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Chez BILS cette semaine ⤵
🦜 Les Coaching d’écriture BILS continuent leur progression en 2023
90 jours pour créateurs I 90 jours pour leaders I Lequel choisir ?
🗣️ L’espace BILS sur Discord est ouvert mais limité à 100 personnes (au-delà, l’accès sera fermé ou restreint)
Beaux textes, bons sons, belles lignes éditoriales, pub, discussions créatives à bâtons rompus et à l’abri des algorithmes : rejoignez-nous.
🪴 Le Challenge d’écriture BILS #2 sera sur le thème de la (re)naissance, de l’éclosion, de l’essor, du vivant :)
Hello peeps 💙
Il y a des mots anglais que je n’ai pas envie de traduire.
Je ne parle pas de ces anglicismes paresseux ou autres mots de jargon que l’on utilise par automatisme alors que leur équivalent français est accessible et évident.
Je parle de ces mots nés dans un contexte culturel particulier qui rend leur traduction littérale au mieux insatisfaisante, au pire impossible.
C’est souvent le cas je crois, dans les cultures asiatiques - que je connais mal - mais qui je sais utilisent parfois un seul mot pour traduire un état, une émotion, une sensation, une manière d’être ou de faire - qui ne connaissent pas d’équivalent en français.
Dans une interview1 récente de la philosophe contemporaine Marie Robert par Fabrice Midal, ce dernier évoque en particulier un mot coréen évocateur d’une colère “positive” ou du moins “fructueuse” qu’elle emploie dans son dernier livre.
Il lui dit en souriant :
“Tu aimes beaucoup les mots étrangers; beaucoup de tes chroniques viennent de la découverte de mots étrangers !”
Marie Robert lui répond au fil de leur échange :
“Contrairement au coréen, je ne sais pas s’il existe un mot en français pour évoquer une colère qui ne serait pas quelque chose à fuir, mais quelque chose qui nous permettrait d’accéder à autre chose, d’apercevoir un autre territoire.”
C’est exactement ce que je ressens face au mot “FLOW”.
Et ce n’est pas une minauderie artistique mais une réelle difficulté à trouver un mot français à la hauteur !
Dans les lignes qui suivent, je vous propose d’explorer ensemble ce que ce mot implique pour celles et ceux qui écrivent, autant que pour celles et ceux qui (les) lisent.
Et pourquoi le cultiver pourrait bien être votre levier de différenciation majeur dans un monde numérique de plus en plus “artificiel”.
💧 “Flow” Identité
Première idée survenue dans la discussion engagée sur le sujet dans le Discord BILS auprès de ses membres.
Le “Flow” ne serait pas une recette, mais une signature, le reflet d’une identité.
Ydris écrit : “Pour moi le flow, c'est l'ADN de l'auteur.”
Cela m’évoque une interview d’Eric Emmanuel-Schmitt (je ne sais plus sur quel support, j’en écoute tellement 😱) qui dit avoir besoin d’un temps d’adaptation “rythmique” à chaque fois qu’il change d’auteur.
Certains étant des fous de phrases interminables (coucou Proust), d’autres plus proches des préceptes du copywriting Linkedin actuel, d’autres encore plus intermédiaires !
👉 La question ici n’est pas de savoir si : tel ou tel flow est bien ou mal, mais s’il vous correspond. Aussi bien en tant qu’auteur(e) de lignes, qu’en tant que lecteur/lectrice.
🔵 Pour trouver votre flow “identitaire” : ne commencez pas par travailler la forme de vos textes mais par définir vos valeurs, vos aspirations, votre histoire, votre personnalité. C’est le travail que j’entreprends dans tout coaching - AVANT MÊME - de jouer avec les mots et la technique.
Tiens, en parlant de technique…
💧“Flow” Technicité
Deuxième axe de la discussion : le flow d’un texte se matérialiserait par une somme de techniques.
Je termine le manuscrit de mon 2e livre et je dois avouer que malgré ma non autorité littéraire et philosophique (en termes d’études académiques j’entends), je n’ai pas pu occulter le sujet du rythme, des figures de style ou encore de la ponctuation.
Même pour parler d’écriture persuasive, de capture d’attention et de connexion avec son audience.
Même dans les registres du marketing, du copywriting ou de Linkedin.
Pourquoi “même” d’ailleurs ?
👉 La technique n’est pas une arme “anti-créative”. Au contraire.
Les participant(e)s au Challenge d’écriture BILS #1 s’en sont bien rendu compte ! Je suis pour la réintroduction des merveilles rythmiques techniques des univers du slam, du rap, de la poésie et même de la musique - dans TOUS nos textes. Pros, persos, peu importe tant que l’on cherche à toucher son destinataire.
🔵 Pour trouver votre flow par la “technique” : lisez, écoutez des musiques très variées, dansez si vous aimez ça, vibrez au rythme du vivant et travaillez vos armes techniques d’écriture :
en explorant différentes figures de style,
en vous fixant vos propres contraintes créatives,
en casant régulièrement un mot nouveau ou un mot improbable dans vos textes Linkedin,
en écrivant des poèmes sans vous censurer,
en vous lisant à voix haute avant de poster
et en recommençant régulièrement avec joie.
