📮 ÉDITO - « Personal branding » : savez-vous marquer (sagacement) votre territoire ? ⚓️
L'édition que je n'osais plus vous envoyer...
Chers tous, je suis Marie : bienvenue chez Bend it Like Socrate (aka BILS) !
📮 Edition #33
Le pilier BILS au 💙 de l’édition : VOTRE SIGNATURE/STYLE
Le sujet de la semaine : cette 33ème édition est dédiée à un sujet o-mni-pré-sent dans toutes les bouches actuellement : le personal branding.
Mais attention…on n’est pas chez Socrate pour dire ce qui est déjà écrit partout.
D’une, je vous proposerai une autre terminologie.
De deux, je contesterai certaines inepties que j’ai lues récemment à propos du personal branding sur Linkedin.
De trois, je vous donnerai des conseils concrets, pour que vous puissiez exprimer votre valeur à votre tour, sans avoir cette impression infâme de manquer de dignité à chaque prise de parole (notamment à cause des gens du point 2 qui essaient de vous embrouiller.)
Rendez-vous…juste après ces quelques lignes 👇🏼
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🌎 🌍 🌏 L’écosystème BILS :
🥊 Je vous aide à affirmer l’identité de votre marque (personnelle comme professionnelle) et sa ligne éditoriale, pour exprimer votre voix avec impact et style.
Je vous vois venir … 👀
Non ce n’est pas (seulement) un luxe pour avoir l’air beau et intelligent. 🦚
C’est surtout pour prendre votre place dans l’Agora* - sans avoir à hurler ou par dépit, garder vos idées et vos talents (incl. produits, services, etc.) dans un placard. Parce que ceux qui ne doutent de rien crient plus fort, eux ;)
*L'Agora antique d'Athènes était le centre de la vie sociale, politique et commerciale de la ville dans l'Antiquité. C'était dans l'Agora antique que se tenaient des réunions et des débats politiques ainsi que des élections, des fêtes religieuses, des activités commerçantes, des représentations théâtrales et des compétitions sportives.1
Voici ce que je vous propose 🦅
Pour vous indépendants, dirigeants et fondateurs qui voulez être vus, lus et reconnus sur le web - sans vous enfermer dans des cases :
Pour vous tous peu importe votre métier 💙 :
Venez vous détendre dans le BILS Lounge & Chat sur Telegram (on parle d’orthographe, d’extraits de livre, d’actualité, de pubs, de copywriting, de Linkedin, de mots, d’amour, d’humour, etc. Droit au but et avec style, ensemble.)
Bon, on l’envoie cet édito ?
⚓ L’Edito qui vous ancre ⚓
3 évènements déclencheurs à l’origine de cette missive 🚀
3 évènements très récents m’ont convaincue de passer à l’action et de dédier une missive entière au sujet du “personal branding”.
Pas parce que c’est un sujet tendance. Mais parce que trop de gens mélangent tout en ce moment et que ce n’est pas avec un tel b…azar dans les esprits que la rentrée de septembre pourra s’entamer s(er)ainement.
Le 1er évènement est une énième et dernière (pour le moment) intervention chirurgicale que j’ai vécue (subie ?) le 23 août, après 6 ans d’errance médicale et de combat. Je ne reviendrai pas dessus, j’ai eu ma dose et ce n’est pas intéressant pour vous. En revanche, je me suis “forcée” d’en parler dans un post Linkedin pour éveiller les consciences sur le sujet de la santé des femmes en général et de la manière dont leurs souffrances (ici physiques) sont (si mal) écoutées et considérées dans un monde médical encore trop ankylosé par l’ego et les certitudes. Pour ne pas dire, par un monde médical encore bien trop patriarcal.
Vous verrez vite pourquoi cet évènement compte pour cette missive.
Le 2ème évènement est la lecture d’une publication Linkedin arrivée jusqu’à mon fil d’actualité par la magie de la viralité du web. Une publication dévoilant le témoignage d’une femme entrepreneure dont la fille de 12 ans s’était donné la mort il y a 2 mois. Ses mots étaient à la fois réalistes et paisibles. Elle ne dissimulait pas sa souffrance mais tenait à dire au monde que malgré « tout cela », rien ne la couperait du bonheur des autres à l’avenir et qu’elle décidait de ne pas rejeter ce drame (avec colère, haine et révolte), pour ne pas rejeter la vie à son tour (avec colère, haine et révolte…)
Dans quelques lignes, je vous expliquerai également l’impact de cet évènement sur cette missive.
