Missive Bend It Like Socrate (aka BILS)

Share this post

📹 Edito - Si vous n’avez pas les mots, vous n’avez pas les armes.

missivebils.substack.com

📹 Edito - Si vous n’avez pas les mots, vous n’avez pas les armes.

Celui qui n'a pas les mots, n'a pas les armes pour ce monde.

Bend It Like Socrate (BILS)
Mar 4, 2021
4
Share this post

📹 Edito - Si vous n’avez pas les mots, vous n’avez pas les armes.

missivebils.substack.com

ChÚres lectrices, Chers lecteurs, ChÚres plumes ou autres créatures légendaires,

Le contenu de ce 3ùme rendez-vous BILS est conçu autour d’un pilier “qui pùse dans le game” comme on dit.

Heureusement,
 il y a des expressions plus belles que celle-ci et des possibilitĂ©s d’expressions qui nous Ă©lĂšvent autrement plus !

Parlons dans cette missive d’’ECRITURE et de MOTS. Vous allez ĂȘtre gĂ©nĂ©reusement servis ♄


Voici le programme 👇 🧙‍♀

  • 1⃣ L’Edito - si vous n’avez pas les mots, vous n’avez pas les armes. Pas les armes de destruction massive. Les armes pour vous dĂ©fendre et pour bĂątir.

  • 2⃣ L’Interview expert - Marjolaine SĂ©rĂ©duik (Revel) et StĂ©phane SĂ©rĂ©duik ont rĂ©cemment co-créé la “Guilde des Ecrivants”, aprĂšs plus de 10 ans dans le monde de l’édition. Dans cet interview, Marjolaine dĂ©crypte pour BILS ce qui permet Ă  la plume de chacun de s’aiguiser. Quelles que soient ses aptitudes initiales pour l’écriture.

  • 3⃣ Ressources multimedia pour vous dĂ©fendre - dĂ©couvrez un slam bouleversant et plongez dans les interviews de 2 romanciĂšres qui rĂ©vĂšlent leurs difficultĂ©s, leurs doutes, leurs secrets et les ingrĂ©dients de leur rĂ©ussite.

  • 4⃣ L’outil de l’édition et un dĂ©fi - Alliteration versus assonance - quelle diffĂ©rence ? Deux techniques particuliĂšrement bien maĂźtrisĂ©es par les rappeurs et rappeuses : Diam’s, Missy Elliott ou encore Mc Solaar parmi tant d’autres. De vrais gĂ©nies du flow, qui boosteront votre plume Ă  coup sĂ»r. Et si vous vous y mettiez !

  • 5⃣ Conversations - “ça s’est passĂ© sur Linkedin cette semaine”


🗣 L’Edito : si vous n’avez pas les mots, vous n’avez pas les armes.

Le monde me semble diverger de plus en plus. Se ramifier.

Il y a d’une part ceux qui ne jurent que par les chiffres, les statistiques, les taux ou autres “metrics”.

D’autre part ceux qui ne peuvent plus s’en contenter. Qui pensent que l’humanitĂ© ne peut plus indĂ©finiment se nourrir de lignes comptables, de croissance et d’acquisition de leads.

Les uns sont jugĂ©s insensibles, aliĂ©nĂ©s, complices d’un monde qui va trop vite et qui fuit son essence.

Les autres, poĂštes dĂ©calĂ©s, les pieds et la tĂȘte dans les Ă©toiles, sympas mais dĂ©phasĂ©s. Quand ils ne sont pas littĂ©ralement “inutiles” pour notre sociĂ©tĂ©.

Pourtant 


Quand Thomas Pesquet dĂ©collera de Cap Canaveral au printemps 2021 Ă  bord de la capsule Space X pour rejoindre l’ISS, le moindre chiffre comptera. Sa vie en dĂ©pendra mĂȘme. C’est toute la magie du risque pris par les astronautes Ă  chacune de leurs expĂ©ditions mais aussi de la confiance inouĂŻe qu’ils vouent Ă  ceux qui en tiennent les commandes.

