📨 Edito - "Mots pressés, mots sensés, mots qui disent la vérité" (Guli guli guli guli ram sam sam)
{📬 Missive BILS « MOTS» - Cycle II}
L’Edito
Chères lectrices,
Chers lecteurs,
Voici où je suis, au moment même où je vous écris. Nous entrons ensemble dans la quinzaine dédiée aux “MOTS” : 3ème pilier Bend it Like Socrate. J’ai hâte.
Hâte parce que cette missive devrait vous enrichir et vous passionner, autant que l’interview de la semaine prochaine, consacré à un sujet fort et malheureusement d’actualité.
Mais avec les mots justes, avec la vérité que l’on met derrière et l’impact si perçant qu’ils peuvent avoir, tout devient possible.
Détruire comme bâtir.
Haïr comme aimer.
Décourager comme galvaniser.
Médire comme louer.
Cultiver la rancoeur comme réconcilier.
Casser comme réparer.
Humilier comme relever.
Indifférer comme persuader.
Si vous n’avez pas les mots, vous n’avez pas les armes.
Faisons en sorte que cette arme soit une arme de construction, de guérison, de réparation et de justice.
C’est tout l’objet de cette missive et de cette nouvelle quinzaine que nous allons vivre ensemble.
Bâtissons.
Notre programme pour bâtir
Cette semaine :
1⃣ “Mots pressés, mots sensés, Mots qui disent la vérité ?”
2⃣ “Story” de Robert Mc Kee : les termes clés de tout scénariste, utiles pour votre storytelling
⭐️ Récemment sur LinkedIn
🎬 Création en cours : le 1er ebook BILS pour {fill the blank} sa plume
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La semaine prochaine :
4⃣ L’Interview “LES MOTS JUSTES” du cycle II 🎙 - nous mettrons la lumière sur Mathilde, co-fondatrice de la marque nümorning, qui nous parlera d’un cas de harcèlement sexuel découvert au sein de son équipe.
Mathilde nous dira comment les mots l’ont aidée, elle et son co-fondateur David, à affronter cette situation complexe bien trop fréquente.
Pour ne pas baisser les bras ni perdre le sourire et parce que … “la honte doit changer de camp.”
1⃣ “Mots pressés, mots sensés, Mots qui disent la vérité ?”
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Ce titre est un extrait de la chanson complètement déjantée “Wordy rappinghood” que vous connaissez peut être !
Je l’ai choisi parce qu’il illustre l’essentiel du propos de ce paragraphe que je veux court mais direct.
Dans le questionnaire “les mots et vous” auquel bon nombre d’entre vous avez déjà répondu, j’ai été sidérée par la diversité de vos métiers et de vos aspirations. Et pourtant, pourtant…. (je n’aime que toi 😆) - vous avez presque TOUS écrit noir sur blanc, aspirer à cette même quête : “trouver le mot juste”.
Pourquoi ce point commun entre vous tous est-il si important ?
Les réseaux sociaux nous le démontrent chaque jour. Via les mouvements de solidarité comme de haine qu’ils peuvent déchaîner par le simple battement d’aile d’un papillon, au détour du moindre mot.
A ma minuscule échelle, j’ai publié un post très 3ème degré la semaine dernière sur Linkedin. Mon humour doit certes être parfois décodé, mais je l’assume et je sais qu’il agit en filtre divin pour attirer les pépites que je suis et repousser les poisons que je fuis.
Ça n’a pas loupé. Ce post a récolté beaucoup de réponses sympathiques assez 1er degré mais aussi une réponse en particulier, non seulement 1er degré mais hostile. Puante. Condescendante. Le commentateur en question était d’ailleurs assez con et assez descendant !
Comme dirait l’une de mes soeurs : “tant mieux, bon débarras”. Et je suis bien d’accord.
Mais c’est dire comme même un post banal et humoristique peut déchaîner les esprits vils.
Au fait, j’ai oublié de préciser le thème de ce post si clivant….: les pommes de terre.
Oui, oui. Les pommes de terre.
De l’hostilité pour une histoire de pommes de terre ?!
Oui, oui.