Le 3ème évènement vous semblera probablement bien superficiel au regard des précédents. Il concerne un commentaire dithyrambique sous l’unes de mes dernières publications Linkedin, provenant d’une personne que j’avais déjà repérée.
[On devient assez vite profiler quand on passe du temps à écrire et à répondre aux gens sur les réseaux sociaux, si vous saviez…]
En l’occurrence, cette personne fait partie de ceux qui ne sont jamais d’accord avec vous, quoi que vous disiez et qui s’acharne à vouloir vous le dire avec rage. Tout en voulant vous démontrer à quel point elles savent tout et vous : rien. Leur ton est un mélange toxique de mépris, de révolte et de pédanterie.
Elle a énoncé sous l’un de mes posts beaucoup de choses (selon moi) confuses et sclérosées. Dont une, qui mérite une petite citation et exprime parfaitement tout ce que je vous invite à ne surtout pas penser. Je cite ce délicat personnage :
“Le personal branding, c'est de la rhétorique en conserve avec toutes les exagérations opportunes inhérentes. Une mise en scène de soi-même qui n'a pour objectif qu'un culte de la performance. Bref, ne rendre visible que soi”.
Ok, nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses.
PS - Comme je l’évoquais en intro, il y a eu bien d’autres commentaires sclérosés et rageux depuis. Décidément, il y a des personnes qui soufrent.
Faites un pas de côté puis libérez-vous !
Je ne passe pas un jour sur Linkedin…
… sans voir des photos de chats, de chevaux et d’arc en ciel qui récoltent 1000 likes. Ni sans voir des personnes s’en offusquer, forcément.
Ce serait « trop injuste », d’après ces derniers (qui passent des heures à écrire ou créer des contenus de valeur et qui restent invisibles).
…sans en voir d’autres prendre position pour ou contre le vaccin avec ces insupportables graphiques que l’on n’a plus le courage de lire. Accompagnés d’un côté comme de l’autre de l’injonction « mais ouvrez les yeux ! La vérité est LÀ…. ».
L’ultracrepidarianisme est résolument le pire virus de notre époque.
…sans voir des intellectuels aigris se plaindre du manque de professionnalisme du réseau Linkedin qui se perdrait et deviendrait aussi nul que Facebook (ou Tik Tok).
Qu’ils nettoient leur fil d’actualité ou partent !
…sans voir des personnes “s”arracher la gueule” (pas littéralement puisque nous sommes à l’écrit, mais presque) parce qu’elle ne savent tout simplement plus prendre le temps de se lire et de se comprendre. Parce que souvent les gens s’expriment mal aussi. Parce que l’on a tous tendance à comprendre l’autre avec le prisme de nos propres peurs ou blessures et que cela nous biaise sans cesse.
Qu’ils travaillent sur eux !
…sans voir les dégâts causés par la pensée unique qui est une menace en ces temps de fracture sociale. Opposant d’une part ceux qui n’osent plus dire autre chose que ce qui est politiquement admis et d’autre part ceux qui en ont tellement marre de se taire qu’ils en deviennent agressif et inaudibles.
Retrouvons le goût du lien apaisé. C’est urgent.
Et puis, il y a des personnes comme moi qui décident sciemment (c’est un pléonasme, mais j’insiste) de partager des tranches de vie personnelles (en plus des thématiques professionnelles bien entendu) parce qu’elles concernent des sujets qui touchent aux tripes. [Spoiler : nous avons tous des tripes, même au travail]. Certains diront que ces sujets n’ont rien de professionnel.
Je leur accorde. Mais je ne changerai rien.
Il y a aussi cette femme, entrepreneure que j’ai évoquée, qui dévoile aux yeux du monde le suicide de son enfant et qui pourtant, veut que nous retenions qu’elle ne renonce ni à la vie, ni au lien. Certains diront que c’est un manque de pudeur choquant.
Je ne leur accorde pas. Qui sont-ils pour juger ?
Et il y a cet homme (ces hommes en réalité), qui résume le “personal branding” à de l’égocentrisme pathologique; à du superflu; à une obsession de plaire; à une dépendance au regard de l’autre et au culte de la performance.
Il n’a rien compris. Quel problème a-t-il avec sa propre image ?
Alors je vais non seulement vous dire pourquoi il n’a rien compris, mais pourquoi et comment ne surtout pas voir les choses comme lui. Pour rester paisibles et libres.
On pourrait tout plaquer aussi ?
Oui, nous pourrions tous quitter Linkedin, les réseaux sociaux, le web et partir vivre en auto-suffisance, reclus, quelque part loin du monde.