Mais


> Quand il s’agit de dĂ©noncer des faits abejctes comme des abus sexuels rĂ©pĂ©tĂ©s, rĂ©vĂ©lĂ©s par exemple dans le livre “un si long silence” de la championne de patinage artistique Sarah Abitbol - il faut bien des mots.

> Quand Zola Ă©crit “J’accuse”, sa lettre ouverte au prĂ©sident de la rĂ©publique FĂ©lix Faure, pour dĂ©noncer l’injustice de l’affaire Dreyfus, il fallait bien des mots.

> Quand U2 Ă©crit son “Sunday Bloody Sunday” et fait hommage Ă  la tuerie de manifestants nord-irlandais pacifistes par des soldats britanniques, Ă  Derry en 1972 - c’est certes par la musique mais aussi par des mots.

Les mots peuvent vendre, évidemment.

Mais les mots sont un sésame vers la liberté.

Ils permettent de relever, d’enseigner, d’éveiller, de rassembler, de rĂ©conforter, de pardonner, d’aimer, de dĂ©noncer, de se battre, de condamner, de dĂ©fendre et tellement plus encore.

Si vous n’avez pas les mots, vous n’avez pas les armes pour ce monde.

Cette Ă©dition consacrĂ©e aux mots, 3Ăšme pilier de la dĂ©marche Bend it Like Socrate, vous est dĂ©diĂ©e. Pas seulement Ă  vous qui rĂȘvez d’écrire un livre, un poĂšme, une chanson. Mais Ă  vous qui devez pas seulement vivre mais exister.

Les mots sont partout et leur pouvoir est infini. Ils peuvent construire mais aussi détruire. Ils peuvent panser les plaies ou en créer. Ils peuvent vous aider à vendre ou vous discréditer.

Ne les prenez pas à la légÚre, apprenez à les aimer. Quant aux chiffres et autres données, ils sont parfois essentiels quand ils sont bien utilisés.

Seuls comptent la continuitĂ©, la cohĂ©rence ou “l’alignement” (comme le dĂ©crit notre invitĂ©e de luxe de cette Ă©dition : Marjolaine Revel) entre qui vous ĂȘtes et comment vous vous mettez au service du monde.

Le reste n’est que vanitĂ©.


🎙 L’Interview expert - Marjolaine SĂ©rĂ©duik (Revel) et sa derniĂšre crĂ©ation «La Guilde des Écrivants »

ChÚre Marjolaine, bienvenue dans cette missive. 

Quelle cohĂ©rence et quelle Ă©vidence de t’y lire !

Si je dépasse les titres et autres bios qui te définissent, je te présenterais avant tout comme un pont.

Cette structure liante qui permet de passer d’une rive à l’autre sans se noyer !

Ton art Ă  toi, c’est de relier les plumes qui s’ignorent ou se cachent, aux Ă©diteurs qui les cherchent (parfois sans le savoir). Voire tout simplement dĂ©jĂ , Ă  leur envie inassouvie d'Ă©crire. 

Je dis "tout simplement", mais la mission est complexe. Il faut savoir déceler, comprendre, attendre, révéler.

C’est un peu ce que je fais entre les marques et leurs clients.

Nos missions ont des parallÚles intéressants.

On peut avoir un talent fou et des idĂ©es merveilleuses; ils ne changeront la vie de personne s’ils restent inexprimĂ©s.

Notre rÎle à toutes les deux est de les mettre en lumiÚre sans dénaturer leur auteur.

Puisqu’il est question de mots mais aussi de ponts, j'aimerais entamer cette interview par une question qui nous relie Ă  la missive prĂ©cĂ©dente !

🧙‍♀ BILS 01 > Comment dĂ©finis-tu selon ton prisme Ă  toi, la notion de « signature Ă©ditoriale » ?

