La puissance de l'écriture "conversationnelle"
🪶 Les Conseils d'écriture BILS - éd.8
“Avoir une conversation, c’est aussi se jeter à l’eau, oser aller vers l’autre ” (Guila Klara Kessous dans l’épisode “Fanny Auger : L’art de la conversation” - du podcast Métamorphose1 )
✍️ Challenge d’écriture BILS sur Linkedin (21 septembre au 11 octobre) ⤵
🎟 Il reste 2 places ! Fermeture des portes Vendredi 15 sept à midi.
Hello dears :
Today’s a special day :)
Tragédie “9.11” d’un côté. 22 ans plus tard. Je n’oublierai jamais 💔 🇺🇸
Joie de ma naissance de l’autre. 39 ans plus tard. Mes parents n’oublieront jamais 🥰
Si vous voulez me laisser un petit mot sous ce post Linkedin, je vous lirai avec plaisir :)
Pour l’heure, vous me l’avez demandé, je l’ai fait : suivez-moi dans cette édition consacrée à l’art de l’écriture conversationnelle ✍️🗣️ ⤵
🔵 L’art d’engager la conversation à l’écrit
👉 Au secours.
Vous savez ce qui m’exaspère ? Je l’ai encore entendu l’autre jour dans une formation de copywriting.
Je cite : “Quand vous écrivez, vous devez être accessible à tout le monde. Un enfant de 5 ans doit vous comprendre”
L’exemple donné pour illustrer cette affirmation était celui de la joute politique entre Donald Trump et Hillary Clinton lors des élections présidentielles de 2016.
Avec comme argument et conclusion :
“Les messages de Trump étaient accessibles à un enfant de 4 ans. Ceux de Clinton à un enfant de 10 ans. Et regardez qui a gagné !”
WOW.
Si l’électorat de Trump a un niveau de compréhension d’un enfant de 4 ans, vite, précipitons-nous et faisons pareil !
🤦♀️
Voici quelques Trumpismes2, pour le fun :
“Je ne crois pas au changement climatique. Ça a toujours été comme ça, le temps change, il y a des tempêtes, de la pluie, et des belles journées”
ou :
“Je donne beaucoup d'argent à des œuvres caritatives et ce genre de choses. Je crois que je suis quelqu'un de très gentil.”
ou encore :
“La doctrine Trump est simple : c'est la force”
Bon, ok, stop.
Arrêtons les conneries 2 minutes.
Ni Trump, ni Clinton (B ou H), ni la politique ne m’intéressent.
Mais les appels à écrire comme des boeufs pour parler à des moutons me fatiguent.
Je vais vous dire une chose (← ça c’est plus une phrase à la Sarkozy ! Ok, on a dit qu’on arrêtait la politique).
Votre plume est votre plus belle arme.
Je répète ⤵
👉 Votre plume est votre plus belle arme !
Elle vous permet de :
sélectionner vos audiences - rien qu’avec vos mots
(re)mettre en lumière ce qui est mal nommé - rien qu’avec vos mots
participer à l’éveil des consciences - rien qu’avec vos mots
créer du lien, de la confiance, de l’impact - rien qu’avec vos mots
lancer un mouvement - rien qu’avec vos mots
soigner, éclairer, adoucir, relever, éveiller - rien qu’avec vos mots
Mais, attention.
Je ne m’adresse pas qu’aux plûmes affûtées, aux écrivain(e)s, aux copywriters, aux ghostwriters, aux rédacs, aux biographes et autres métiers d’écriture.
Je m’adresse à vous qui avez des valeurs, des désirs et une vision.
Vous avez le devoir d’utiliser les mots pour élever le débat public, le monde et ses idées.
Qu’est ce que cela veut dire ?
Que vous ne devez PAS niveler votre écriture vers le bas en suivant les injonctions pathétiques à écrire pour un enfant qui découvre à peine l’immensité de la vie.
👉 Donc, on écrit pour une élite ?
❌ Non.
Enfin, ça dépend de votre cible.
Si vous ne visez que des agrégé(e)s de philo au style ultra académique, les expressions de la Gen Z du style : “J’ai découvert Socrate cet été OKLM et JPP du mec” risquent de mal passer.
Mais ça, ce sont presque des détails (on parle “d’éléments de langage” dans une ligne éditoriale).
Ce qui compte c’est que votre message soit fort et clair.
Et qui dit “fort et clair” ne dit : ni simpliste, ni compliqué - mais efficace.
C’est là qu’intervient la puissance du “mode conversationnel”.
Ce mode d’écriture, c’est quoi ?
C’est exactement ce que j’ai fait en intro de cette missive :
“Vous savez ce qui m’exaspère ? “
et un peu plus loin :
“Bon, ok, stop.”
En fait, depuis le début de cette missive, mon style est relativement conversationnel.
Je vous écris de manière souple comme si vous étiez en face de moi
Je vous interpelle
J’ajoute des ruptures de rythme “(← ça c’est plus une phrase à la Sarkozy ! Ok, on a dit qu’on arrêtait la politique).”
J’introduis des éléments plus oraux qu’écrits : “bon, ok”; “ok”; “vous savez quoi ?”
Vous pourriez entendre ma voix en me lisant
Le rythme de mes lignes est plus proche de l’oral que de l’écrit
Pour autant je ne dégrade pas le fond de ma pensée
👉A quoi ça sert, de jouer sur le mode conversationnel ?
C’est hyper utile ! J’adore l’utiliser, pour :
faire passer des messages complexes de façon simple
créer une connivence entre vous et moi
donner de la souplesse à mes lignes
renforcer le flow de mes idées
faciliter la lecture
👉 Donc on écrit comme on parle ?
Le mode conversationnel - se rapproche - de l’oral, mais ce n’est PAS de “l’écrit-parlé” (comme on vous le rabâche bêtement en copywriting).
