais retrouvé avec une envie pressante…?”
C’est là que le paradoxe (et son rôle de “pattern interrupt” rappelez-vous) arrive : “tout semble génial et pourtant…” (l’auteure continue de penser « à la française » malgré un environnement anglais plus permissif.)
Elle attire ensuite la sympathie de son audience en confiant son dialogue interne un peu “répressif” envers son enfant qui a seulement 4 ans et qui ne peut pas faire autrement que bouger.
Elle pivote de la “culpabilité” (mot qui revient à 2 reprises) au plaisir (“j’ai juste kiffé”).
Elle conclue avec une question ouverte très proche du 1er post : “à quand plus d’endroits déculpabilisants pour les parents en France ?” - elle intègre elle aussi “les gens sans enfants” à sa liste, pour valider son argumentaire et lever les objections possibles.
TL ; DR en 9 points
✅ 1 - Maîtrisez les 3 piliers de l’accroche ↓
Précision : lieu, contexte, environnement, personnes.
Spécificité : elle doit être sans ambiguïté pour votre audience cible.
Intérêt : on doit comprendre tout de suite de quoi il s’agit et vouloir lire la suite pour connaître les détails.
Une accroche qui n’accroche pas, c’est un texte qu’on ne lit pas.
✅ 2 - Provoquez des émotions fortes ↓
Ce sont les émotions fortes qui ont le plus d’impact sur les humains1 :
positives : admiration, enthousiasme, fierté, joie ;
comme négatives : peur, colère, envie, luxure ;
Si vous voulez avoir de l’impact, vous devez provoquer des émotions intenses.
✅ 3 - Permettez la visualisation ↓
Utilisez la méthode de Zola “in media res” pour illustrer vos posts et même vos newsletters. Plongez au coeur de l’action sans détours.
Vos audiences doivent se projeter dans la scène que vous décrivez comme si elles y étaient.
✅ 4 - Fuyez le flou ↓
Ce conseil tourne en boucle et pourtant, combien de posts énoncent des généralités, des lieux communs ou utilisent des mots vagues ?
Oubliez les métaphores lyriques (“je vous aide à poser les fondations de votre business comme les Egyptiens posaient les fondations de leurs pyramides”) ou les expressions en kit (“je vous aide à atteindre vos objectifs”).
Il ne doit y avoir aucune ambiguïté dans ce que vous écrivez.
✅ 5 - Cherchez l’élégance ↓
Oubliez les clichés (“je suis un homme et pourtant, je fais la vaisselle et le ménage”) - osez affirmer des idées “de 1e main”.
Ils créent souvent (malheureusement) de l’engagement, mais ils ruinent votre crédibilité (pour la vie éternelle).
✅ 6 - Jouez avec le rythme et ses ruptures ↓
Pour conserver l’attention de vos audiences vous devez garder la maîtrise du rythme de votre post - en apprenant à le casser.
Jouez avec les “pattern interrupts” !
Et n’oubliez pas que les ruptures de rythme appartiennent autant au rythme que le silence appartient à la musique.
✅ 7 - Osez la conversation ↓
Écrire des phrases que vous pourriez dire à l’oral renforce la capacité de vos posts à toucher les humains qui vous lisent. Vous voyez l’idée ?
Certains vous diront peut-être un jour qu’ils ont “l’impression de vous entendre en vous lisant” :)
✅ 8 - Choisissez un seul message limpide ↓
J’aurais probablement dû commencer par ça. Le plus gros problème de mes client(e)s en coaching est de vouloir dire dans un même post : “ça”, “et puis ça”, “et puis aussi ça” !
🛑 Un post = 1-seul-message.
✅ 9 - Anticipez les objections ↓
Pour écrire des posts qui ont de l’impact, vous devez rentrer dans la tête** des gens que vous voulez toucher.
Utilisez leurs expressions, leur vocabulaire, leurs questionnements, voire leurs doutes et répondez-y à travers vos posts.
Certains vous diront peut-être un jour qu’ils ont “l’impression que vous avez écrit ce post pour eux” :)
-
**Cette édition récente devrait vous plaire :
PS : quand je coache des personnes en écriture, je ne leur demande jamais de suivre des templates par blocs. Ils écrivent d’abord leur texte ; ensuite nous ajustons le couple message/audience du post, sa structure, son flow, sa tonalité et ses mots :)
PPS : et dernier point … ne copiez jamais les posts des autres. 👮♀️
It’s the end, my friends !
J’espère que ce décryptage vous a intéressé(e)s et inspiré(e)s.
J’ai besoin de votre feedback (+ce qui vous a plu, ce que vous voudriez que j’approfondisse, etc.) pour continuer :
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A bientôt,
Marie 💙
🌟 Tout BILS
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Hello Marie,
Je suis tombé sur ton post grâce à une suggestion de Notes.
Je trouve ça génial et plein de valeur, un peu comme un mini-cours 😏.
L'idée de comparer et d'analyser deux posts "same but different" est vraiment un concept au top !
Viva Socrates 😉😎