Tiens, en parlant de joie…
💧“Flow” Félicité
Troisième axe de notre échange micro communautaire sur Discord : le flow d’un texte serait garanti si son auteur(e) l’a écrit avec plaisir.
Ludivine nous dit : “Comme une sorte de jubilation, quand le texte transmet une énergie, c'est cette musicalité dont tu parles. Je le ressens comme un baume qui enveloppe. Mais parfois cela peut-être plus piquant et tout aussi savoureux.”
On revient souvent à des histoires de musique quand on parle d’écriture fluide. Sans surprise :)
L’écriture n’est pas un simple vecteur d’information (fonction réservée aux Intelligences Artificielles); c’est aussi et surtout un vecteur d’émotions (avantage humain).
Je crois, comme le dit Ludivine, ou comme l’évoque Marie Robert dans l’interview cité plus haut, qu’un texte écrit dans la joie nous embarque dans sa vague; mais pas exclusivement. Une émotion “négative” ou “inconfortable” bien guidée, telle que la colère, peut avoir un effet puissant.
👉 Tout tient ici probablement dans ces 3 mots “émotion” et “bien guidée”.
Il y a quelque chose de l’ordre de l’harmonie dans le “flow”.
Que le sujet soit positif ou plus difficile.
Que l’auteur(e) exulte ou soit en souffrance. Ce qui compte est de parvenir à exprimer ce que l’on ressent avec force et style :)
🔵 Pour cultiver votre flow par la “félicité” : entraînez-vous à reconnaître vos états émotionnels et à ne pas réserver vos moments d’écriture aux moments où vous vous sentez le mieux. Apprenez plutôt à conduire vos émotions - quelles qu’elles soient - par les mots, pour les guider vers vos lecteurs et lectrices en l’état.
Plus que la “félicité” ou la “joie”, cherchez la présence. C’est une aptitude qui nécessite de l’écoute et de la créativité.
Tiens, en parlant de créativité…
💧“Flow” Créativité
Ce quatrième axe m’est venu spontanément. Comment oublier la magie de ce trésor humain oublié qu’est la créativité ?
Je parle de trésor oublié parce que notre créativité est souvent écrasée par sa grande soeur tonitruante : la productivité.
“Production de contenu.”
“Produire un texte”
“Être plus producti(f)(ve)”
Pourtant, en développant notre créativité, nous pouvons faire mieux à tous les niveaux, tout en produisant moins. C’est un peu l’enjeu (l’urgence) de notre décennie.
👉 Le flow de tout texte vient aussi essentiellement de l’aptitude de son auteur(e) à nous emmener vers l’inattendu. A oser de nouveaux concepts, de nouveaux formats, de nouvelles idées. A contourner les cadres.
🔵 Pour cultiver votre flow par la “créativité” : apprenez les codes de la communication en ligne, des réseaux sociaux et de notre époque mieux que personne pour pouvoir les revisiter comme des artistes.
C’est l’objet de mon 2eme livre BILS et c’est la clé de votre différenciation - que vous soyez entrepreneur(e), salarié(e), dirigeant(e), leader d’opinion, en reconversion ou peu importe. Apprenez les règles, brisez en certaines et imposez alors votre rythme unique : votre flow, en fait.
Ce qui nous amène à la cerise sur le gâteau : la liberté !
💧 “Flow” Liberté
Votre liberté découle directement de votre personnalité, de vos talents techniques et créatifs comme de votre fine connaissance de vos émotions.
Le flow d’une plume, d’un artiste, d’un créatif ou de toute personne s’exprimant publiquement à l’écrit, à l’oral, par l’image ou par le son, ne serait-il pas finalement l’expression suprême de sa liberté ?
🔵 Pour cultiver votre flow par la “liberté” : cultivez d’abord tout ce que nous venons de voir comme piliers et entrainez-vous.
Si la liberté est propre à chaque être par essence, peu importe ses conditions de naissance, elle se reconquiert toute la vie.
Ecrire est un vecteur fabuleux de (re)conquête de sa liberté : il faut certes y revenir presque tous les jours pour l’entretenir, mais n’est ce pas le propre (et la vulnérabilité) de tout ruisseau, rivière ou fleuve de dépendre de sa source pour continuer de s’écouler ?
A très vite,
Marie - Bend it Like Socrate 💙
👁️ Matière à conversation sur Linkedin ⤵
🔵 J’ai demandé à une IA d’écrire mes voeux pour 2023
🔵 Une guerre sournoise se joue dans nos vies chaque jour
N’oubliez pas de mettre un coeur ou un commentaire à cet Édito pour me dire si cette édition vous a plu - “ce qui n’est pas dit, n’est pas su” 💙
Une édition qui tombe à point nommé 😉
En effet, j’entame le livre de Mihaly Csíkszentmihályi (psychologue) sur ce thème.
Pour ma part, je traduis le flow (état) à un état de transcendance (un état dans lequel le temps semble « suspendu ») et que j’atteins quand je m’adonne à une activité qui me captive (Running, musique ou lecture...en y incluant certains de tes posts) 😊