🏟 Trouvez l’urgente nécessité de dire quelque chose de précis ⚡
Nouvelles de l'Agora BILS - Novembre #1
Bonsoir à chacun 💙
La nuit qui tombe à 17h00 met-elle du bonheur dans vos chaumières ?!
Chez moi pas du tout; je déteste ce manque de lumière - mais à part migrer en Afrique du Sud ou en Nouvelle Zélande dans les semaines qui viennent, je n’ai pas trop de solutions.
Ah si, lire et raconter des histoires. Avec une jolie bougie, voire un feu de cheminée. Et des nuages d’automne dans le coeur.
“Du coup” (expression française apparemment très moche), j’envoie ces nouvelles un samedi soir et non un dimanche. Rupture de routine.
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Cette semaine :
“1 - Bonjour je cherche une influenceuse “ : je vous raconte une histoire révélatrice de la méconnaissance du personal branding (proposition de mission freelance reçue aujourd’hui même et au contenu très “intéressant” à décrypter…#nonsense)
2 - Copywriting : nous verrons la force du “mode conversationnel” en copywriting (par opposition aux modes “rédactionnel” et “écrit-parlé”) - pour créer du lien et du rythme dans vos textes.
3 - Créativité et 4 - Ecriture : parce que “plus il fait nuit tôt, plus il faut absorber du bon et du beau” (proverbe BILS) - je vous partagerai mon #ShootdeBeau de la semaine et un extrait commenté de l’extraordinaire livre “Une vie bouleversée” d’Etty Hillesum.
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🥇 LES TOPS CONTENUS BILS & co. DE LA SEMAINE 🥇
UPDATE - LES PROCHAINS CONTENUS ⭐️ PREMIUM ⭐️ / NOVEMBRE 🍂 ET DECEMBRE ❄
HYDROMEL - Les notes du livre : « La parole est un sport de combat ».
CONVERSATIONS - L’interview de Romain Daumont, créateur de l’application Heallo sur le thème : « Du “Minimal Viable Product” (MVP) au “Minimum Loveable Product” (MLP) ou comment créer un produit d’abord que les gens aiment »
Plusieurs surprises d’ici Noel 💖
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Le wagon du « Coaching Créateur BILS » repasse à partir du 17 novembre, si vous voulez que je vous envoie un mot doux de rappel au moment des inscriptions - rejoignez la liste d’attente :
1 - BRANDING/COPYWRITING - “Bonjour je cherche une influenceuse”.
Aujourd’hui (oui Samedi), j’ai reçu une nouvelle proposition de mission sur Malt.
La personne en question me tutoie d’emblée. Pardon, vous faites ce que vous voulez avec vos abonnés, vos audiences, vos clients ou vos communautés - mais pour moi, un client qui tutoie d’emblée un prestataire c’est … so condescendant. Ou disons, inadéquat.
Bref, passons.
Puis la personne dit me contacter parce qu’elle cherche une “influenceuse comme moi.”
Whhhhhaaaaat ? 😱😱😱
Doux rappel à ceux qui n’auraient pas vu ma prise de position sur cette obsession stupide de devenir “influenceur” :
Oui, elle cherche une influenceuse pour faire la promotion de son livre (en auto-édition) et pour lui proposer une stratégie de lancement.
J’ai dû tourner ma langue 7 fois dans ma bouche (ça fait mal quand on n’a pas l’habitude), avant de répondre.
Je lui ai dit …
Que je n’étais pas une influenceuse.
Que je proposais des accompagnements pour donner aux marques et aux individus leurs propres armes d’écriture. Qui dit armes d’écriture dit : armes pour débattre, pour promouvoir, pour défendre, pour sensibiliser, pour faire connaître, etc. - soi même ! En profondeur et dans la durée.
Que je trouvais plus puissant de chercher sa voix/voie pour communiquer sur son offre - qui plus est quand il s’agit d’un livre que l’on a écrit de ses mains - de manière incarnée et pérenne.
Interlocutrice en PLS. Non ha capito. End of Story.
PS : je ris intérieurement et en même temps je pleurs un peu. Je comprends que l’on veuille que les choses aillent vite, haut et loin tout de suite. Mais la vie c’est pas ça les gars…
Next. ❌
2 - COPYWRITING / Passer du mode rédactionnel au mode conversationnel
On en parle sans arrêt, mais je réalise grâce aux différents accompagnements BILS qu’il y a un monde entre lire quelque chose qui a été écrit pour tout le monde et lire cette même chose, quand elle a été écrite juste pour soi.
→ Dans le premier cas : on consomme l’info. On s’en gave mais elle reste en surface. Même 1000 fois de suite.
→ Dans le deuxième : on s’en nourrit. Elle descend plus en profondeur. On peut enfin en faire quelque chose. Après seulement 1 fois.
Alors, même si nous ne sommes pas en coaching maintenant tout de suite, je vais vous le dire à vous qui me lisez, là.
Pourquoi je vous conseille de ne surtout pas confondre “le mode conversationnel” et “le mode écrit parlé” ?
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Mode conversationnel - C’est une approche rythmique et linguistique à la fois.
C’est une manière d’assouplir votre texte pour sortir des carcans de la rédaction SEO en faisant l’effort de vous adresser aux coeurs et aux têtes des personnes qui vous lisent. Vous pouvez faire passer un message fort sur un mode conversationnel.
Exemple (la fameuse intro de mon post sur les influenceurs) :
A quel moment c’est devenu cool d’être un « influenceur » ? 😈
Influencer c’est exercer un ascendant, sur l’autre.
Le soumettre à sa manière de penser pour le faire changer.