___

Marjolaine/

Je n’utilise pas ce terme dans mon mĂ©tier. Je parle plutĂŽt d’alignement.

Accompagner un auteur, ce n’est pas le « cadrer », lui donner des conseils sous forme d’injonctions, lui imposer « les bonnes rĂ©ponses », « la bonne maniĂšre de faire ».

En matiĂšre d’écriture et de crĂ©ativitĂ©, il n’y a pas « une » maniĂšre de faire, universelle.

La seule bonne maniĂšre d’écrire, c’est celle qui nous correspond, avec laquelle nous sommes profondĂ©ment alignĂ©s, tant sur le fond que sur la forme.

Pour moi, la « signature Ă©ditoriale », c’est tout simplement l’écriture de quelqu’un qui a trouvĂ© sa propre plume. Une Ă©criture vivante qui Ă©voluera en mĂȘme temps que son auteur.

La signature Ă©ditoriale, c’est tout simplement ĂȘtre soi – et, pour cela, apprendre Ă  se connaĂźtre.

[NDLR : d’oĂč le positionnement du pilier “identitĂ©â€ en pole position de chaque cycle BILS, qui est un cheminement universel et logique pour avoir un “alignement” ou encore un impact puissants]


🧙‍♀ BILS 02 > Tu as lancĂ© il y a Ă  peine plus d'1 mois « La Guilde des Écrivants», une plateforme riche Ă  la fois de coaching, de conseil et d’échanges communautaires qui accompagne tous ceux que la plume titille. Est ce que tu rencontres beaucoup d’écrivants qui pensent « ne pas avoir de style » ? Que te disent-ils ?

___

Marjolaine/

La plupart des apprentis auteurs que j’accompagne (des « Ă©crivants » comme tu le dis trĂšs justement) ont tous des blocages, des peurs, des doutes.

Nous en avons tous, en vérité, dans différents domaines !

Mais les gens ne me disent pas qu’ils n’ont “pas de style” ; ils me disent plutĂŽt qu’ils ont l’impression que « c’est nul », que « ça ne va nulle part », que « c’est inintĂ©ressant ». Ou encore qu’ils n’ont pas de talent, qu’ils n’ont pas de connaissances « littĂ©raires ».

Je les aide alors Ă  prendre confiance en eux. À se concentrer, d’abord, sur ce qu’ils ont profondĂ©ment envie de raconter ou de transmettre plutĂŽt que de se focaliser sur ce qu’attendent et ce que vont dire les gens. À trouver LEUR histoire, LEUR sujet, celui qui les animera vĂ©ritablement.

Faire ce travail d’alignement aide pour une bonne part Ă  dĂ©passer ses peurs.

En parallĂšle, notamment dans La Guilde des Ă©crivants, ils comprennent qu’il n’y a pas un style unique, mais autant de styles que d’auteurs et de livres. Qu’ils n’ont donc pas Ă  se conformer Ă  un genre existant, mais trouver leur style propre.

Le style, ce n’est pas un talent innĂ© qu’on a ou dont on est dĂ©pourvu. Le style, ça se trouve, ça s’affine, ça se pratique, ça se travaille.

Lire beaucoup, Ă©crire beaucoup, c’est ainsi que l’on progresse et que l’on devient un Ă©crivain, entre autres choses.

Une fois qu’ils ont compris que l’écriture leur est accessible, qu’elle s’acquiert par la pratique, ils prennent alors confiance en eux.

Une fois qu’ils ont compris qu’ils ne doivent pas maĂźtriser « un style » mais trouver le leur, ils sont enthousiastes Ă  l’idĂ©e de le chercher.

Le plus grand obstacle, finalement, quand on se lance dans l’écriture, c’est de prendre confiance en soi et de ne plus se laisser paralyser par des peurs comprĂ©hensibles, mais finalement infondĂ©es .


