Merci de mettre un coeur ou un commentaire à cette édition - tout en haut ou tout en bas du texte - pour me dire si vous l’avez aimée 💙
Bonjour à toutes et tous,
Je prends la plume pour vous parler de silence : ce luxe suprême de notre “hustle culture” ou “culture de l’agitation”.
Linkedin est un merveilleux terrain de jeu mais …
Il ne se passe pas un jour sans que je lise :
une publication sur le burn out,
la depression,
la grande démission,
la productivité,
l’atteinte de ses objectifs,
les “to do list”,
devenir “une machine de contenu”,
“ne jamais être à court d’idée”,
“publier tous les jours”,
“ne rien manquer”,
“arriver à temps”,
“plier le game”, etc.
J’ai l’image d’une roue de hamsters géante.
🐹 🎡 🐹 🎡 🐹 🎡 🐹 🎡 🐹 🎡 🐹 🎡
Certains hamsters courent après la productivité.
D’autres hamsters courent après les hamsters qui courent après la productivité pour leur dire d’arrêter de courir et de souffler.
C’est fatigant ! 😱
Tout ça transforme d’autant plus le silence extérieur ET intérieur en trésor.
Faire silence c’est accepter de ne pas se laisser submerger par des stimuli sensoriels et cognitifs.
C’est faire confiance à son être tout entier qui n’a pas toujours besoin de divertissement pour atteindre sa plénitude.
C’est réapprendre à se faire face.
Pour autant, il faut avouer que le silence n’est pas toujours régénérant.
Il peut être oppressant, lourd et angoissant.
C’est l’objet d’un texte Linkedin que j’ai eu le plaisir immense d’écrire et de publier Dimanche soir - je serais heureuse que vous le lisiez et que vous me laissiez une réaction et un commentaire 👇
La force des silences à l’écrit 🪶
Si « le silence dévore bien plus que n’importe quel mot » comme l’évoque Marie Robert (Philosophy is Sexy) dans son épisode de podcast sur le pardon, je crois qu’il a toute sa place dans chacun de nos textes.
En fait, j’ai deux convictions viscérales :
1 - La première est que chaque individu de ce monde devrait porter sa voix pour se faire entendre.
Certains Hommes dans le monde ont moins de droit à la parole que d’autres.
Nous avons en France, la chance de pouvoir nous exprimer dans l’Agora numérique assez librement : c’est selon moi un devoir de saisir cette chance et de nous exprimer avec force et style.
2 - Le silence est un ingrédient puissant dont la dose fait le poison.
A l’écrit, le silence peut être un vide intersidéral, chargé de non dits et d’occasions manquées.
C’est ce qu’il se passe quand le point 1 ci-avant n’est pas honoré.
Manquer l’occasion de porter sa voix, ne pas prendre parti, avoir peur de donner son avis ou d’échanger, ne pas dire aux gens qu’on aime qu’on les aime, ne pas oser la réconciliation : tout cela est une source de division.
Mais le silence bien dosé peut aussi être une respiration. Un espace de paix. Un petit paradis qui se loge entre nos phrases. Un vecteur d’intensité. Subtil, doux et puissant.
Je vous propose ici, 5 manières très simples de faire exister le silence dans vos textes :
La ponctuation
La ponctuation est le souffle de vos textes : c’est un basique et un essentiel.
🔵 Les anglo-saxons font des phrases plus courtes : une idée, une phrase, un point final.
🔵 Les français font plutôt des phrases plus longues rythmées par des virgules.
Le copywriting a tendance à s’inspirer de l’esprit anglo-saxon et à l’appliquer au français. Le problème, comme dans toute technique, c’est quand elle est prise au pied de la lettre.
On se retrouve avec des phrases ultra courtes et des successions de points finaux.
Je vous invite à renouer avec la diversité de la ponctuation et à créer un autre rythme que celui du point final qui peut donner des textes saccadés et un peu suffocants parfois.
📍 La virgule permet de faire une pause légère et d’énumérer, de juxtaposer, de séquencer des groupes de mots dans une même phrase pour l’enrichir.
📍 Le point virgule marque une pause plus franche au sein d’une phrase, sans pour autant la terminer. C’est un peu comme un symbole de résistance dans un paysage envahi de points finaux; il offre de l’ampleur à vos phrases, comme une relance en haut d’une côte et permet de respirer sans s’arrêter.
📍 Le tiret court est une option intéressante que j’utilise beaucoup et qui permet de souligner une partie de votre phrase - de la mettre en lumière. Il prend la place de la virgule ou de la parenthèse quand vous voulez isoler une idée - au début ou à la fin d’une phrase - pour lui donner du relief.
La longueur des phrases
Suite logique du paragraphe précédent : enchaîner les phrases courtes me donne l’effet d’un tir à balles réelles !
J’ai l’impression qu’on me mitraille.
A l’inverse, enchaîner les phrases longues me donne l’impression d’avoir une main sur le visage qui m’empêche de respirer, un peu comme sur ma photo d’intro.
