👄 J'ai craqué.

Et ça fait du bien.

avr. 10, 2024

“Eh approche écoute, hoche la tête si t'accroches
Pour nos familles et nos proches, c'est : gravé dans la roche
Sortis de nulle part, c'était écrit c'est pas un hasard
Un jour notre blaze s'ra : gravé dans la roche” - Sniper

(Les vrai-e-s savent 😅).

Cette semaine chez BILS 💙 :

🥊 5e Challenge d’écriture BILS sur Linkedin → musclez votre plume du 30 mai au 19 juin (il reste 9 places).

Ce matin j’ai craqué.

J’ai beau avoir passé mon fil d’actualité Linkedin au karsher, armée d’une exigence sans relâche, le mot “Favikon” y est apparu 1 ou 2 fois.

Vous savez, Favikon c’est cette boîte qui propose un giga classement sur tous les médias sociaux et dans tous les pays, de créatrices et créateurs de contenu.

Chacun(e) a son score d’influence, son score d’autorité et son “ranking” dans l’écosystème Linkedin. Avec depuis peu, une synthèse “AI made” de son activité” (la mienne est vachement juste, je dois avouer).

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Bref, je me suis toujours tenue éloignée de ce système.

Pas parce que je le rejette par défaut. Je n’ai rien contre la rétribution au mérite des gens qui bossent et qui ont du talent. Mais parce qu’en lisant les textes de la plupart des personnes du Top 100, j’étais au mieux blasée, au pire atterrée.

Les textes (pas tous) sont souvent formatés, prévisibles et légers.

Il pleut des truismes et le nombre de portes ouvertes enfoncées est au sommet.

Bref, comme dirait mon beau-frère : “on se célèbre sans cesse entre pairs sur ce réseau c’est pas possible !”, on déploie son histoire à coup de violons, on pleure sur ses anciens boss toxiques, on revendique son féminisme à tous les étages, on affirme avec conviction qu’être méchant c’est pas très gentil, and the job is done !

Shit. Ce n’est pas ma vision de l’écriture tout ça.

Ni même du marketing ou de la comm d’ailleurs.

Mais constater une telle inadéquation entre la visibilité d’une personne et la qualité de sa pensée comme de ses écrits n’est pas tant un problème pour moi, que pour mes client(e)s.

Moi, je bosse, je m’entraîne, je me forme - sans relâche. Ce n’est pas tous les jours facile, mais je sais où je vais. Je sais ce que je tiens entre mes mains.

Mais pour mes client(e)s ou toute autre personne qui se lance dans le business et/ou sur Linkedin et/ou dans l’écriture (quand il y a les trois à la fois c’est un sacré challenge), il est facile en voyant ce type de classement et les personnes qui le composent, de se résoudre à croire qu’il n’y a qu’une manière de “percer”.

Qu’un seul “moule”.

Qu’une seule “voie”.

Que tout ce que l’on lit à longueur de journée sur le style, l’unicité, la singularité, n’est finalement que du bullshit en lingots d’or (le cours monte en ce moment) et qu’in fine, à quoi bon “être soi même” puisque ce qui paie, c’est de “faire comme les autres”.

Et c’est là où cette vision représente, je crois, un danger.

D’une parce qu’elle décourage et que le découragement est le poison de la créativité.
De deux parce qu’elle est fausse !

Ce matin donc, j’ai créé un compte sur Favikon (je vous avais dit : j’ai craqué) pour voir si j’existais quelque part dans les méandres des entrailles de cet étrange animal.

Et non seulement je me suis trouvée, mais j’ai lu quelque chose qui m’a sidérée.

“Top 7% Linkedin France”. (Top 1% dans mon secteur pro.)

Alors, évidemment, on est très très loin du Top 100 (je dois être 2200e et quelques). Mais sur 13M de français actifs, on peut dire que c’est une prouesse.