🧙‍♀ BILS 03 > Que conseilles-tu aux personnes qui ont des mots plein le coeur mais qui n’arrivent pas à les coucher sur le papier (ou le Google doc ;) ?

___

Marjolaine/

Pour commencer, d’acheter un beau carnet tout neuf, un beau stylo
 et de poser ces mots !

L’écriture manuscrite aide beaucoup dans cette Ă©tape, car elle libĂšre de la notion de perfection. Ce qui nous bloque, bien souvent, c’est que nous cherchons d’emblĂ©e Ă  Ă©crire le bon mot, la bonne tournure, le bon dĂ©but de livre.

Nous pensons : « Je veux Ă©crire un livre » et nous croyons que tout se joue dans l’écriture du manuscrit.

Nous pensons qu’écrire un livre, ça se fait en une seule fois ; qu’ĂȘtre un Ă©crivain, c’est savoir immĂ©diatement trouver les bons mots.

Or, Ă©crire un livre, c’est le penser, le rĂ©flĂ©chir, le poser, l’observer, le reprendre, l’élaborer, le bĂątir, le corriger, le questionner, le réécrire, le relire


L’écriture, finalement, n’est qu’une Ă©tape parmi d’autres .

Poser ses idĂ©es dans un carnet, sur le papier, nous empĂȘche de reprendre sans cesse ce que nous venons d’écrire. Nous ne pouvons pas effacer, dĂ©placer, modifier comme sur l’écran.

Nous sommes donc obligĂ©s de lĂącher prise
 et c’est trĂšs libĂ©rateur !

Le but, Ă  cette Ă©tape, n’est pas d’écrire parfaitement. Le but est d’explorer ses idĂ©es.

Posez ce qui vient, sous forme de phrases ou de mots clĂ©s. Poser exactement ce qui vient, mĂȘme si vous n’ĂȘtes pas sĂ»r, mĂȘme si vous pensez que c’est mauvais ou inintĂ©ressant.

Ne vous forcez pas Ă  rĂ©diger si vous n’ĂȘtes pas inspirĂ© pour cela.

Comme un sculpteur, avant de commencer votre Ɠuvre, vous avez besoin de rĂ©colter votre matiĂšre premiĂšre.

Alors posez ce qui vient sans chercher la perfection.

L’écriture Ă  proprement parler viendra plus tard, quand vous aurez rĂ©flĂ©chi, pensĂ©, bĂąti votre livre – et elle vous viendra alors beaucoup plus facilement !


🧙‍♀ BILS 04 > Quels sont les auteurs ou Ă©crivants qui t'ont le plus touchĂ©e ?

___

Marjolaine/
Je pense Ă  une auteure que j’accompagne en coaching individuel. Elle Ă©tait frustrĂ©e, contrariĂ©e car elle n’avait pas le temps de se consacrer Ă  l’écriture comme elle le souhaitait.

Pourtant, elle reconnaissait que ses proches acceptaient de lui laisser ce temps, de ne pas la dĂ©ranger. Mais elle n’arrivait pas Ă  se l’accorder Ă  elle-mĂȘme.

J’ai compris qu’elle ne se voyait pas comme une Ă©crivaine. Qu’elle considĂ©rait donc que c’était un « passe-temps », et que le reste passait avant.

Je lui ai proposĂ© d’officialiser cette nouvelle identitĂ©. D’organiser une fĂȘte de famille (avec son mari et ses enfants) et de leur annoncer officiellement que, dĂ©sormais, elle Ă©tait une Ă©crivaine. Et de cĂ©lĂ©brer cela dans la joie.

Elle a fondu en larmes. Elle se sentait heureuse. Elle sentait que c’était la chose juste Ă  faire.

Elle a organisĂ© cette fĂȘte le week-end suivant. Elle m’a racontĂ©, peu aprĂšs, que cela avait Ă©tĂ© un moment de famille joyeux et Ă©mouvant.

