🍄 Perfection poison.
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Hello peeps 💙
Connaissez-vous l’histoire de la prof de yoga qui aurait voulu être une artiste ? 🎵 🎵🎵
Enfin « artiste » n’est pas vraiment le mot, c’était plus pour le plaisir de la formule :)
Disons plutôt : de la prof de yoga qui aurait voulu être parfaite comme les autres (qui ne le sont même pas) ?
Zen.
Vous ne serez pas surpris(e) si je vous dis que le yoga est un univers a priori sain, a priori zen et a priori serein aux yeux du grand public.
Pourtant, il suffit de le pratiquer avec un minimum d’assiduité pour réaliser que ce n’est souvent qu’un leurre. Je ne parle même pas des visuels “inspirants” (sigh) de corps parfaits effectuant des postures dantesques dans des lieux idylliques qui intoxiquent la toile et les réseaux visuels comme Instagram.
En ce qui me concerne, le yoga est un sport (oui j’insiste, c’est réellement un sport en plus d’être une attitude mentale voire spirituelle) auquel je me suis mise le jour où j’ai été obligée d’arrêter la course à pied, le trail et le cross training.
Cette année-là je me souviens d’une journée des associations ordinaire, un Dimanche, sur une place de marché des Yvelines.
Cela me semblait assez désolant de “finir” dans le yoga. Mais bon. J’étais résignée à faire “quand même quelque chose” d’à peu près physique.
Tout ce vocabulaire est d’un sale niveau de drama et pourtant, c’est celui que j’employais couramment il y a 5 ans.
J’avais trouvé le stand de l’association de Yoga Iyengar que je visais pour la rentrée en bordure de l’espace d’exposition, le long d’une rue commerçante et demandé à la prof mot pour mot si on pouvait :
« Quand même chercher la performance ? » dans ses cours.
Elle m’avait regardée droit dans les yeux, dépitée.
Sa réponse et son ton m’avaient à mon tour moyennement enchantée.
C’était quelque chose du style :
« Oui, enfin non, disons qu’il n’y a pas que la performance dans la vie ! »
Je me souviens de la déception pétrie de dédain que j’avais éprouvée ce jour-là, comme si c’était hier !
“Comment ça il n’y avait pas que la performance dans la vie ?!”
Je venais faire du sport pas du tricot.
J’avais 33 ans, pas 83, merde.
J’étais repartie, profondément insatisfaite. Comme si être privée des sports que j’aimais d’Amour ne suffisait pas. Il fallait en plus que je me retrouve à méditer en legging entre deux postures étranges en sanskrit.
Sans performance.
Intense.
J’avais adhéré à l’association quelques semaines plus tard et suivi 1 an de cours à raison de 4h par semaine.
Croyez-moi : c’était hyper intense.
Ça ne rigole pas le Yoga Iyengar.
La recherche de la perfection technique est poussée à l’extrême. Ce qui est une forme incontestable de performance quand j’y repense.
Comme quoi nous ne mettons pas tous les mêmes choses derrière les mêmes mots !
Même à l’époque déjà j’avais trouvé le rythme exigeant. J’étais plutôt habituée aux exercices libres et le fait d’être corrigée dans les moindres alignements de mon corps me semblait pénible et obtus.
Il fallait répéter les postures, encore et encore.
Aujourd’hui ce genre de cours serait carrément insoutenable pour moi.
C’est dire les changement opérés.
Tous les coups de théâtre physiques qui ont pu barrer ma route depuis, m’ont obligée à contourner sans cesse les schémas habituels ou trop rigides pour trouver des voies nouvelles, originales et souples. Que ce soit dans le domaine du sport ou partout ailleurs.
Des voies loin de la performance stérile : celle que l’on cherche pour et par elle même. Pour tout dominer.
Soyons clairs : l’excellence n’est pas une mauvaise chose en soi.
On peut avoir le goût du beau, de l’élégant, du bien dit, du bien écrit, du précis, du juste, du puissant, de l’efficient, du poétique, du convaincant.
Mais le poison s’installe quand la comparaison aux autres et l’aspiration à une version totalement surréaliste de soi même ou de ses oeuvres vient noircir cette quête de hauteurs.
Normale.
Justement.
Je discutais récemment avec une prof de yoga de ma vie actuelle (beaucoup plus douce et originale que mes instructeurs de Yoga Iyengar 👮♀️) qui a le meme âge et qui connaît les mêmes aléas de santé féminine que moi.
Appelons-la Salomé.
Salomé m’écrivait :
“La technique n’est pas et ne sera jamais mon fort 😅 Je n’ai pas fait de GRS étant enfant et comme tu le sais mon corps se referme sur lui-même assez souvent…
J’aime à penser que ça me rapproche de mes élèves, ce corps « normal » qui ne se tord pas dans tous les sens comme un marshmallow 😂
Mais c’est aussi ce qui me trigger quand je doute de moi… Quelle légitimité j’ai à monter mon studio online, alors que mon niveau de pratique est tout à fait average ?
