🎭 Arrêtons cette mascarade !

💃 Des mots (qui) denses

Bonsoir à chacun 💙

Il n’y a pas que la banquise qui fond. Nos cerveaux aussi.

Vous avez forcément entendu parler de l’étude réalisée par Microsoft en 2013 sur un échantillon de 2000 répondants canadiens pour l’étape du sondage quantitatif puis 112 pour la phase d’exploration neurologique ?

Résultat sans appel : leur temps moyen d’attention sur le web était de 8 secondes. 8-se-condes !

Détails de l’étude dans les notes de bas de page.¹

Si cette étude ne vous a pas pas échappé, vous avez donc découvert la comparaison faite avec le temps de concentration d’un poisson rouge qui est de 9 secondes.

🐟

En 2021, je doute que ce chiffre se soit amélioré. Je doute aussi que les canadiens soient des cas isolés. Je doute finalement que cette notion de “temps d’attention” dévoré par l’infobésité vous laisse indifférents ?

Le problème ?

• C’est que plus il y a de contenu, plus on en crée pour espérer être aperçu.

• Plus les algorithmes font leur loi, plus les individus s’y plient pour tenter d’obtenir leur dose d’interactions.

• Plus ceux qui sont visibles adoptent un format type de publication, plus ceux qui osent à peine s’exprimer les copient - même si tout dans ce format les fait vomir (témoins à l’appui).

Vous ne pouvez pas continuer comme ça.

Tout comme vous ne pouvez pas continuer à rouler seul dans votre 4x4 pour aller chercher du pain ou faire un Paris-Lyon en avion “parce que de toutes manières c’est déjà foutu”.

Vous devez rentrer en résistance sinon votre vie sera flasque et insipide.

Un principe salutaire : la densité

Je veux vous parler d’un principe essentiel (voire urgent) : la densité.

Ce mot n’est pas toujours connoté de façon très positive. On imagine quelque chose de chargé, de peuplé, d’un peu irrespirable parfois.

Je vous invite à passer de l’autre côté de l’évidence.

Vous y verrez une lumière différente; voire de la lumière tout court. Surtout celle qui passe par et à travers ce mot; malgré sa compacité (dictionnaire des synonymes : bonjour et merci !)

Et cela va changer la manière dont vous écrivez.

Parce qu’après avoir soigné :

• votre accroche,

• votre appel à l’action

• ou même - n’importe quelle intro/outro;

• entrée en matière/sortie de matière;

• prologue/épilogue;

… - il faut bien vous occuper de votre texte !

Et puis même, sans publier ou écrire un “texte”…vous écrivez sur des post-it parfois ?

Des notes ?

Des mots (d’amour ou pas) ?

Des comptes rendus ?

Des e-mails pros, persos ? …je ne sais pas moi, mais vous écrivez bien - quelque chose, au moins, chaque jour ?

Si c’est dilué, si ce n’est pas clair, si c’est ambigu, si c’est confus, si c’est contradictoire, si c’est masqué, si c’est opaque, si c’est circonvolué, … combien de messages mal compris, mal reçus, mal interprétés envoyés dans les yeux, les dents ou le cœur de vos interlocuteurs ?

Combien de non-dits, de mal-dits, de sous-dits, de sur-dits, ….d’échecs de communication ?

Explorons efficacement le principe de “densité” (éditoriale ici) en 9 points.

Et donnez-moi des nouvelles dès que vous l’aurez appliqué (en prendre conscience représente déjà 50% du chemin, vous êtes bien partis !)

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La densité en 9 points éclairs

1. 😷 L’écriture diluée est un masque (voire un mensonge - à soi)

2. ❓Une punchline peut être diluée

3. ❓Un texte long peut être dense

4. ✅ Objectif ni court ni long mais ajusté

5. ❌ Éviter le « Trop de mots pour trop peu d’idées »

6. ❌ Éviter le « Trop d’idées pour trop peu de mots »

7. ❌ La nonchalance est anti - “dense”

8. ✅ Oser le fond voire le tréfonds

9. ✅ Passer à l’action

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1. 😷 L’écriture diluée est un masque (voire un mensonge - à soi)

Rien de tel pour ne pas oser exprimer le fond de sa pensée que de rester en surface.

D’étaler une demie-idée sur toute la longueur d’une publication; bourrée de sauts de ligne.

De finir par une blague au 2ème ou 3ème degré parce qu’il n’y a pas meilleur masque que le xème degré. Je ne parle même pas du cynisme qui est le comble du désenchantement.

Bref. Je ne juge pas ceux qui ont du mal à incarner leurs mots en étant vraiment eux-mêmes, mais ne faites pas pareil.

C’est marrant 1 fois, 2 fois….et à un moment c’est une barrière au lien qui s’érige. L’un publie en surface; l’autre réagit aussi alors en surface; un autre arrive et suit le mouvement. Il enfile son faux-self étouffé. L’auteur lui répond à nouveau avec une légèreté qui sonne bien trop faux pour être vraie. Et ça continue encore et encore.

Le bal masqué c’est sympa, mais juste le temps d’une soirée. Pas 24/7.

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2. ❓Une punchline peut être diluée

Ce n’est pas parce qu’un texte est long qu’il est dilué et ce n’est pas parce qu’un texte est court qu’il est dense !