Depuis, elle ne doute plus. Elle ne se sent plus frustrĂ©e. Elle s’accorde le temps d’écrire son livre. Et elle se sent heureuse, Ă  sa place, Ă©panouie.

C’est celle qui m’a le plus marquĂ©e, mais des anecdotes comme cela, j’en ai beaucoup.

Parce qu’accompagner un auteur dans l’écriture de son livre, ce n’est pas simplement lui donner des conseils techniques ou lui apprendre comment Ă©crire des dialogues.

C’est Ă©couter aussi ses peurs, ses doutes, ses blocages Ă©motionnels, ses croyances limitantes, et lui donner les moyens de les dĂ©passer, de les transformer en Ă©nergie positive.

Cela reprĂ©sente la moitiĂ© de mon travail, une moitiĂ© Ă©mouvante que je prends trĂšs Ă  cƓur, tout aussi essentielle que la technique.


🧙‍♀ BILS 05 > Dans mon approche de copywriter avec la vision trĂšs large du mĂ©tier que je peux avoir, je ne dissocie pas les mots employĂ©s par une marque de son identitĂ©.

Parce que de toute Ă©vidence; on se distingue et s'exprime d’autant mieux que l’on sait qui on est.

Est-ce que cette cohérence entre identité et mots employés te semble nécessaire pour devenir un bon écrivain ?

___

Marjolaine/

J’en ai parlĂ© plus haut, mais c’est pour moi absolument indispensable, et j’appelle cela l’alignement.

L’un des conseils que je donne le plus aux auteurs, c’est de s’écouter. De toujours questionner ce qu’ils Ă©crivent, ce qu’ils dĂ©cident, ce qu’ils choisissent, les retours qu’ils reçoivent (mĂȘme ceux d’un Ă©diteur, d’un relecteur ou de nous-mĂȘmes !) par rapport Ă  ce qu’ils sont.

Je crois fermement qu’on ne peut Ă©crire un vrai bon livre qu’en Ă©tant Ă  l’écoute de soi.

De nos intentions. De ce que nous voulons partager, et pourquoi. Du sens que cela fait pour nous.

L’alignement, c’est ce qui nous Ă©vite de plagier ou de nous conformer Ă  des injonctions.

Un livre, c’est un pont entre un auteur et son lecteur.

Au cours de l’élaboration, il faudra, certes, penser Ă  son lecteur, rendre son texte accessible, travailler l’expĂ©rience de lecture que nous voulons lui offrir.

Mais on ne peut bĂątir un pont solide s’il n’est pas solidement ancrĂ©, notamment, dans la premiĂšre rive, celle de l’auteur. [NDLR : l’identitĂ© 😍😍😍]

Alors oui, apprendre Ă  se connaĂźtre, Ă  mettre au jour le sens de ce que nous faisons et voulons partager par rapport Ă  la personne que nous sommes aujourd’hui me semble une Ă©tape indispensable.

Et c’est ce que nous faisons travailler aux auteurs, tant dans les coachings individuels que dans La Guilde des Ă©crivants.


🧙‍♀ BILS 06 > Est ce un pilier de travail au sein de « La Guilde des Écrivants » : se connaĂźtre et s’assumer pour aiguiser sa plume ?

___

Marjolaine/

Comme je l’ai dit, c’est indispensable !

Les membres de La Guilde des Ă©crivants savent qu’en premier lieu, ils doivent toujours questionner toutes les ressources que nous leur proposons par rapport Ă  eux-mĂȘmes, LEURS idĂ©es, LEURS intentions, LEUR projet.

Nous n’imposons pas ; nous proposons. Et surtout, nous sommes Ă  l’écoute de leurs doutes, de leurs peurs, de leurs difficultĂ©s.

Non pour leur donner les rĂ©ponses (elles n’existent pas), mais pour leur permettre de trouver LEURS rĂ©ponses.

