📨 Edito - Mais vous alors ... faites-vous partie de ceux qui œuvrent ?
Une identité forte Oeuvre et Ouvre. Les autres produisent et segmentent.
L’Edito BILS
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Chères lectrices, Chers lecteurs,
La semaine dernière a été dense pour moi. Peu importe la configuration, le nombre de pages, le cadre promotionnel ou les vecteurs de diffusion, accoucher d’un livre est toujours une sacrée expérience.
J’aurais pu attendre d’avoir l’idée parfaite; d’avoir rassemblé au moins 250 pages; d’avoir un réseau de 20 000 personnes sur Linkedin.
D’avoir de la notoriété.
D’être appelée par un éditeur.
De croire en moi en toutes circonstances.
D’avoir une confiance sans failles et un ego solide. Un corps parfait. Une image forte.
J’aurais pu attendre ce “bon moment” qui n’est parfois rien d’autre qu’une peur ou de l’orgueil déguisés en précaution mal ajustée. Cette hantise de ne pas parvenir à honorer l’image idéale de soi que l’on poursuit.
Pourtant, rien ne vaut la réalité, pleine de toutes ses imperfections.
Celui qui trébuche avance.
Celui qui se protège indéfiniment pour ne pas tomber, stagne.
Cette édition dédiée au pilier #1 BILS de l’identité porte un message fort.
Je vous invite dès aujourd’hui à oeuvrer.
C’est une obsession viscérale assez récente chez moi; une conviction; un éclairage qui m’est apparu comme une évidence et même une urgence pendant ces dernières années et ce quotidien physiquement (et moralement) éprouvants.
Vous êtes nombreux à chercher des clients, des contrats, des projets, des abonnés, des connexions, parfois des liens.
C’est normal. Il faut vivre.
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On vous demande aussi souvent de produire. On vous donne des deadlines. On vous fixe des budgets.
C’est normal. Il faut s’organiser.
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On vous dit d’être vous-mêmes, d’oser, d’y aller. On vous parle de bienveillance, d’inclusion, d’authenticité. Même si parfois on ne sait plus bien ce qu’il y a derrière tous ces mots.
C’est normal. Il faut avancer en étant sans cesse meilleurs.
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Mais il faut plus que cela. Je ne dis pas qu’il faut le rejeter. Tout comme je ne dis pas qu’il faut rejeter les modèles, les schémas ou les techniques comme je l’évoque dans mon livre.
Je dis qu’il ne faut pas s’en contenter. Ce sont des outils, pas des finalités.
Votre finalité, c’est votre oeuvre.
C’est la valeur que vous apportez au monde. Elle n’est en lien corrélée à un quelconque volume d’argent, de contacts ou d’accomplissements. Elle est bien supérieure à cela.
Elle se palpe par ce que vous ressentez au fond de vous chaque jour.
Du plein ou du vide ?
De la joie ou de la tristesse ?
De la paix ou de l’agitation ?
De la patience ou de l’exaspération ?
De l’ouverture de coeur ou de l’enfermement affectif ?
Du désir d’offrir ou du besoin d’accumuler ?
De la liberté ou de l’asservissement ?
De la sagesse ou du ressentiment ?
Qui d’autre que vous est réellement capable d’évaluer tout cela ? De le sentir ?
Qui, par conséquent, peut se donner le droit de juger de votre réussite ?
Pour appliquer cette réflexion essentielle à l’univers des marques, je vous propose tout de suite en guise de ressource un éclairage de Maurice Lévy : patron de Publicis pendant 30 ans.
Vous verrez que là aussi il est question de grandeur. Et qu’elle n’est pas réservée aux poètes qui rêvent dans leur caverne socratique :)
Publicis, ….quand même !
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Je vous souhaite une belle et douce semaine, en route vers votre oeuvre.
Deux ressources pour voir grand :
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💥 Ressource #1 - L’identité d’une marque forte - avec Maurice Lévy, ex patron de Publicis.
> A RETENIR : Votre effet de halo > Votre valeur marchande
Maurice Lévy : “Moi je considère que la valeur d’une marque, ce n’est pas la valeur directe de sa commercialisation, mais c’est la valeur de son effet de halo.”
💡 BILS : Prenons cette phrase et appliquons là avec largesse à toute forme de marque, voire toute forme d’identité. En gros, cette affirmation de Maurice Lévy est valable pour une marque classique mais aussi pour une marque personnelle, ou même : pour une vie.
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> A RETENIR : L’hyper segmentation de votre message … tue votre message
Maurice Lévy : “Quand on n’est que sur le message individuel, personnalisé à l’extrême, délivré à la personne au moment où il faut, on risque une réduction, une rétractation alors que la publicité, c’est la dilatation.”
💡 BILS : Le copywriting est souvent décrié parce qu’il est assimilé à de la manipulation de bas étage par les mots. Ce qui peut être le cas quand les techniques dépassent le style de la plume qui “oeuvre” (ou trop souvent “produit”) les lignes en question. Si même un grand nom de la publicité ne prône pas l’hyper segmentation des messages, il serait peut être temps de repenser notre manière de communiquer, et de défendre ou de diffuser non pas des messages, mais…des idées ?
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> A RETENIR : Votre oeuvre dépasse les ficelles de votre métier
Maurice Lévy : “Les recettes existent bien sûr, dans notre métier mais les grands créatifs (…), c’est un peu comme les grands auteurs, les grands photographes, les grands artistes : c’est quand ils connaissent si bien leur métier qu’ils le dépassent.”
💡 BILS : J’ai envie de dire : “les grands”, tout court. Prenez de la hauteur 🦅 Osez.
Source : masterclass Majelan “Maurice Lévy : Leadership et créativité”
💙 Ressource #2 - Avoir un idéal est-il utile ? - avec Alexandre Lacroix, philosophe.
“L’antidote à ce système qui nous pousse à maximiser le profit, tout en ravageant nos sociétés et la planète: se doter d’un idéal!”
Cet article du philosophe Alexandre Lacroix rejoint l’une de mes convictions profondes et s’inscrit parfaitement dans le fil rouge de cette missive.
Avoir un idéal n’est pas une fantaisie sensible réservée aux poètes.
C’est une nécessité pour sortir de notre monde perdu dans la quête de productivité et d’efficacité, au détriment de la valeur de l’être.
C’est d’ailleurs véritablement prolifique, mais autrement.
« En France, par exemple, Macron raisonne un peu comme un algorithme. Or, ce qu’on attend d’un homme politique, c’est d’être capable d’effectuer un pas de côté. Un vrai geste politique aujourd’hui, ce serait d’inventer un roman, de faire un saut dans la fiction, de configurer un avenir désirable vers lequel entrainer les gens.
Ne passez pas à côté de cette lecture !
⭐️ Récemment sur Linkedin…vous et moi.
Lancement de mon livre “Affuter sa plume tout en restant soi” (BILS)
Décadence linguistique et générale (par Eric Graziano)
La philosophie : juste de la théorie ? (par Martin Bolle)
Votre rapport au corps : apaisé ou conflictuel ? (BILS)
Votre prochaine missive vous parviendra la semaine du 8 juin. 🎙 Jacques de Tarragon, Directeur de l’Atelier des Lumières (Paris) sera notre invité. Éclairé entre autres par Dostoïevski qu'il cite : « La beauté sauvera le monde » , Jacques nous dessinera les contours identitaires d'une marque artistique attirant des dizaines de millions d'adeptes 🎨💙 🦅 J’en suis tellement convaincue moi aussi. Oeuvrons pour le beau et le sensible. La culture n’est jamais morte, vive la culture !