📨 Edito - Si vous n’avez pas les mots, vous n’avez pas les armes.
Celui qui n'a pas les mots, n'a pas les armes pour ce monde.
Chères lectrices, Chers lecteurs, Chères plumes ou autres créatures légendaires,
Le contenu de ce 3ème rendez-vous BILS est conçu autour d’un pilier “qui pèse dans le game” comme on dit.
Heureusement,… il y a des expressions plus belles que celle-ci et des possibilités d’expressions qui nous élèvent autrement plus !
Parlons dans cette missive d’’ECRITURE et de MOTS. Vous allez être généreusement servis ♥️
Voici le programme 👇 🧙♀
1⃣ L’Edito - si vous n’avez pas les mots, vous n’avez pas les armes. Pas les armes de destruction massive. Les armes pour vous défendre et pour bâtir.
2⃣ L’Interview expert - Marjolaine Séréduik (Revel) et Stéphane Séréduik ont récemment co-créé la “Guilde des Ecrivants”, après plus de 10 ans dans le monde de l’édition. Dans cet interview, Marjolaine décrypte pour BILS ce qui permet à la plume de chacun de s’aiguiser. Quelles que soient ses aptitudes initiales pour l’écriture.
3⃣ Ressources multimedia pour vous défendre - découvrez un slam bouleversant et plongez dans les interviews de 2 romancières qui révèlent leurs difficultés, leurs doutes, leurs secrets et les ingrédients de leur réussite.
4⃣ L’outil de l’édition et un défi - Alliteration versus assonance - quelle différence ? Deux techniques particulièrement bien maîtrisées par les rappeurs et rappeuses : Diam’s, Missy Elliott ou encore Mc Solaar parmi tant d’autres. De vrais génies du flow, qui boosteront votre plume à coup sûr. Et si vous vous y mettiez !
5⃣ Conversations - “ça s’est passé sur Linkedin cette semaine”
🗣 L’Edito : si vous n’avez pas les mots, vous n’avez pas les armes.
Le monde me semble diverger de plus en plus. Se ramifier.
Il y a d’une part ceux qui ne jurent que par les chiffres, les statistiques, les taux ou autres “metrics”.
D’autre part ceux qui ne peuvent plus s’en contenter. Qui pensent que l’humanité ne peut plus indéfiniment se nourrir de lignes comptables, de croissance et d’acquisition de leads.
Les uns sont jugés insensibles, aliénés, complices d’un monde qui va trop vite et qui fuit son essence.
Les autres, poètes décalés, les pieds et la tête dans les étoiles, sympas mais déphasés. Quand ils ne sont pas littéralement “inutiles” pour notre société.
Pourtant …
Quand Thomas Pesquet décollera de Cap Canaveral au printemps 2021 à bord de la capsule Space X pour rejoindre l’ISS, le moindre chiffre comptera. Sa vie en dépendra même. C’est toute la magie du risque pris par les astronautes à chacune de leurs expéditions mais aussi de la confiance inouïe qu’ils vouent à ceux qui en tiennent les commandes.
Mais…
> Quand il s’agit de dénoncer des faits abejctes comme des abus sexuels répétés, révélés par exemple dans le livre “un si long silence” de la championne de patinage artistique Sarah Abitbol - il faut bien des mots.
> Quand Zola écrit “J’accuse”, sa lettre ouverte au président de la république Félix Faure, pour dénoncer l’injustice de l’affaire Dreyfus, il fallait bien des mots.
> Quand U2 écrit son “Sunday Bloody Sunday” et fait hommage à la tuerie de manifestants nord-irlandais pacifistes par des soldats britanniques, à Derry en 1972 - c’est certes par la musique mais aussi par des mots.
Les mots peuvent vendre, évidemment.
Mais les mots sont un sésame vers la liberté.
Ils permettent de relever, d’enseigner, d’éveiller, de rassembler, de réconforter, de pardonner, d’aimer, de dénoncer, de se battre, de condamner, de défendre et tellement plus encore.
Si vous n’avez pas les mots, vous n’avez pas les armes pour ce monde.
Cette édition consacrée aux mots, 3ème pilier de la démarche Bend it Like Socrate, vous est dédiée. Pas seulement à vous qui rêvez d’écrire un livre, un poème, une chanson. Mais à vous qui devez pas seulement vivre mais exister.