Ainsi, pas à pas, ils apprennent à se connaßtre davantage, à questionner leurs envies, à avoir une vision plus fine de la direction de leur écriture.

Et s’assumer, bien sĂ»r, est essentiel aussi. Pour avoir confiance en soi et en son livre. Pour oser explorer sa crĂ©ativitĂ©. [NDLR : 4Ăšme et dernier pilier de la dĂ©marche BILS, rendez-vous dans la prochaine missive pour l’explorer !]

Pour expĂ©rimenter ses idĂ©es sans retenue, sans crainte, sans jugement. Pour ne pas avoir peur de se tromper, d’affiner, de recommencer, d’oser des dĂ©tours.

La Guilde des Ă©crivants, ce n’est pas une formation universelle pour Ă©crire un livre. C’est un lieu d’écoute, de ressources, de conseils, d’entraide et d’énergie pour trouver sa propre mĂ©thode, sa propre crĂ©ativitĂ©, sa propre plume et Ă©crire un livre qui vous ressemble vraiment – donc, qui saura trouver et toucher ses propres lecteurs.


🧙‍♀ BILS 07 > Avant derniĂšre question : je te propose de transposer ta vision d’éditrice au monde des marques !

De mon point de vue, de nombreuses marques sautent actuellement Ă  pieds joints dans le greenwashing et proclament fiĂšrement leur raison d'ĂȘtre. Comme si elles n'en n'avaient pas avant. Comme si donner du sens Ă  son business Ă©tait une nouvelle tendance qu’il fallait applaudir.

Les mots employés pour exprimer ces transitions sont souvent maladroits.

J'ai du mal à y adhérer.

Heureusement, il existe aussi de belles marques authentiques...

Est ce qu’il y a des marques dont les mots te touchent particuliĂšrement ? Des mots qui sonnent justes, forts et clairs ? (Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise rĂ©ponse mais ta perception m’intĂ©resse !)

___

Marjolaine/

Non, il n’y en a pas
 tout simplement parce que je n’ai pas le temps de m’y intĂ©resser .

Je vis, je mange, je dors avec et autour du livre.

Mon compagnon, Stéphane, est aussi mon collÚgue, mon partenaire, mon associé. Nous bùtissons notre métier ensemble, nous travaillons du matin au soir ensemble, nous parlons de notre métier ensemble à table, en balade, au lit .

Notre quotidien est le livre, les auteurs, l’écriture, l’édition. Donc nous n’avons pas le temps de regarder la tĂ©lĂ©vision ou de flĂąner sur le Net.

Mais afin de ne pas fuir la question , je te rĂ©pondrais qu’à force de communiquer sur notre mĂ©tier, je sais ce qui me touche et ce qui me repousse.

J’ai besoin de messages authentiques – rĂ©ellement authentiques. J’ai besoin de sentir la personne, l’ñme, la passion derriĂšre le message. J’ai besoin de sentir une vraie envie de m’apporter quelque chose ou de m’aider, au-delĂ  de la vente. 


🧙‍♀ BILS 08 > Pour conclure, parlons mots parlons bien, qu’est ce qu’une « guilde » ?

Et quelle est la différence entre un « écrivant » et un « écrivain » ?!

[Quand on dit que chaque mot compte !]

___

Marjolaine/

Le plus amusant, c’est que plusieurs personnes nous ont dĂ©conseillĂ© d’appeler notre accompagnement ainsi, « La Guilde des Ă©crivants ».

Parce que ce n’était pas assez clair dans la tĂȘte des gens, parce que le mot « guilde » est trop mĂ©connu, trop peu employĂ© ; parce que le mot « Ă©crivant » l’est plus encore.

Pourtant, nous nous sommes entĂȘtĂ©s, parce que c’est le nom qui correspondait le mieux Ă  l’accompagnement que nous voulions offrir – et nous l’avons dit plus haut, ĂȘtre alignĂ© avec ce que l’on fait est indispensable .

