5 vraies leçons de style avec Anna Gavalda
PS : ça marche sur Linkedin.
“Your scientists were so preoccupied with whether or not they could, that they didn’t stop to think if they should.” — Jurassic Park.
Hello girls and guys,
Cette semaine j’ai publié un post Linkedin sur ma liste de conseils à suivre pour écrire avec Force et Style et j’ai été (agréablement) surprise par l’engouement suscité !
Je réalise que les problématiques récurrentes d’écriture chez les entrepreneur(e)s francophones tournent souvent autour de leur capacité :
à bien raconter des histoires
à choisir des mots forts et précis
à s’extirper du moule académique froid
à utiliser un vocabulaire qui leur ressemble
à mettre ce qu’il faut d’émotion sans lourdeur
à écrire des textes affûtés plutôt que des fleuves
à créer du rythme (donc des ruptures de rythme)
Et bien d’autres choses encore.
Or l’une des solutions qui marche à tous les coups et pour chacune de ces problématiques est la suivante : LIRE.
Autre chose que des tweets, des posts Linkedin et des newsletters, j’entends.
Je vous parle de livres.
Dans cette nouvelle édition des “Conseils d’écriture BILS”, je décrypte pour vous 5 armes du style de l’écrivaine Anna Gavalda.
Si vous aimez déjà son style, ce qui suit va vous ravir.
Si vous ne l’aimez pas, prendre le contre-pied de son style est une possibilité pour affirmer le vôtre.
Si vous ne la connaissez pas, c’est le moment de devenir un peu plus grand(e)s.
En avant !
Cette semaine chez BILS 💙 :
Un client en cours de coaching m’a écrit ce message privé cette semaine :
“Il y a des mecs qui font vraiment des hooks tordus sur LinkedIn !
Le gars balance un débat clivant sur la dernière campagne de pub de Burger King, en espérant des réactions « clash ». Bam, Ça marche du feu de Dieu ! ( ok, un peu attendu, mais soyons beau joueur, c’est bien joué).
Ensuite, il enquille avec un autre post pour dire « ouin, ouin, il y a des « boomers » pas gentils qui comprennent rien aux jeunes qui m’ont critiqué mais moi je suis fort et personne ne me fera changer d’avis »… et Hop, je relance le buzz clivant.
Là, je trouve ça tellement gros, on voit les coutures qui craquent de partout, c’est si peu authentique, juste une « technique » pour avoir des réactions.
Je me sens tellement bien avec BILS qui me propose pas ce genre de coup tordu, de formule toute faite. J’ai peut-être pas 135k d’impression mais je suis pas un robot ! 🤘”
👉 Réservez votre coaching individuel BILS (90 jours) pour Septembre.
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5 vraies leçons de style d’Anna Gavalda :
1 - L’ordinaire est la matière première de l’extraordinaire
2 - Le brut l’emporte sur la brutalité
3 - Les détails qui n’en sont pas
4 - L’art d’inventer des noms
5 - L’humain par coeur
1 - L’ordinaire est la matière première de l’extraordinaire
C’est à dire ?
C’est la force immense de l’auteure.
Ses personnages sont comme vous et moi. “Pleins d’espoirs futiles, ou de désespoir grave" - tel que l’énonce le 4e de couverture de son recueil de nouvelles “Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part”.
Anna Gavalda nous montre que la moindre tranche de vie du quotidien peut être une source d’inspiration.
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Exemple chez Anna Gavalda :
“Cet homme et cette femme sont dans une voiture étrangère. Cette voiture a coûté trois cent vingt mille francs, et bizarrement, c’est surtout le prix de la vignette qui a fait hésiter l’homme chez le concessionaire”
👉 Banale au possible, cette scène d’intro de la nouvelle “cet homme et cette femme” décrit pourtant avec un réalisme acéré, l’ennui qui s’installe au coeur de couples qui n’ont plus rien à se dire.
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Application possible sur Linkedin :
Ce qui compte n’est pas tant ce que vous dites mais comment vous le dites.
Si vous arrivez à voir ce que tout le monde voit et à en déduire ce que personne n’en déduit, vous serez captivant(e).
Dans la formation « Linkedin express » de la 1e BILS Académie de juillet1, nous verrons des technique pour capturer des idées infinies à partir de notre quotidien.
2 - Le brut l’emporte sur la brutalité
C’est à dire ?
Quand on lit Gavalda la 1e fois, c’est à l’image de nombreuses 1e fois.
Etrange et intense. Pas vraiment comme on se l’était imaginé.
Son langage est brut, parfois vulgaire, souvent choquant.
Pas dans le sens du choc brutal mais du choc qui secoue. Celui dont on a besoin pour sortir de nos sociétés lissées par un conformisme asphyxiant.
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Exemple chez Anna Gavalda :
“J’ai baisé des milliers de filles et la plupart, je ne me souviens pas de leur visage”
👉 C’est la 1e phrase de sa nouvelle “Ambre”. Evidemment, c’est vulgaire. Evidemment, il est légitime de se demander si ce type de langage est utile. Evidemment, c’est laid.
Mais cette phrase, ce n’est pas l’auteure qui la prononce ; c’est un musicien qui a peur de tomber amoureux tellement ça fait mal.
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Application possible sur Linkedin :
Je ne vais pas vous dire de caser « baiser » dans votre prochain post Linkedin.
Enfin, vous faites bien ce que vous voulez :)
Mais oubliez les mots excessifs que tout le monde emploie et qui ne font plus aucun effet.