Les mots sont partout et leur pouvoir est infini. Ils peuvent construire mais aussi détruire. Ils peuvent panser les plaies ou en créer. Ils peuvent vous aider à vendre ou vous discréditer.
Ne les prenez pas à la légère, apprenez à les aimer. Quant aux chiffres et autres données, ils sont parfois essentiels quand ils sont bien utilisés.
Seuls comptent la continuité, la cohérence ou “l’alignement” (comme le décrit notre invitée de luxe de cette édition : Marjolaine Revel) entre qui vous êtes et comment vous vous mettez au service du monde.
Le reste n’est que vanité.
🎙 L’Interview expert - Marjolaine Séréduik (Revel) et sa dernière création «La Guilde des Écrivants »
Chère Marjolaine, bienvenue dans cette missive.
Quelle cohérence et quelle évidence de t’y lire !
Si je dépasse les titres et autres bios qui te définissent, je te présenterais avant tout comme un pont.
Cette structure liante qui permet de passer d’une rive à l’autre sans se noyer !
Ton art à toi, c’est de relier les plumes qui s’ignorent ou se cachent, aux éditeurs qui les cherchent (parfois sans le savoir). Voire tout simplement déjà, à leur envie inassouvie d'écrire.
Je dis "tout simplement", mais la mission est complexe. Il faut savoir déceler, comprendre, attendre, révéler.
C’est un peu ce que je fais entre les marques et leurs clients.
Nos missions ont des parallèles intéressants.
On peut avoir un talent fou et des idées merveilleuses; ils ne changeront la vie de personne s’ils restent inexprimés.
Notre rôle à toutes les deux est de les mettre en lumière sans dénaturer leur auteur.
Puisqu’il est question de mots mais aussi de ponts, j'aimerais entamer cette interview par une question qui nous relie à la missive précédente !
🧙♀ BILS 01 > Comment définis-tu selon ton prisme à toi, la notion de « signature éditoriale » ?
___
Marjolaine/
Je n’utilise pas ce terme dans mon métier. Je parle plutôt d’alignement.
Accompagner un auteur, ce n’est pas le « cadrer », lui donner des conseils sous forme d’injonctions, lui imposer « les bonnes réponses », « la bonne manière de faire ».
En matière d’écriture et de créativité, il n’y a pas « une » manière de faire, universelle.
La seule bonne manière d’écrire, c’est celle qui nous correspond, avec laquelle nous sommes profondément alignés, tant sur le fond que sur la forme.
Pour moi, la « signature éditoriale », c’est tout simplement l’écriture de quelqu’un qui a trouvé sa propre plume. Une écriture vivante qui évoluera en même temps que son auteur.
La signature éditoriale, c’est tout simplement être soi – et, pour cela, apprendre à se connaître.
[NDLR : d’où le positionnement du pilier “identité” en pole position de chaque cycle BILS, qui est un cheminement universel et logique pour avoir un “alignement” ou encore un impact puissants]
🧙♀ BILS 02 > Tu as lancé il y a à peine plus d'1 mois « La Guilde des Écrivants», une plateforme riche à la fois de coaching, de conseil et d’échanges communautaires qui accompagne tous ceux que la plume titille. Est ce que tu rencontres beaucoup d’écrivants qui pensent « ne pas avoir de style » ? Que te disent-ils ?
___
Marjolaine/
La plupart des apprentis auteurs que j’accompagne (des « écrivants » comme tu le dis très justement) ont tous des blocages, des peurs, des doutes.
Nous en avons tous, en vérité, dans différents domaines !
Mais les gens ne me disent pas qu’ils n’ont “pas de style” ; ils me disent plutôt qu’ils ont l’impression que « c’est nul », que « ça ne va nulle part », que « c’est inintéressant ». Ou encore qu’ils n’ont pas de talent, qu’ils n’ont pas de connaissances « littéraires ».
Je les aide alors à prendre confiance en eux. À se concentrer, d’abord, sur ce qu’ils ont profondément envie de raconter ou de transmettre plutôt que de se focaliser sur ce qu’attendent et ce que vont dire les gens. À trouver LEUR histoire, LEUR sujet, celui qui les animera véritablement.