C’est pas toujours facile à gérer, surtout que je suis entourée de collègues anciens danseurs et j’en passe qui font des trucs de fou avec leur corps 😳”
Au cours de cette conversation :
J’ai d’abord été stupéfaite de lire que Salomé trouvait sa pratique « average » (dans ce cas, ses élèves sont tout juste des lombrics informes ?)
Mais carrément choquée d’apprendre qu’elle recevait régulièrement des attaques de confrères ou de consœurs yogi lui reprochant de ne pas être « une vraie »; de ne pas être « assez performante », pas « assez souple »; « pas assez mince »; « pas assez musclée »; « pas assez … » (Zen : allô ?)
Ce qui est d’une part totalement faux. Vraiment. Mes critères de jugement se sont certes adoucis mais je sais encore voir qui j’ai en face de moi !
Et d’autre part, totalement décorrélé de son succès en tant que prof.
Il se trouve que j'avais testé des dizaines de cours sans succès, avant de la trouver. Les autres profs n’avaient pas le bon flow, pas la bonne pédagogie, pas l’état d’esprit ou même la voix qui me permettraient de pratiquer dans les meilleures conditions.
Un cours de yoga ce n’est pas un truc que l’on consomme. Encore moins quand on prend soin de sa santé physique plus que jamais : chaque séance compte. Et le choix du ou de la prof est crucial.
Vivant(e)s.
Peu importe la taille de l’écart, la stabilité des inversions, l’extreme souplesse ou la résistance musculaire de ces prodiges de la pratique, aucun ne m’avait assez accrochée pour me donner envie de les suivre.
Aucun à part Salomé.
La raison à cela est qu’en yoga comme n’importe où ailleurs : personne ne veut être guidé, coaché, formé, accompagné ou même managé par une personne parfaite.
Tout comme aucun client ne s’attache à une marque parce qu’il la trouve irréprochable.
Ce qui fait la différence ce sont ses aspérités, son charisme, son style, son histoire, son originalité, ses défauts, ses qualités, ses talents.
Tout ce qui est vivant en fait.
Cette histoire à peine anodine est finalement le miroir d’une réalité que l’on retrouve dans toutes les relations humaines, qu’elles soient professionnelles ou personnelles.
Je vous invite à y penser très fort.
Transfert.
Pour le plaisir (à nouveau), voici quelques mots tirés de mon “Power Thesaurus” qui désignent l’idée de perfection :
Idéal; Épitomé; Sans faute; Sans défaut; Nec plus ultra; Excellent; Ultime; Idole; Divin; Apogée; Acmé; Suprême; Supérieur; Inimitable; Merveilleux; Summum.
Dans cet élan linguistique, je vous propose d’extraire de cette histoire (vraie de A à Z), 8 clés pour vos prises de parole écrites :
1 - Votre zone d’excellence n’est pas une zone vierge de défauts ou d’aspérités mais un espace d’alchimie (où le plomb peut devenir → or)
2 - Ecrire en suivant des templates, des trames, des matrices pour écrire le texte le mieux ficelé mène droit dans le mur du perfectionnisme (en plus d’être ultra chiant)
3 - Ecrire en partant de soi, de ses valeurs, de sa vision, de ses partis pris est un chemin truffé d’imperfections et… de magie (en plus d’être grisant)
4 - Engager une audience, une communauté, des lecteurs, des clients ne se produit pas grâce aux produits ou aux services parfaits que vous leur offrez mais grâce aux histoires que vous leur racontez - autour de ces produits ou services
5 - Si Cendrillon n’avait pas eu d’infâmes belles soeurs, elle n’aurait jamais rencontré sa marraine fée et atterri au bal du Prince dans une citrouille carrosse :)
6 - Le Prince n’a pas retrouvé Cendrillon parce qu’elle avait un pur profil Linkedin mais parce qu’elle avait lamentablement perdu sa chaussure en courant dans les escaliers du palais
7 - Vous avez déjà réussi à faire un pont parfait en yoga, sérieusement ? Bon, alors faites pareil avec l’écriture : n’imitez la ligne éditoriale de personne. Trouvez-la vôtre vous.
8 - Ne changez jamais votre façon d’écrire parce que les algorithmes dictent des règles ubuesques sorties tout droit d’un système marmoréen aka robotique aka frigide aka mortel. Osez les mots orgasmiques.
💌 Dites-moi par mail ou en commentaire de mon post du jour si vous avez déjà vécu une situation personnelle ou professionnelle dans laquelle vos imperfections vous ont mieux servi(e) que vos compétences pures !
A très vite,
Marie 💙
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🔵 Comment on fait pour adhérer aux valeurs d'une marque si même elle les définit mal ?
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