Pourquoi pas. Franchement j’y ai réfléchi cet été.
Quand vous vous faites opérer une fois en juillet puis à nouveau en août et qu’entre les 2 vous avez des douleurs physiques quotidiennes assez intenables, dont aucun médecin ne se préoccupe. Que vous voyez les gens devenir fous avec le Covid, les clans anti/pro-vax se former même au sein des familles ou des amitiés les plus unies et le monde brûler sous le poids du réchauffement climatique, il y a de quoi vouloir fuir.
Mais personnellement, j’ai choisi de ne pas le faire. J’ai seulement pris de la distance géographique et changé de cadre. Pour faire plusieurs pas de côté. Puis j’ai réfléchi.
J’ai réfléchi au rôle que chacun d’entre vous pouvez jouer et pourquoi ce terme si galvaudé de “personal branding” dessert vos talents et vos initiatives :)
Nous allons donc changer cela et commencer par le renommer dès maintenant, lui donner une nouvelle vocation et vous aider à oser dire ce que vous avez à dire.
Vous devez définir vos « territoires d’expression » - en 4 POINTS
On y est. « Territoires d’expression ». Voici le terme qui convient mieux. Savoir si être égocentrique est acceptable voire nécessaire ou non est en réalité un faux débat.
Une vision biaisée d’emblée.
Elle part du principe que le « personal branding » est un acte excessif et pushy.
Comment voulez-vous parvenir à vous exprimer sans peurs, sans blocages ou sans cette impression si pénible de vous prendre pour Dieu, avec cette vision que l’on vous assène ?
La seule chose qui compte (et c’est assez compliqué comme ça pour y ajouter de la culpabilité inutile) est de savoir :
qui vous êtes, au fond
ce qui vous anime, au fond
ce pour quoi vous avez envie de vous battre (et ce pour quoi vous n’avez pas envie de vous battre, il faut choisir ses combats), au fond
sur quels territoires vous voulez vous exprimer. Autrement dit, sur quels sujets. A la surface cette fois (il faut bien y remonter de temps en temps !)
POINT 1 - Vous n’êtes pas votre métier
La 3ème meilleure joueuse mondiale de tennis Naomi Osaka disait cette phrase très intéressante dans un documentaire voué à son parcours :
« Tout le monde me connaît comme « LA joueuse de tennis; alors je deviens quoi si je ne suis pas une « bonne joueuse de tennis » » ?
Commencez pas là. Vous n’êtes pas juste votre job. Vous positionner selon une seule facette, un seul aspect, un seul axe de vous même est réducteur et dangereux. Vous risquez l’effondrement si vos performances dans ce registre, baissent ou changent.
POINT 2 - Vos piliers éditoriaux découlent de vos richesses personnelles
Nous l’avons abordé dans la dernière missive qui interviewait Hanna : nous sommes pluriels. Ce qui signifie que nos identités sont à la fois riches et paradoxales.
Utilisez ces richesses et ces paradoxes pour définir vos piliers éditoriaux. Autrement dit tout simplement, les grands sujets sur lesquels vous décidez de prendre la parole à l’écrit (et/ou à l’oral).
Vos réflexions, vos créations, vos textes, vos analyses, vos relais d’information, vos rebonds sur l’actualité, vos partages de connaissance, etc. seront centrés sur ces piliers. Ils peuvent (et j’ose dire “doivent”) être très différents.
POINT 3 - N’acceptez aucun clivage, même quand on essaie de vous couper en 1000
La pensée majoritaire aime bien parler de votre « vous perso » versus votre « vous pro ». De vos émotions par opposition à votre raison. Vous définir absolument comme un “introverti” ou un “extraverti”. Vous pousser à être heureux tout en vous en voulant si vous l’êtes trop. Vous inciter à être vous-même tout en vous taxant d’impudeur quand vous vous livrez.
C’est insupportable. N’écoutez pas ces voix là.
J’ai même lu récemment que les sujets sur le réchauffement climatique n’avaient pas leur place sur Linkedin. 😱😱😱
Comment peut-on considérer que ce sujet ne concerne pas les entreprises, les marques, la société dans son entièreté ?
Tout comme…
Comment peut-on dissocier la femme entrepreneure aussi brillante soit-elle, de la mère qui a perdu son enfant ?
Comment peut-on séparer cet homme ou cette femme qui évoque sa maladie, de ses talents ou de son métier ?
Comment peut-on penser que l’Homme est un assemblage de morceaux qui n’ont droit à la parole que dans certains contextes réglementés ?