Faire ce travail d’alignement aide pour une bonne part à dépasser ses peurs.
En parallèle, notamment dans La Guilde des écrivants, ils comprennent qu’il n’y a pas un style unique, mais autant de styles que d’auteurs et de livres. Qu’ils n’ont donc pas à se conformer à un genre existant, mais trouver leur style propre.
Le style, ce n’est pas un talent inné qu’on a ou dont on est dépourvu. Le style, ça se trouve, ça s’affine, ça se pratique, ça se travaille.
Lire beaucoup, écrire beaucoup, c’est ainsi que l’on progresse et que l’on devient un écrivain, entre autres choses.
Une fois qu’ils ont compris que l’écriture leur est accessible, qu’elle s’acquiert par la pratique, ils prennent alors confiance en eux.
Une fois qu’ils ont compris qu’ils ne doivent pas maîtriser « un style » mais trouver le leur, ils sont enthousiastes à l’idée de le chercher.
Le plus grand obstacle, finalement, quand on se lance dans l’écriture, c’est de prendre confiance en soi et de ne plus se laisser paralyser par des peurs compréhensibles, mais finalement infondées .
🧙♀ BILS 03 > Que conseilles-tu aux personnes qui ont des mots plein le coeur mais qui n’arrivent pas à les coucher sur le papier (ou le Google doc ;) ?
___
Marjolaine/
Pour commencer, d’acheter un beau carnet tout neuf, un beau stylo… et de poser ces mots !
L’écriture manuscrite aide beaucoup dans cette étape, car elle libère de la notion de perfection. Ce qui nous bloque, bien souvent, c’est que nous cherchons d’emblée à écrire le bon mot, la bonne tournure, le bon début de livre.
Nous pensons : « Je veux écrire un livre » et nous croyons que tout se joue dans l’écriture du manuscrit.
Nous pensons qu’écrire un livre, ça se fait en une seule fois ; qu’être un écrivain, c’est savoir immédiatement trouver les bons mots.
Or, écrire un livre, c’est le penser, le réfléchir, le poser, l’observer, le reprendre, l’élaborer, le bâtir, le corriger, le questionner, le réécrire, le relire…
L’écriture, finalement, n’est qu’une étape parmi d’autres .
Poser ses idées dans un carnet, sur le papier, nous empêche de reprendre sans cesse ce que nous venons d’écrire. Nous ne pouvons pas effacer, déplacer, modifier comme sur l’écran.
Nous sommes donc obligés de lâcher prise… et c’est très libérateur !
Le but, à cette étape, n’est pas d’écrire parfaitement. Le but est d’explorer ses idées.
Posez ce qui vient, sous forme de phrases ou de mots clés. Poser exactement ce qui vient, même si vous n’êtes pas sûr, même si vous pensez que c’est mauvais ou inintéressant.
Ne vous forcez pas à rédiger si vous n’êtes pas inspiré pour cela.
Comme un sculpteur, avant de commencer votre œuvre, vous avez besoin de récolter votre matière première.
Alors posez ce qui vient sans chercher la perfection.
L’écriture à proprement parler viendra plus tard, quand vous aurez réfléchi, pensé, bâti votre livre – et elle vous viendra alors beaucoup plus facilement !
🧙♀ BILS 04 > Quels sont les auteurs ou écrivants qui t'ont le plus touchée ?
___
Marjolaine/
Je pense à une auteure que j’accompagne en coaching individuel. Elle était frustrée, contrariée car elle n’avait pas le temps de se consacrer à l’écriture comme elle le souhaitait.
Pourtant, elle reconnaissait que ses proches acceptaient de lui laisser ce temps, de ne pas la déranger. Mais elle n’arrivait pas à se l’accorder à elle-même.
J’ai compris qu’elle ne se voyait pas comme une écrivaine. Qu’elle considérait donc que c’était un « passe-temps », et que le reste passait avant.
Je lui ai proposé d’officialiser cette nouvelle identité. D’organiser une fête de famille (avec son mari et ses enfants) et de leur annoncer officiellement que, désormais, elle était une écrivaine. Et de célébrer cela dans la joie.
Elle a fondu en larmes. Elle se sentait heureuse. Elle sentait que c’était la chose juste à faire.