Figurez-vous qu’un texte court voire une punchline peuvent être totalement dilués. C’est à dire manquer de substance donc de densité.

Je vais vous donner deux exemples qui ne vont pas plaire à tout le monde…

“L’essentiel c’est de participer” ou “Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends”.

Stop avec ces citations usées jusqu’à la moelle. C’est une insulte à leur auteur.

Les bombarder sur les réseaux n’apporte rien à personne; rajoute des copies de contenu au contenu existant.

Ecrivez vos propres accroches. Vos propres phrases. Vos propres pensées. Travaillez-les en les épurant jusqu’à ce qu’elles ne contiennent plus rien de superflu.

Faites-vous confiance.

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3. ❓Un texte long peut être dense

Le but n’est pas systématiquement d’écrire le texte le plus long court possible. Tout dépend du support, de l’audience et de l’objectif. Mais tout dépend surtout de ce que vous avez à dire.

• Si sur Linkedin, il vous faut 3000 caractères et pas un de moins pour faire passer votre message, faites-le en 3000 caractères.

• Si en revanche, vous utilisez 3000 caractères pour exprimer un point qui pourrait être transmis en 1000 caractères; c’est que vous n’avez pas assez travaillé la densité de votre texte.

Et c’est okay. Mais ça se bosse.

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4. ✅ Objectif ni court ni long mais ajusté

C’est le combo des points 2 et 3 : le principe de densité consiste à aligner ses idées au volume de mots que l’on utilise pour les faire passer.

D’où l’intérêt de connaître ses territoires d’expression, ses grandes idées, ses sujets de prédilection et d’avoir des connaissances de base en (bon) copywriting - pour publier sur Linkedin (et ailleurs) avec un vrai de vrai plaisir.

Et de l’impact (résultat direct d’une densité ajustée).

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5. ❌ Éviter le « Trop de mots pour trop peu d’idées »

Ceci n’est rien d’autre qu’une punchline :)

J’enfonce le clou, je sais.

Et je saute des lignes. Pour bien insister.

Ecrivez. Puis relisez-vous et épurez. Epurez. Epurez. Epurez. Ep….

PS : en revanche les textes lapidaires ou tronçonnés comme dirait un cher confrère plume, sont vraiment imbouffables. Enfin si, pour ceux qui aiment la junk. Ou qui tiennent non seulement à ce que leur cerveau fonde mais aussi à ce qu’il transmute en celui d’un lombric.

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6. ❌ Éviter le « Trop d’idées pour trop peu de mots »

Punchline reverse. Ou le pendant de la n°5.

Rien à ajouter.

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7. ❌ La nonchalance est anti - “dense”

Cela rime. C’est beau. C’est aussi une réalité.

J’appelle ça l’effet “coiffé-décoiffé”.

Vous savez, cet espèce de ton “rien à fouttiste” - “yoooo je me relis jamais, je fais plein de fautes d’orthographe, j’ai 15 mots de vocabulaire et je fais des millions de CA, je scale et jmen balek”.

Insupportable en fait.

Je ne vous dis pas de publier un traité philosophique à chaque fois. Cela n’a rien à voir. Moi même je publie souvent des posts moins approfondis. Plus superficiels. Ou du moins, avec des messages plus légers.

C’est bien de varier ! C’est bien de faire rire ! C’est bien de divertir ! C’est bien de pousser son style provoc parfois !

Mais tout sauf la nonchalance désabusée.

Ecrivez avec les émotions que vous voulez; sauf celle-là. D’ailleurs ce n’est pas une émotion; la nonchalance systématique c’est le rejet de l’émotion par excellence. Back to the mask. Again.

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8. ✅ Oser le fond voire le tréfonds

Spoiler : on peut faire passer une réflexion aboutie avec des mots simples. Avec un ton léger. Et sans dramification (oui c’est un néologisme :))

Osez écrire sur des sujets qui vous tiennent à coeur. Osez prendre position. Osez donner votre avis. Osez aller au bout de vos convictions.

C’est insupportable ce paysage éditorial “careless” à outrance.

Comment voulez-vous que le monde sous pandémie et en plein drame écologique s’en sorte si même les humains deviennent des poissons rouges.

On s’en fout des influenceurs et de ceux qui récoltent des dizaine de milliers de vues (parfois) pour des conneries (pas toujours heureusement).

Marlboro aussi cartonne. C’est cool Marlboro ?

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9. ✅ Passer à l’action

Boris Cyrulnik insiste sur ce point constamment dans ses livres ou conférences sur la résilience. On ne peut pas s’en sortir seul. On ne peut pas s’en sortir sans prendre la parole. On ne peut pas s’en sortir sans empathie. Et on ne peut pas s’en sortir sans passer à l’action.

Ecrivez. Publiez. Ajustez. Bossez. Demandez un regard extérieur. Revenez régulièrement à votre histoire. A vos racines. A votre idéal. A ce qui vous tient à coeur, mais vraiment-à-coeur.

On a besoin de votre vrai vous.

Intense et dense.

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PS - Envoyez-moi votre prochaine publication si vous voulez la passer au détecteur de densité :)

Marie 💙

1. https://www.infopresse.com/Uploads/files/Microsoft_%C3%89tude%20d%C3%A9ficit%20de%20l'attention.PDF