🔵 Une alternance entre les deux donne du rythme, de l’air et offre un juste espace aux silences.
Les sauts de ligne
Que seraient les silences d’un texte sans espaces visuels ?
🔵 Sauter des lignes entre deux phrases est aussi pauvre que de mettre un point final au bout de 4 mots.
🔵 Mais sauter des lignes après un groupe de phrases rattaché à une même idée, offre un temps de silence indispensable.
La densité émotionnelle
🔵 Ce point est le plus subtil et le plus important.
Vous ne le saisirez peut-être pas entièrement tout de suite, mais je vais faire de mon mieux pour être claire.
Beaucoup de personnes pensent que pour exprimer des émotions ou des idées, il faut avoir un vocabulaire dithyrambique, faire des phrases chargées et en rajouter 36 couches.
C’est un peu comme l’idée de s’habiller avec un maximum de couleurs pour avoir l’air élégant : si les teintes ne sont pas harmonieuses, c’est la crise.
Le graal : aussi bien en copywriting qu’en écriture (plus ça va et plus je souhaite réconcilier les deux), est de véhiculer un maximum d’intensité avec un minimum d’effets de style.
Autrement dit, de maximiser la densité émotionnelle de votre texte.
J’ai tenté de le faire au mieux dans mes lignes sur “le silence” qui sont chargées en intensité mais pas en texte (les phrases sont assez courtes, il n’y a pas des tonnes de mots, je ne suis pas dans l’emphase mais dans une certaine sobriété).
C’est une voie qui est propice au silence : elle permet de dire sans hurler.
Les appels à l’action sans question
🔵 Dernier point qui est un parti pris chez moi : ne pas forcément écrire des appels à l’action (CTA) sous forme de question évidente.
Exemple de CTA évident en fin de post Linkedin : “et vous, qu’en pensez-vous ?”
Parfois c’est nécessaire d’être simples et clairs, mais je trouve ces formulations systématiques assez boring honnêtement.
Le must est d’arriver de temps à temps à terminer vos textes par des chutes fortes et stylées, qui n’ont pas besoin de validation pour exister.
🔵 La conclusion de mon post sur “le silence'“ suit cette veine :
“Parce que le plus grand drame des Hommes n’est pas de mal dire les choses, mais de ne jamais les dire.”
Ici, la porte est ouverte pour les commentaires mais pas de façon explicite.
Je trouve que c’est un format de conclusion plus modéré qui laisse aussi de la place à la lecture silencieuse.
📍Le livre BILS n°2 : 64 pages et un guide Notion …en cours
J’en bave mais j’avance, en silence :)
Voici quelques nouvelles sur ce livre que j’ai décidé d’écrire ‘no matter what’ et dont je suis déjà fière.
J’en bave parce que je ne connais pas un jour sans contraintes physiques (douleur) liées à mon parcours de femme aux prises avec l’errance gynécologique.
Mais ça ne me freine pas, au contraire.
Chaque jour compte, chaque jour est dense, chaque jour est précieux.
Je ne connais aucun problème de “motivation” : c’est un luxe de personne en pleine santé;
Je ne connais aucun problème “d’inspiration” : c’est un prétexte quand on ne veut pas prendre le temps d’observer le monde;
Je ne connais aucun problème “de temps” : ce n’est pas de la chance, c’est un choix. J’ai bâti un quotidien plein d’espace et de silence pour créer.
Et finalement, qu’une ou 1000 personnes achètent ce livre ne changerait rien à sa réalisation.
Je l’écrirais quand même, parce qu’il le faut :)
Ecrire permet de consolider ce que l’on a appris, vécu et découvert pour passer au niveau suivant. De cap en cap.
📍 Si vous voulez l’acheter en pré-vente, c’est par ici :
📍 Si vous trouvez que le prix est indécemment bas au regard de la valeur qu’il promet, vous avez raison. J’ai été un peu débile en fixant le montant final à 25€.
Je réfléchis d’ores et déjà à le convertir en formation de 6 semaines :
Deal : 1 semaine par code à assimiler avec 1 contenu et 1 série d’exercices coachés chaque semaine.
Merci pour vos réactions, vos commentaires, vos mails, vos messages privés. J’ai la plume libre mais elle n’est rien sans vous :) 💙
Marie
Très beau texte. J'ai toujours aimé le silence, qui dit beaucoup lorsqu'on s'attache à l'écouter, qui est rarement silencieux, en fait.
Il importe que les choses importantes soient dites. Non quand c'est non, Oui quand on veut vraiment. Et "je t'aime", souvent, à tous ceux et celles que l'on aime et à soi également.
Je reste toutefois assez d'accord avec Camus : "Mal nommer les choses, c'est ajouter du malheur au monde". S'il faut habiter nos silences de tout ce que nous sommes, il est important de dire juste, au plus près de notre vérité, sincérité. Pour y affuter le réel. Très bonne semaine.
Magnifique