Elle a organisé cette fête le week-end suivant. Elle m’a raconté, peu après, que cela avait été un moment de famille joyeux et émouvant.
Depuis, elle ne doute plus. Elle ne se sent plus frustrée. Elle s’accorde le temps d’écrire son livre. Et elle se sent heureuse, à sa place, épanouie.
C’est celle qui m’a le plus marquée, mais des anecdotes comme cela, j’en ai beaucoup.
Parce qu’accompagner un auteur dans l’écriture de son livre, ce n’est pas simplement lui donner des conseils techniques ou lui apprendre comment écrire des dialogues.
C’est écouter aussi ses peurs, ses doutes, ses blocages émotionnels, ses croyances limitantes, et lui donner les moyens de les dépasser, de les transformer en énergie positive.
Cela représente la moitié de mon travail, une moitié émouvante que je prends très à cœur, tout aussi essentielle que la technique.
🧙♀ BILS 05 > Dans mon approche de copywriter avec la vision très large du métier que je peux avoir, je ne dissocie pas les mots employés par une marque de son identité.
Parce que de toute évidence; on se distingue et s'exprime d’autant mieux que l’on sait qui on est.
Est-ce que cette cohérence entre identité et mots employés te semble nécessaire pour devenir un bon écrivain ?
___
Marjolaine/
J’en ai parlé plus haut, mais c’est pour moi absolument indispensable, et j’appelle cela l’alignement.
L’un des conseils que je donne le plus aux auteurs, c’est de s’écouter. De toujours questionner ce qu’ils écrivent, ce qu’ils décident, ce qu’ils choisissent, les retours qu’ils reçoivent (même ceux d’un éditeur, d’un relecteur ou de nous-mêmes !) par rapport à ce qu’ils sont.
Je crois fermement qu’on ne peut écrire un vrai bon livre qu’en étant à l’écoute de soi.
De nos intentions. De ce que nous voulons partager, et pourquoi. Du sens que cela fait pour nous.
L’alignement, c’est ce qui nous évite de plagier ou de nous conformer à des injonctions.
Un livre, c’est un pont entre un auteur et son lecteur.
Au cours de l’élaboration, il faudra, certes, penser à son lecteur, rendre son texte accessible, travailler l’expérience de lecture que nous voulons lui offrir.
Mais on ne peut bâtir un pont solide s’il n’est pas solidement ancré, notamment, dans la première rive, celle de l’auteur. [NDLR : l’identité 😍😍😍]
Alors oui, apprendre à se connaître, à mettre au jour le sens de ce que nous faisons et voulons partager par rapport à la personne que nous sommes aujourd’hui me semble une étape indispensable.
Et c’est ce que nous faisons travailler aux auteurs, tant dans les coachings individuels que dans La Guilde des écrivants.
🧙♀ BILS 06 > Est ce un pilier de travail au sein de « La Guilde des Écrivants » : se connaître et s’assumer pour aiguiser sa plume ?
___
Marjolaine/
Comme je l’ai dit, c’est indispensable !
Les membres de La Guilde des écrivants savent qu’en premier lieu, ils doivent toujours questionner toutes les ressources que nous leur proposons par rapport à eux-mêmes, LEURS idées, LEURS intentions, LEUR projet.
Nous n’imposons pas ; nous proposons. Et surtout, nous sommes à l’écoute de leurs doutes, de leurs peurs, de leurs difficultés.
Non pour leur donner les réponses (elles n’existent pas), mais pour leur permettre de trouver LEURS réponses.
Ainsi, pas à pas, ils apprennent à se connaître davantage, à questionner leurs envies, à avoir une vision plus fine de la direction de leur écriture.
Et s’assumer, bien sûr, est essentiel aussi. Pour avoir confiance en soi et en son livre. Pour oser explorer sa créativité. [NDLR : 4ème et dernier pilier de la démarche BILS, rendez-vous dans la prochaine missive pour l’explorer !]
Pour expérimenter ses idées sans retenue, sans crainte, sans jugement. Pour ne pas avoir peur de se tromper, d’affiner, de recommencer, d’oser des détours.
La Guilde des écrivants, ce n’est pas une formation universelle pour écrire un livre. C’est un lieu d’écoute, de ressources, de conseils, d’entraide et d’énergie pour trouver sa propre méthode, sa propre créativité, sa propre plume et écrire un livre qui vous ressemble vraiment – donc, qui saura trouver et toucher ses propres lecteurs.