Comme : unique ; exclusif ; inédit ; exploser ; plier le game ; hacker ; défoncer ; être une machine ; etc.
Vous pouvez faire passer des messages très forts sans emphase.
C’est même précisément ce qui renforcera votre autorité et votre charisme.
3 - Les détails qui n’en sont pas
C’est à dire ?
On vous bassine avec l’idée d’écrire des posts Linkedin taillés à la serpe au point de virer les moindres adjectifs, adverbes et même des verbes parfois.
Le problème, c’est que dans un texte, il faut “donner à voir”.
Cela implique de faire la différence entre les détails superflus et les détails qui n’en sont pas.
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Exemple chez Anna Gavalda :
“Elle secoue son balayage californien pour montrer son immense nostalgie”.
👉 Cette phrase contribue à la description saisissante d’une jeune nana qui revient des States et qui raconte à ses copines (avec un ridicule évident) à quel point elle est devenue cool (et mieux qu’elles).
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Application possible sur Linkedin :
La spécificité est le nerf de la guerre du style.
Ne partez pas dans des descriptions romanesques interminables, mais ajoutez à vos posts quelques détails qui font passer votre texte du statut de description basique façon Wikipedia ; à un texte vivant qui aide à se projeter (donc persuade beaucoup plus).
4 - L’art d’inventer des noms
C’est à dire ?
C’est l’un des conseils de copywriting que je préfère et qui fonctionne dans tous les registres de l’écriture. Donner un (sur)nom à une personne, une idée, un courant - renforce sa mémorabilité et dope le style.
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Exemple chez Anna Gavalda :
— Regarde là, c’est pas “Poêle Tefal” ? par hasard … ?
(…)
“Poêle Tefal” parce qu’il ne voulait surtout pas s’attacher.
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Application possible sur Linkedin / votre business :
Vous avez une idée de concept ? Nommez-le.
Vous avez une idée de formation ? Nommez-la.
Vous voulez transmettre un savoir ? Décomposez-le en “technique” et nommez-la.
C’est ce que j’ai fait avec la “BILS Académie” (nom que je donne à l’ensemble de mes formations d’écriture à venir) et avec “ ⚡ Linkedin Express” (nom de ma 1e formation dont le but est de vous aider à écrire de bons posts Linkedin en moins de 45 min.)
5 - L’humain par coeur
C’est à dire ?
Je le répète tellement souvent pendant chaque Challenge d’écriture BILS ou chaque coaching Linkedin 1-1 : vous ne pouvez pas écrire en public si vous ne nourrissez pas un intérêt profond pour “les autres”.
Vous devez écoutez, lire, sentir les personnes que vous voulez toucher, sinon ça ne fonctionnera pas. Et pour ça, il vous faut développer une passion presque obsessionnelle pour l’humain.
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Exemple chez Anna Gavalda :
« Je lui dis que mon cœur est grand comme un grand sac vide, le sac, il est costaud, y pourrait contenir un souk pas possible et pourtant, y a rien dedans ».
👉🏻 Cette phrase est prononcée par une jeune femme désespérée d’être ni amoureuse ni aimée.
Gavalda ne se contente pas de le dire.
Elle plonge dans les entrailles douloureuses d’une femme qui se sent seule à crever, en usant d’une métaphore simple mais évidente (un cœur grand et vide comme un sac grand et vide); d’un langage écrit parlé particulièrement approprié au langage intérieur de la jeune femme (« y pourrait contenir un zouk pas possible ») et de la paraphrase de ce mot « vide » qui hante et domine la phrase toute entière (« y a rien dedans ».)
Ça, c’est s’intéresser à l’humain.
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Application possible sur Linkedin / votre business :
Notez régulièrement :
les questions de vos audiences
leurs problématiques
leur vocabulaire / expressions
Parlez avec les gens qui vous lisent en DM.
Faites des sondages via votre newsletter si vous en avez une.
Sortez dans un café, dans la rue, errez :)
Confrontez-vous ardemment aux humains que vous voulez toucher avec vos mots.
N’oubliez pas que c’est aussi pour eux que vous écrivez.
Cette semaine sur Linkedin :
🔵 “Quand je lis la plupart des conseils "d'écriture" sur le web, je me tape la tête sur le front (pas fort) et je pousse le cri de Munch (fort).” - Lire le post.
🔵 “Entrepreneur(e)s de mon cœur, il faut qu’on parle de vos intitulés Linkedin 😱” - Découvrez pourquoi.
🔵 “L’IA de Linkedin nous tape une overdose. L’humaine que je suis s’en réjouit 😍” - C’est moche mais très drôle.
C’est la fin de cette édition 💙
Je suis en train de préparer le 1er parcours de la BILS Académie de juillet : “Linkedin Express”, envoyez-moi un mail pour me dire combien de temps vous passez à écrire vos posts Linkedin actuellement et ce qui est le plus difficile pour vous !
Ou prenez votre place dès maintenant si vous voulez chiller 30’/jour avec BILS en juillet 🏖️
Merci et à bientôt,
Marie
https://oikos-bils.notion.site/La-m-thode-ultime-pour-apprendre-crire-des-posts-Linkedin-puissants-en-moins-de-45-min-28833aaf8d264cdab09772ef021926b0
Je comprends mieux pourquoi j'aimais lire Anna Galvada.
Voir l'extraordinaire dans l'ordinaire de la vie humaine est un art qui me fascine.