Pourquoi « La Guilde » ?

Parce qu’une guilde est une association de secours mutuel entre artisans. Nous voulions retranscrire cette notion d’entraide entre personnes qui progressent ensemble et rencontrent les mĂȘmes difficultĂ©s.

La Guilde des Ă©crivants, ce n’est pas seulement de la technique, de la pratique, de la connaissance. C’est aussi un Ă©tat d’esprit, de l’entraide, du soutien, des encouragements, une ambiance chaleureuse et intime qui rend possible les rĂȘves et dĂ©multiplie la crĂ©ativitĂ©.

Nous Ă©tions Ă©galement trĂšs attachĂ©s Ă  la notion d’artisanat. Nous ne considĂ©rons pas l’écriture comme un art, car nous savons d’expĂ©rience que c’est cette vision qui paralyse un grand nombre de personnes et leur donne Ă  penser que ce n’est accessible qu’aux « artistes », qu’aux gens talentueux (pourvus d’un talent qui serait innĂ©).

Nous aimons voir l’écriture comme un artisanat : quelque chose qui se pratique, se travaille et se bonifie tout au long de l’existence. Quelque chose qui est accessible Ă  tous si l’on y met l’énergie, le temps, le travail, la patience.

J’ai une grande tendresse et de l’admiration pour les artisans, pour le travail manuel, pour l’humilitĂ© qui en Ă©mane.

Pour nous, un Ă©crivain est avant tout un artisan, c’est-Ă -dire un « Ă©crivant », quelqu’un qui est perpĂ©tuellement en train d’apprendre Ă  Ă©crire – et c’est valable pour tout auteur, dĂ©butant ou confirmĂ©, novice ou multi-publiĂ©.

Nous aimons cette vision, parce qu’elle permet Ă  tous ceux qui n’osent pas mais qui ont tant Ă  partager de prendre confiance en eux, de ne plus voir l’écriture comme rĂ©servĂ©e Ă  une Ă©lite.

VoilĂ  ce que nous avons Ă  cƓur d’apporter aux gens avec La Guilde des Ă©crivants.

___

Merci pour tout Marjolaine; j’en profite pour partager aux lecteurs de cette missive, les interviews de la romanciùre Sandrine Roudeix et de Sophie Machot que tu as offerts à tous. Une sorte d’aperçu des richesses qui fourmillent au sein de la Guilde.

Voir la section “ressources multimedias” pour les dĂ©couvrir.

J’ai beaucoup aimĂ© la gĂ©nĂ©rositĂ© des rĂ©ponses de ces auteurs qui n’ont pas hĂ©sitĂ© Ă  donner tout ce qu’elles pouvaient, de conseils, d’anecdotes et mĂȘme de vulnĂ©rabilitĂ©. 

Marjolaine/

Merci beaucoup Ă  toi, Marie, pour ton intĂ©rĂȘt pour La Guilde des Ă©crivants et pour tes questions trĂšs intĂ©ressantes auxquelles j’ai pris grand plaisir Ă  rĂ©pondre !

Rejoignez-nous, nous serons ravis de vous accueillir.

Découvrir la Guilde des écrivants


🎧 📰 đŸŽ„ Ressources pour se dĂ©fendre (la culture est une arme de construction massive)

__

1/ SLAM - ce texte parfaitement non consensuel qui bouleverse, 
jusqu'au dernier MOT.

Twitter avatar for @AppellemoiRino
Rino Gallo @AppellemoiRino
Grand moment d’émotion sur le plateau de #TheVoice grĂące Ă  Tarik et son phrasĂ© frissonnant. Quelle claque ! ✹
Image
9:55 PM ∙ Feb 13, 2021
4,954Likes1,195Retweets

2/ L’interview gĂ©nĂ©reuse de la romanciĂšre Sandrine Roudeix [Ce qu'il faut d'air pour voler (2021)] : 

3/ L’interview sans filtres de la romanciĂšre Sophie Machot [Il faut savoir perdre de vue le rivage (2020)] - qui pourrait bien guĂ©rir votre peur d’écrire  :


❓L’outil de l’édition : assonance ou alliteration ?