🧙♀ BILS 07 > Avant dernière question : je te propose de transposer ta vision d’éditrice au monde des marques !
De mon point de vue, de nombreuses marques sautent actuellement à pieds joints dans le greenwashing et proclament fièrement leur raison d'être. Comme si elles n'en n'avaient pas avant. Comme si donner du sens à son business était une nouvelle tendance qu’il fallait applaudir.
Les mots employés pour exprimer ces transitions sont souvent maladroits.
J'ai du mal à y adhérer.
Heureusement, il existe aussi de belles marques authentiques...
Est ce qu’il y a des marques dont les mots te touchent particulièrement ? Des mots qui sonnent justes, forts et clairs ? (Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse mais ta perception m’intéresse !)
___
Marjolaine/
Non, il n’y en a pas… tout simplement parce que je n’ai pas le temps de m’y intéresser .
Je vis, je mange, je dors avec et autour du livre.
Mon compagnon, Stéphane, est aussi mon collègue, mon partenaire, mon associé. Nous bâtissons notre métier ensemble, nous travaillons du matin au soir ensemble, nous parlons de notre métier ensemble à table, en balade, au lit .
Notre quotidien est le livre, les auteurs, l’écriture, l’édition. Donc nous n’avons pas le temps de regarder la télévision ou de flâner sur le Net.
Mais afin de ne pas fuir la question , je te répondrais qu’à force de communiquer sur notre métier, je sais ce qui me touche et ce qui me repousse.
J’ai besoin de messages authentiques – réellement authentiques. J’ai besoin de sentir la personne, l’âme, la passion derrière le message. J’ai besoin de sentir une vraie envie de m’apporter quelque chose ou de m’aider, au-delà de la vente.
🧙♀ BILS 08 > Pour conclure, parlons mots parlons bien, qu’est ce qu’une « guilde » ?
Et quelle est la différence entre un « écrivant » et un « écrivain » ?!
[Quand on dit que chaque mot compte !]
___
Marjolaine/
Le plus amusant, c’est que plusieurs personnes nous ont déconseillé d’appeler notre accompagnement ainsi, « La Guilde des écrivants ».
Parce que ce n’était pas assez clair dans la tête des gens, parce que le mot « guilde » est trop méconnu, trop peu employé ; parce que le mot « écrivant » l’est plus encore.
Pourtant, nous nous sommes entêtés, parce que c’est le nom qui correspondait le mieux à l’accompagnement que nous voulions offrir – et nous l’avons dit plus haut, être aligné avec ce que l’on fait est indispensable .
Pourquoi « La Guilde » ?
Parce qu’une guilde est une association de secours mutuel entre artisans. Nous voulions retranscrire cette notion d’entraide entre personnes qui progressent ensemble et rencontrent les mêmes difficultés.
La Guilde des écrivants, ce n’est pas seulement de la technique, de la pratique, de la connaissance. C’est aussi un état d’esprit, de l’entraide, du soutien, des encouragements, une ambiance chaleureuse et intime qui rend possible les rêves et démultiplie la créativité.
Nous étions également très attachés à la notion d’artisanat. Nous ne considérons pas l’écriture comme un art, car nous savons d’expérience que c’est cette vision qui paralyse un grand nombre de personnes et leur donne à penser que ce n’est accessible qu’aux « artistes », qu’aux gens talentueux (pourvus d’un talent qui serait inné).
Nous aimons voir l’écriture comme un artisanat : quelque chose qui se pratique, se travaille et se bonifie tout au long de l’existence. Quelque chose qui est accessible à tous si l’on y met l’énergie, le temps, le travail, la patience.
J’ai une grande tendresse et de l’admiration pour les artisans, pour le travail manuel, pour l’humilité qui en émane.
Pour nous, un écrivain est avant tout un artisan, c’est-à-dire un « écrivant », quelqu’un qui est perpétuellement en train d’apprendre à écrire – et c’est valable pour tout auteur, débutant ou confirmé, novice ou multi-publié.
Nous aimons cette vision, parce qu’elle permet à tous ceux qui n’osent pas mais qui ont tant à partager de prendre confiance en eux, de ne plus voir l’écriture comme réservée à une élite.