En fait, la véritable prouesse pour moi, n’est pas d’être dans ce classement ni qualifiée “d’influente” (by the way, d’après Favikon, je ne le suis pas, haha !) - c’est d’être dans le haut du haut du panier de personnes qui prennent la parole sur Linkedin, sans-jamais-rien-renier-de-mes-valeurs.

Evidemment, je suis fière pour moi.

Mais je trouve que c’est aussi un encouragement pour vous.

Cela veut dire que sans jouer le jeu du “Top 100” ou vendre votre âme au diable de l’algorithme, vous pouvez développer votre plume avec force et style, vous pouvez créer un réseau de qualité, vous pouvez être lu(e)s, vu(e)s et reconnu(e)s, vous pouvez trouver des client(e)s, vous pouvez même vous faire des ami(e)s.

Attention, cependant.

Le risque suite à ce genre de discours, c’est de tomber dans l’extrême inverse.

Dans le “soi toi même”, “oublie la stratégie”, “fonce à l’arrache”.

Si vous faites ça, vous ne pouvez pas ensuite en vouloir “au système” de ne pas vous laisser de place pour vous exprimer. Il y a des codes et des règles à connaître - pas seulement sur Linkedin, mais en communication, en persuasion, en rhétorique, en écriture - pour attirer l’attention et bâtir son univers.

Et cela demande du travail. Mot détesté de nos jours, je sais. Déso, pas désolée.

La véritable sagesse à mon sens est de marcher sur la ligne de crête si exiguë mais si belle, entre le “moule du système” d’un côté, et votre “vous sauvage” de l’autre.

Cette ligne de crête, c’est l’assemblage :

de vos formations
de vos entraînements
de vos expériences
de vos convictions
de vos qualités humaines

Elle dessine un pont entre la personne brute que vous êtes et le système pas très net qui vous empêche de l’être.

Quand je me suis lancée en freelance, je me disais que je ferais des prestations pour des marques. Comme quand j’étais salariée en fait, mais version indépendante.

Et puis petit à petit, je me suis rappelé pourquoi j’avais quitté le monde de l’entreprise. Parce qu’il était trop étroit pour ce que j’avais envie de créer.

J’ai donc diminué mes prestations pour des entreprises et je me suis mise à coacher des freelances et des entrepreneur(e)s.

Pour y arriver, il a fallu que je me positionne de manière forte. C’est à dire pas comme une ènième coach, vendant un énième système scalable avec des templates. Mais comme une personne pas tout à fait dans le moule, amoureuse de l’écriture et en vibration totale devant l’idée d’encapaciter d’autres personnes à écrire.

Mon “why” c’est d’ajouter de l’harmonie au monde par les mots. Et je sais que c’est une possibilité, tant leur force peut être puissante (dans la construction comme dans la destruction).

Mais au-delà de ce positionnement, il a aussi fallu que je sois crédible.

Si j’avais fait ma barde et joué de la lyre toute la journée sur les réseaux à coup de textes hyper sensibles à trémolos, j’aurais peut-être séduit 2-3 personnes un peu perdues, mais pas développé “Bend it Like Socrate (aka BILS)”.

Alors ce “Top 7% Linkedin France” pour moi, aujourd’hui, il approuve “tout ça”.

Il prouve aussi la possibilité de trouver sa voie et son public, sans travestir sa voix pour quelques maudits clics :)

Je vous avais dit que j’avais craqué.

Mais surtout, pour mon métier.

Boum, Boum.

💙

Marie

3 posts Linkedin que j’ai eu si plaisir à écrire ces jours-ci 💙 :

[Carrousel sur Coco Chanel et le Style] → “Je ne sais pas ce qu'il se passe en ce moment : tout le monde lance des bootcamps, des cohortes, des coachings exceptionnels. Pourtant :” - Lire la suite
[La force d’une “backstory”] → "Marie, comment tu as pu faire des études d'ingé, un MBA en marketing et 18 mois d'armée pour te retrouver coach d'écriture à 39 ans ?" - Lire la suite
[Je brise le silence] → “Vous savez ce qu’il y a de plus beau dans le rythme ? La rupture. 💔” - Lire la suite