Merci pour ces encouragements ! ❣️J’ai l’impression d’avoir tellement perdu en matière d’écriture depuis l’arrivée des RS et maintenant des IA. Quand je repense à mon passé d’étudiante en lettres, je déprime un peu à l’idée d’avoir la sensation de ne plus être à la hauteur de celle que j’ai été. Bon, heureusement que le gribouillage de carnet est resté une de mes routines doudou. 🥰
p.s. : l’anecdote concernant les personnes qui disent bye bye sans crier gare, je l’ai vécu cet été. C’était assez violent, et inquiétant. La raison ? Je dis souvent ce qui me pèse sur le cœur. Résonance.
Merci Chrystel, il faut tenir bon et reprendre la plume :)
Pour ce qui est des départs abrupts de personnes qui coupent tout plutôt que de s'expliquer, dans mon cas je ne pense pas que ça ait été une histoire de parole trop vraie. C'est un peu plus complexe que ça, mais ça reste un fonctionnement que je comprends mal ! Même si avec bp d'efforts d'empathie et d'imagination, je finis par y arriver !
Les Français étaient le peuple de la conversation, née l’esprit des Lumières au XVIIIe siècle. Aujourd’hui, on ne peut plus converser, on ne peut plus débattre. Les médias et leur goût du clash et du simplissime en sont très grandement responsables. Car les gens imitent ce qu’ils voient le plus souvent. Et se contentent de la facilité : une vision manichéenne du monde.
Ça promet une vie collective et un vivre ensemble difficiles à l’avenir.
D’ailleurs, ceux qui mettent de la nuance dans leurs propos ne sont pas entendus, voire sont méprisés ou traités de faibles.
Les bulles algorithmique où on ne croise que des gens qui partagent nos opinions n’aident pas.
je pense qu'on peut encore débattre mais cela demande plus d'attention à nous même, aux mots que l'on prononce. on est incité a être dans le jugement, à donner son avis, et dans bien des cas le filtre des réseaux, l'absence de modulation liée à l'absence physique sont générateurs de quiproquo, d'interprétations, de questionnement... et finalement de parano. Et nos propres réactions a des réactions "lapidaires" ou jugeantes sont parfois mal contrôlées. "Tout est sensible" comme dit Orelsan.
Je pense que l’absence de modèles nuancés, de vrais débats, longs (pas des boites à clash) argumentés, la disparition de la dissertation, l’affaiblissement de la philo au lycée privent les jeunes pensants et leurs modèles parentaux d’exemples et d’expériences de la « conversation à la française » qui est à l’origine de « l’esprit français », et plus généralement (car nous ne sommes pas les seuls à les détenir et à l’incarner) l’esprit critique et le goût de la controverse.
c'est sûr, mais tout n'est pas noir non plus ; je crois que les personnes qui ont une opinion nuancée gagneraient souvent à s'exprimer avec plus de force (et de style ;)) - il y a une confusion entre la nuance et la tiédeur. On n'a pas le choix aujourd'hui, il faut de la verve. Et on peut être radicalement nuancé :)
Merci Marie, ça fait du bien de lire ça. Oui, le monde a besoin qu'on se parle, à tous les étages :)
Magnifique newsletter et message, merci pour ce mail qui donne de la force et l'envie de continuer d'écrire avec ma propre patte !
Trop bien Estelle, j'adore quand mes textes encouragent et élèvent :)
Merci pour ces encouragements ! ❣️J’ai l’impression d’avoir tellement perdu en matière d’écriture depuis l’arrivée des RS et maintenant des IA. Quand je repense à mon passé d’étudiante en lettres, je déprime un peu à l’idée d’avoir la sensation de ne plus être à la hauteur de celle que j’ai été. Bon, heureusement que le gribouillage de carnet est resté une de mes routines doudou. 🥰
p.s. : l’anecdote concernant les personnes qui disent bye bye sans crier gare, je l’ai vécu cet été. C’était assez violent, et inquiétant. La raison ? Je dis souvent ce qui me pèse sur le cœur. Résonance.
p.p.s : toujours une joie de vous lire !
Merci Chrystel, il faut tenir bon et reprendre la plume :)
Pour ce qui est des départs abrupts de personnes qui coupent tout plutôt que de s'expliquer, dans mon cas je ne pense pas que ça ait été une histoire de parole trop vraie. C'est un peu plus complexe que ça, mais ça reste un fonctionnement que je comprends mal ! Même si avec bp d'efforts d'empathie et d'imagination, je finis par y arriver !
Ecrire sert aussi à cela :)
Yes, merci pour la force ! 💪🏽✍🏽 Ces derniers jours j’ai eu envie de me lancer un défi d’écriture. Je crois que je vais l’accepter. 😄
Les Français étaient le peuple de la conversation, née l’esprit des Lumières au XVIIIe siècle. Aujourd’hui, on ne peut plus converser, on ne peut plus débattre. Les médias et leur goût du clash et du simplissime en sont très grandement responsables. Car les gens imitent ce qu’ils voient le plus souvent. Et se contentent de la facilité : une vision manichéenne du monde.
Ça promet une vie collective et un vivre ensemble difficiles à l’avenir.
D’ailleurs, ceux qui mettent de la nuance dans leurs propos ne sont pas entendus, voire sont méprisés ou traités de faibles.
Les bulles algorithmique où on ne croise que des gens qui partagent nos opinions n’aident pas.
je pense qu'on peut encore débattre mais cela demande plus d'attention à nous même, aux mots que l'on prononce. on est incité a être dans le jugement, à donner son avis, et dans bien des cas le filtre des réseaux, l'absence de modulation liée à l'absence physique sont générateurs de quiproquo, d'interprétations, de questionnement... et finalement de parano. Et nos propres réactions a des réactions "lapidaires" ou jugeantes sont parfois mal contrôlées. "Tout est sensible" comme dit Orelsan.
Mais oui, oui, on peut encore se parler !
Je pense que l’absence de modèles nuancés, de vrais débats, longs (pas des boites à clash) argumentés, la disparition de la dissertation, l’affaiblissement de la philo au lycée privent les jeunes pensants et leurs modèles parentaux d’exemples et d’expériences de la « conversation à la française » qui est à l’origine de « l’esprit français », et plus généralement (car nous ne sommes pas les seuls à les détenir et à l’incarner) l’esprit critique et le goût de la controverse.
c'est sûr, mais tout n'est pas noir non plus ; je crois que les personnes qui ont une opinion nuancée gagneraient souvent à s'exprimer avec plus de force (et de style ;)) - il y a une confusion entre la nuance et la tiédeur. On n'a pas le choix aujourd'hui, il faut de la verve. Et on peut être radicalement nuancé :)
Je suis bien d’accord : les gens de bon sens, nuancés et pas extrémistes doivent se faire entendre, d’autant qu’ils sont sacrément nombreux, en fait.