Voilà ce que nous avons à cœur d’apporter aux gens avec La Guilde des écrivants.
___
Merci pour tout Marjolaine; j’en profite pour partager aux lecteurs de cette missive, les interviews de la romancière Sandrine Roudeix et de Sophie Machot que tu as offerts à tous. Une sorte d’aperçu des richesses qui fourmillent au sein de la Guilde.
Voir la section “ressources multimedias” pour les découvrir.
J’ai beaucoup aimé la générosité des réponses de ces auteurs qui n’ont pas hésité à donner tout ce qu’elles pouvaient, de conseils, d’anecdotes et même de vulnérabilité.
Marjolaine/
Merci beaucoup à toi, Marie, pour ton intérêt pour La Guilde des écrivants et pour tes questions très intéressantes auxquelles j’ai pris grand plaisir à répondre !
Rejoignez-nous, nous serons ravis de vous accueillir.
🎧 📰 🎥 Ressources pour se défendre (la culture est une arme de construction massive)
__
1/ SLAM - ce texte parfaitement non consensuel qui bouleverse, …jusqu'au dernier MOT.
2/ L’interview généreuse de la romancière Sandrine Roudeix [Ce qu'il faut d'air pour voler (2021)] :
3/ L’interview sans filtres de la romancière Sophie Machot [Il faut savoir perdre de vue le rivage (2020)] - qui pourrait bien guérir votre peur d’écrire :
❓L’outil de l’édition : assonance ou alliteration ?
Faisons basique, simple. Et très, très puissant 💥
On parle ici de procédés phonétiques parce que les mots au delà de leur sens, produisent un effet sonore !
🤩 🤩 🤩
L’assonance est la répétition d’une voyelle.
exemple 1 :
“Y a comme un goût de démé-démago dans la bouche de Sarko
Comme un goût de mi-michto près des merco” (La boulette, Diam’s)
exemple 2 :
“Il me dit, "arwah, arwah, j't'achète tes raps en dinars."
J'ai dit, "non, j'veux des dollars car on m'appelle Solaar." (Bouge de là, MC Solaar)
__
L’allitération est la répétition d’une consonne.
exemple 1 :
“Je suis l'as de trèfle qui pique ton coeur” (Caroline, MC Solaar)
Un mix des 2 (la répétition de la voyelle “o” et de la consonne “L”) :
“ L’ego a dépassé le Love
Tu déambuLes et sous ta robe y’a comme une odeur de vioL. “ (Dans ma bulle, Diam’s)
ou
“Put the needle on the track skip that, flip that, Bring the Beat Back
Freak that, come here Baby, graB me from the Back
Baby you the mack, and you know that
Put the needle on the track, skip that, flip that, Bring the Beat Back” (Le légendaire break de Missy Eliott dans sa chanson “4 my people” à 2min15 - juste avant le feat d’Eve) 👇👇👇
PS - dans l’exemple 2 d’assonance, il y a aussi une allitération avec le “m” de : “comme”, “michto”, “merko”.
Les rappeurs jouent avec les mots, les sons, le flow et ne se privent pas de twister plein de figures de style, de rimes et de procédés phonétiques en 1 même phrase !
💥 Bombesque 💥
Mais mon message n’est pas là !
Ces jeux ne sont pas réservés qu’aux rappeurs ! (encore heureux parce que je ne sais pas rapper)
Alors je vous propose un défi …
Dans votre prochain post Linkedin….vous casez un mix d’assonance et d’allitération dans votre accroche. Histoire de casser les codes et d’aiguiser votre plume. Deal ?!
Ça s’est passé sur Linkedin cette semaine…2min20 de leçon de vie.
Je vous lis 👉🏼 votre feeling sur cette 3ème missive ? (en 3’ chrono).
Votre prochaine missive vous parviendra le 21 mars et sera créée autour du 4ème et dernier pilier fort de ce 1er cycle Bend It Like Socrate : la créativité (le fuel ⛽️ ).
N’oubliez pas d’éduquer votre boîte à missive en déplaçant celle de BILS des catégories « notifications », « promotion » ou pire … pire …. SPAM 😭 vers votre boite principale. 😃
Merci pour tout 🙏