“Sinon j’écrirais comme ça, enfin vous voyez, comme à l’oral quand, euh, je rassemble mes idées et que, ben, c’est pas toujours clair tout de suite quoi, vous voyez ?”
Lourd. Enfin moi, ça me saoule :)
Non, ce qui m’intéresse c’est d’écrire et de coacher des personnes pour leur apprendre à clarifier leurs idées et à les transmettre de façon claire, non dégradée, liante, souple et non discriminante.
Le “non discriminant” est hyper important.
Cela veut dire que vous - voulez ET pouvez - transmettre des réflexions de haut niveau, complexes, poussées - MAIS - sans mettre de barrière de langage.
La seule barrière que vous mettrez sera de l’ordre des idées et de vos partis pris.
Certaines personnes - choisiront - de ne pas vous lire parce qu’elles n’approuveront pas votre vision. PAS, parce qu’elle ne pourront PAS vous comprendre (à cause d’un langage beaucoup trop compliqué ou d’un jargon execrable, par exemple).
Ecrire avec force et style c’est donc :
Ne jamais niveler vos idées, votre vision, vos partis pris vers le bas
Arrêter de penser que les gens sont stupides
Eviter d’écrire comme vous parlez (littéralement quoi)
Ecrire avec souplesse, fluidité, clarté pour être accessible à toutes/tous mais accepter de ne plaire qu’à votre coeur de cible (la base)
Envisager que vos textes aient plusieurs niveaux de lecture (lecture basique, lecture approfondie et lecture intime).
Développer votre super pouvoir <=> pouvoir tout dire et simplement
Devenir un vecteur de densité, de richesse, de nuance - pour améliorer le monde, peu importe votre métier
👉 Comment faire, concrètement ?
1 - Bâtissez votre ligne éditoriale - ne passez pas à côté de cette richesse (en 3 - 4h vous aurez une belle base) → Force et style assurés
Voici une ressource audio exhaustive pour réussir votre ligne édito ⤵
2 - Enregistrez des audios privés dans lesquels vous expliquez votre vision, vos idées, votre message. Réécoutez-vous et notez vos meilleures phrases → mode conversationnel enclenché
Avant chaque newsletter
Avant chaque post Linkedin un peu dense
Avant chaque email clé
3 - Relisez-vous avant de publier : une newsletter, un email, un post. A quoi ressemble la sonorité de votre texte ?
Da. Da. Da. Da. Da. Da. Da. Da. Da. Da. (mode rédactionnel pur)
Da. Da. DA ! dadadadada. Da. Da. Daaaa…DA ! DA ! (mode conversationnel pur)
Ou un mode hybride (certaines parties + rédigées ; d’autres plus conversationnelles pour conserver l’attention de votre lectorat).
Alors ?!
Est-ce que c’est un peu plus clair pour vous ?
👉 Si vous ne devez retenir qu’une chose de cette édition …
Qu’est ce qui compte le plus quand vous envoyez une newsletter, un mail ou que vous publiez un post Linkedin ?
Vendre ? Non. Recevoir des likes ? Non. Être aimé(e)s ? Ben, pourquoi pas, mais pas en 1er lieu !
Ce qui compte le plus, c’est de : générer des conversations !
C’est un conseil que j’ai souvent donné en coaching quand je tombe sur des adeptes du style romanesque, réfractaires aux “codes du copywriting” !
Ils/Elles pensent : je ne veux pas me forcer à mal écrire pour être lu(e) sur Linkedin.
Je leur réponds : et ce que tu écris aujourd’hui, est ce que ça génère de l’engagement, des connexions, du lien ?
Ils/Elles répondent : non.
Je leurs dis : oublie les codes et les clichés. Personne ne te demande de “mal écrire”. Surtout pas moi. Pense : CONVERSATION. Je veux que ton prochain post donne envie aux gens de discuter avec toi en commentaires.
Et n’oubliez pas non plus que converser n’est pas “communiquer”.
Il est nécessaire d’incarner vos lignes, de leur donner vie, d’écrire avec toute votre imparfaite humanité, pour que l’Autre ait le goût de “rentrer en conversation” avec vous :)
Il est nécessaire de créer l’espace et le temps pour des conversations.
Il est nécessaire de s’ouvrir à l’imprévisible et à l’inconnu pour laisser naître les plus belles conversations.
Pensez-y quand vous publierez votre prochain texte et dites-moi si ces conseils vous ont aidé à progresser et surtout… à converser 💙
👉 Avant de partir, attendez !
Je lance un nouveau truc hyper cool ! Vous êtes désormais récompensé(e)s pour vos partages de cette Missive :)
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A bientôt !
https://shows.acast.com/metamorphose-le-podcast-qui-eveille-la-conscience/episodes/412-fanny-auger-lart-de-la-conversation
http://evene.lefigaro.fr/citations/donald-trump
J'ai adoré cette missive Marie.
1- Parce qu'elle me (ré)conforte dans mon envie d'écrire en mode conversationnel quand le sujet s'y prête
2- Parce que j'ai constaté que cela ne génère pas toujours des conversations, ce qui signifie que je dois améliorer mon style. Pour cela tes tips sont toujours aussi précieux
Donc, Merci Marie
- Qu'exposer ses idées de façon claire et compréhensible ne veut pas dire simplifier sa pensée
- Utiliser un vocabulaire complexe et des tournures ampoulées n'aide pas à se faire comprendre par une majorité
- et le dernier point, qui a vraiment fait "tilt", c'est le style conversationnel, qui instaure une proximité avec son lectorat et invite au dialogue.
Oui, et puis, last but not least : c'est ton anniv'. Mais ça, je l'avais déjà spotté sur le réseau ce matin ;-D