Faisons basique, simple. Et trĂšs, trĂšs puissant đŸ’„

On parle ici de procédés phonétiques parce que les mots au delà de leur sens, produisent un effet sonore !

đŸ€© đŸ€© đŸ€©

L’assonance est la rĂ©pĂ©tition d’une voyelle.

exemple 1 :

“Y a comme un goĂ»t de dĂ©mĂ©-dĂ©mago dans la bouche de Sarko

Comme un goĂ»t de mi-michto prĂšs des merco” (La boulette, Diam’s)

exemple 2 :

“Il me dit, "arwah, arwah, j't'achùte tes raps en dinars."
J'ai dit, "non, j'veux des dollars car on m'appelle Solaar." (Bouge de lĂ , MC Solaar)

__

L’allitĂ©ration est la rĂ©pĂ©tition d’une consonne.

exemple 1 :

“Je suis l'as de trùfle qui pique ton coeur” (Caroline, MC Solaar)

Un mix des 2 (la rĂ©pĂ©tition de la voyelle “o” et de la consonne “L”) :

“ L’ego a dĂ©passĂ© le Love

Tu dĂ©ambuLes et sous ta robe y’a comme une odeur de vioL. “ (Dans ma bulle, Diam’s)

ou

“Put the needle on the track skip that, flip that, Bring the Beat Back
Freak that, come here Baby, graB me from the Back
Baby you the mack, and you know that
Put the needle on the track, skip that, flip that, Bring the Beat Back” (Le lĂ©gendaire break de Missy Eliott dans sa chanson “4 my people” Ă  2min15 - juste avant le feat d’Eve) 👇👇👇

PS - dans l’exemple 2 d’assonance, il y a aussi une allitĂ©ration avec le “m” de : “comme”, “michto”, “merko”.

Les rappeurs jouent avec les mots, les sons, le flow et ne se privent pas de twister plein de figures de style, de rimes et de procĂ©dĂ©s phonĂ©tiques en 1 mĂȘme phrase !

đŸ’„ Bombesque đŸ’„

Mais mon message n’est pas là !

Ces jeux ne sont pas rĂ©servĂ©s qu’aux rappeurs ! (encore heureux parce que je ne sais pas rapper)

Alors je vous propose un défi 


Dans votre prochain post Linkedin
.vous casez un mix d’assonance et d’allitĂ©ration dans votre accroche. Histoire de casser les codes et d’aiguiser votre plume. Deal ?!

2-3 tips audio


Ça s’est passĂ© sur Linkedin cette semaine
2min20 de leçon de vie.


Je vous lis đŸ‘‰đŸŒ votre feeling sur cette 3Ăšme missive ? (en 3’ chrono).


Votre prochaine missive vous parviendra le 21 mars et sera créée autour du 4Ăšme et dernier pilier fort de ce 1er cycle Bend It Like Socrate : la crĂ©ativitĂ© (le fuel ⛜ ).

N’oubliez pas d’éduquer votre boĂźte Ă  missive en dĂ©plaçant celle de BILS des catĂ©gories « notifications », « promotion » ou pire 
 pire 
. SPAM 😭 vers votre boite principale. 😃

Merci pour tout 🙏

Share this post

📹 Edito - Si vous n’avez pas les mots, vous n’avez pas les armes.

missivebils.substack.com
Comments
TopNewCommunity

No posts

Ready for more?

© 2023 Bend It Like Socrate (BILS)
Privacy ∙ Terms ∙ Collection notice
Start WritingGet the app
Substack is the home for great writing