C’est cool ça ? (…)
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Mode “écrit parlé” - Il est plus risqué et je ne vous le conseille pas.
“Ecrire comme on parle” est un abus de langage en copywriting.
Cette expression donne l’impression que l’on peut oublier le style, la beauté de sa plume et écrire comme un cochon.
“Non mais OSEF (on s’en fout) de toutes manières ! Pas besoin de vocabulaire, pas besoin d’être bon en orthographe, pas besoin de réfléchir.”
C’est le mauvais pendant de certains discours qui ressemblent un peu à la pomme empoisonnée de la sorcière dans Blanche Neige. Ça rassure, ça donne envie, mais c’est du poison. Un peu de démagogie aussi.
—> Oui, il faut sortir de sa tête, apprendre à dire des choses denses, complexes, profondes aussi - avec des termes simple.
—> Non, on n’est pas là non plus pour philosopher constamment et se masturber les neurones entre intellectuels.
Mais là n’est pas la question.
La question est de vous demander pourquoi vous écrivez et de faire en sorte d’apporter quelque chose qui fasse avancer ne serait-ce une personne parmi vos lecteurs.
On ne peut pas embrasser les enjeux si complexes du monde en mutation dans lequel on vit et se contenter de pensées simplistes.
Exemple inventé (je ne me permettrais pas de citer un vrai post) (j’ai eu beaucoup de mal à l’inventer celui là)
“Non mais lol la réponse de la boîte à qui j’ai envoyé mon CV.
Enfin je sais pas, la base c’est de perso le message.
Ben ouais, c’est pas cool quand tu te bouges et qu’en face t’as pas le respect.
Sérieux je suis dég. Je crois je vais arrêter de postuler à leurs offres toutes pétées.Je vais me poster en PLS devant chez Macron et on va voir s’il me demande de traverser le trottoir.”
Bon. La fin est un peu drôle quand même 😎 Si vous jouez et que vous écrivez un post drôle sur un ton complètement hors de votre champ habituel; ça peut être génial. Mais ça se dose.
A retenir :
En copywriting on pense “conversation”. On écrit des textes souples, fluides, rythmés, sympas à lire.
On n’est pas sur Wikipédia ou devant un texte hyper sérieux qui explique par exemple que “le décor de la pièce, exécuté en dix jours par les frères Jacob et le peintre Moench d’après les dessins des architectes…” 💤💤
On n’est pas non plus dans une cour de récré entre “kikoo lol c’est quoi le bail t’as vu ?” (peu importe la génération). Quand vous écrivez, vous avez une responsabilité. Vous ne pouvez pas en faire n’importe quoi.
Les seules chose qui comptent : être compris, créer un lien, instaurer légitimité et confiance (qui vont ensemble), élever le débat, les gens et oeuvrer.
3 - CRÉATIVITÉ / #ShootdeBeau dans les Jardins de la Malmaison et inspiration édito 📸
Il y a tellement de liens entre la photo et l’écriture que j’ai décidé de m’y remettre (à la photo).
Dans les deux arts, il est question d’angle, d’oeil, mais aussi d’histoire que l’on raconte à travers une image/un texte.
Vous pouvez passer à côté d’une fleur et ne pas la regarder.
Ou vous pouvez vouloir en faire une macro.
Cette fleur deviendra alors pour vous unique au monde…🦊
C’est pareil avec toutes les fractions de votre quotidien. Avec les gens que vous rencontrez. Avec l’air que vous respirez. A vous de décider si vous les prenez comme un dû ou comme une chance.
Carrousel spécial sur Linkedin à l’occasion de ce passage chez Joséphine 👇👇👇 :
4 - ÉCRITURE / Extraits d’œuvre « une vie bouleversée » (Etty Hillesum)
Je n’ai pas fini de vous partager des extraits de ce livre. Il paraît qu’il est une référence pour de nombreuses personnes. Je comprends de mieux en mieux pourquoi…
Et ce grand écart entre la réalité de la vie d’Hillesum (logée dans l’antichambre des camps de concentration en 1941) et la frivolité de son ton, me fait l’effet d’un “pattern interrupt” géant.
En fait non. Le mot “frivolité” n’est pas juste, ou du moins pas suffisant.
Etty Hillesum n’était pas légère. Pas superficielle. Elle était pleine de vie, de paradoxes, de contradictions. A la fois ultra cérébrale et animée par toutes sortes de pulsions physiques qu’elle décrit dans son livre avec une honnêteté déconcertante !
C’est profond, touchant, bouleversé et bouleversant.
Etty aimait profondément écrire. Voici un extrait que je vous partage :
C’était il y a à peine 80 ans. Etty bouillonnait d’envie d’écrire mais souvent, ne trouvait pas les mots. Tout s’emmêlait dans sa tête. Les idées se bousculaient et son corps la freinait.
Un peu comme bon nombre d’entre nous dans nos activités respectives ?
Malgré tout, elle écrivait presque tous les jours dans son journal et évoque une chose essentielle : “l’urgente nécessite de dire quelque chose de précis”.
Explorer sa propre identité, affronter ce que l’on a dans les tripes et le mettre en forme grâce à un cadre éditorial souple et ferme à la fois, permet de canaliser l’urgence. Puis de poser des mots forts.
Votre forme propre se trouve dans votre quotidien, dans votre histoire et dans vos lignes. Ce qui veut dire que plus vous écrirez avec les yeux et le coeur ouverts, plus vous trouverez votre forme propre et plus vous trouverez votre forme,… plus vous aurez un plaisir infini à écrire.
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Beau et doux week-end au coin des flammes d’un feu ou d’une bougie,
Marie 🌰🍄🦔🧡