Qui a le droit de vous dire ce que vous avez le droit de dire, où et quand vous avez le droit de le dire - en fait ?
POINT 4 - Définir ses territoires d’expression c’est définir le monde que l’on a conçu et dans lequel on invite les autres
J’ai envie de citer cet extrait de la newsletter “Not Boring” :
“In a world of abundance, attention is the scarcest resource, and peoples’ attention is hard to earn. It requires new tactics. (…)You need to build worlds. In a world of “abundant narrative and complex choices… You need to build a world so rich and captivating that others will want to spend time in it, even if you’re not there.” (…)
That means telling multiple, related stories, and telling them over and over again. It means making your overarching story clear enough that others can repeat it themselves. “2
Pour ceux qui ne sont pas à l’aise avec l’anglais, ce qu’il faut retenir est que nous sommes dans une économie de l’attention. Qu’on le veuille ou non, le monde est ainsi fait aujourd’hui et il faut constamment parvenir à exprimer sa singularité.
C’est fatigant parfois; mais voyez-le comme une chance aussi.
C’est l’occasion ou jamais de donner un sens à votre vie et à votre oeuvre.
Pour cela vous devez '“élaborer un monde si riche et si captivant que les autres auront envie d’y passer du temps, même quand vous n’êtes pas là”
Evidemment cela passe part des talents de storytelling et toute une force narrative pour les marques comme pour les entrepreneurs. Mais ce qu’il faut comprendre…est que l’humanité n’a cessé de raconter des histoires et de les transmettre. Ce sont des moyens merveilleux de décrire le réel et de l’imprimer dans les esprits.
Votre monde, votre histoire, ce que vous y partagerez à travers les territoires d’expression que vous occuperez doivent être vrais, incarnés, cohérents, sincères.
Personne ne vous demande de vous travestir, de mentir.
Le monde a besoin de découvrir votre vulnérabilité. Votre humanité.
Ecartez de votre chemin tous ceux qui associent le storytelling à du mensonge.
Le marketing à de la manipulation.
La vente à un acte vile.
Et …le personal branding à une démarche indigne.
La vie est trop courte et le monde a humblement besoin de vous.
A retenir…
Vous êtes bien plus que votre métier ou que vos compétences.
Considérez que vous définissez votre “territoire d’expression” plus que votre “marque personnelle”, si le fait d’être assimilé à une marque provoque chez vous un effet d’imposture ou de faux semblant.
Ne demandez la permission à personne de vous exprimer sur des sujets variés, qui ne sont pas seulement ceux liés à votre marque si vous êtes fondateur, pas seulement à votre coeur de métier si vous êtes entrepreneur ou salarié; etc.
Oser la diversité ne veut pas dire s’éparpiller. D’où la pertinence d’un travail de cadrage éditorial aussi bien pour les marques que pour soi en tant qu’entrepreneur, freelance ou salarié souhaitant développer ses territoires d’expression. Cela vous permettra de structurer vos prises de parole et de ne pas parler de tout et de n’importe quoi. De nourrir votre monde. Et d’y inviter ceux qui pourront y trouver de quoi grandir sereinement.
3 à 5 piliers éditoriaux est un bon objectif pour définir votre territoire d’expression. A partir de là vous pourrez aussi en prioriser certains qui occuperont plus vos prises de paroles que d’autres. Puis varier les formats (visuels, vidéos, textes, créations, audios, etc.), les appels à l’action associés, le ton employé également (votre voix sera la même, mais le ton pourra et devra varier pour s’adapter aux sujets traités).
Ok, je me livre. Mes territoires d’expression sont aujourd’hui les suivants (cela peut évoluer) : l’écriture (sous toutes ses formes, incluant le copywriting, les romans, les paroles de chanson, les slams, la poésie); la publicité (les slogans, les mécaniques de persuasion, la psychologie, la relation marque/consommateurs); la philosophie (en particulier Socrate et la maïeutique); la voix des femmes (en particulier celles touchées par des maladies gynécologiques, que l’on écoute trop peu dans la médecine occidentale patriarcale); la nature et l’environnement.
💙 PS 💙 - Merci aux voix belles, bienveillantes, soutenantes, aimantes qui m’ont incitée à vous envoyer - quand même - cette édition. Et qui me ramassent à la petite cuillère quand je perds foi en l’humanité, face à l’agressivité gratuite. Mais jamais pour bien longtemps…🌞
Cliquez sur l’image (ou sur ce texte) et répondez-moi (pleasssssse) en 40 secondes montre en main :)
Merci,
https://www.athenes.fr/agora-antique