Alors moi je lui réponds quoi à l’hostilité gratuite ?
Non, non.
C’est tout.
2⃣ “Story” de Robert Mc Kee : les termes clés de tout scénariste, utiles pour votre storytelling
“Story” est un livre référence mais aussi un pavé (en anglais). Je ne vais pas l’avaler et le digérer en 5 minutes.
Je ne suis pas une machine et j’aime siroter.
Mais c’est une bonne nouvelle pour vous ! Vous allez pouvoir en entendre parler régulièrement et bénéficier de ses meilleurs extraits, au fil de l’eau.
Comme ça, sur un plateau, offert par la maison Socrate.
Profitez-en !
Pour vous aujourd’hui : 8 mots géniaux et des conseils appliqués par les meilleurs scénaristes internationaux pour construire des histoires mémorables.
C’est parti.
“Setup”
Il s’agit tout simplement du contexte dans lequel votre séquence démarre. La configuration initiale. Ce paragraphe précise les personnages concernés, l’enjeu de la séquence et ce qu’elle s’apprête à mettre en scène.
“Scene”
La scène est la plus petite entité d’une histoire. Toutes les scènes ne sont pas déterminantes mais chaque scène doit faire avancer l’action en opérant un transfert de charge au niveau d’une valeur clé associée à un personnage (précisions essentielles sur les notions de “valeur” et de “charge” ci-dessous)
“Sequence”
Une séquence est une succession de scènes.
“Act”
Un acte est un ensemble de séquences. Les actes mis bout à bout forment l’histoire.
“Story value”
Cette notion est TRÈS importante pour toute histoire que vous souhaiterez raconter. Soit en écrivant un livre, soit en racontant l’histoire de votre marque, de votre entreprise ou en travaillant votre personal branding.
Une “valeur” dans une histoire désigne l’ensemble des qualités universelles de l’expérience humaine, qui peuvent commuter du + au - ou du - au + d’un moment à l’autre.
Par exemple !
Robert Mc Kee cite les “valeurs” suivantes :
- vivant/mort
- liberté/enfermement
- force/faiblesse
- bon/maléfique
- courage/lâcheté
- amour/haine
etc.
Vous voyez qu’il ne s’agit pas de “valeurs” au sens français du terme, mais plus de postures.
“Charge”
Nous venons de l’évoquer, la charge est liée à une valeur et littéralement positive ou négative.
Un personnage honnête (valeur +) pourra devenir un traître (valeur -) en fin de scène ou en fin de séquence.
“Climax”
Chaque scène ne décrit pas des changements cataclysmaux.
Mais le “climax” désigne un point culminant et décisif qui fait basculer le fil des évènements de façon irréversible.
Certaines scènes “climax” feront seulement basculer la séquence, d’autres l’acte et d’autres encore l’histoire entière.
“Beats”
Pour finir, parce que j’adore ce mot et que c’est aussi le nom de mon parfum #Burberry (beau sujet de wording ça aussi, les noms de parfums) parlons des “battements” d’une scène.
Robert Mc Kee les définit comme le changement de comportement d’un personnage au coeur d’une scène.
Lors d’une dispute, un personnage pourra être agressif, l’autre passif, puis la conversation tournera, déplaçant le personnage agressif vers une posture coupable et le personnage passif en posture dominante.
Bref, “beat by beat”/ “battement par battement”, chaque scène se construit.
Vous êtes épuisés ?! 😅
Gardez ce texte quelque part et relisez-le quand vous aurez besoin de raconter une histoire.
Mais s’il n’y avait qu’une seule chose à retenir, ce serait la suivante :
Regardez chaque scène ou évènement que vous racontez et notez quelle valeur est en jeu pour votre personnage au début et quelle est sa charge.
Puis regardez comment la charge a évolué en fin de scène.
Si la charge est la même au début et la fin, posez-vous une seule question : “pourquoi est ce que je le raconte ?!” (ou en version plus directe : “on s’en fout en fait.”.)
⭐️ Récemment sur Linkedin…
1/ Quel est votre verbe génial 🧞 ?
{Cliquez sur l’image et votez directement sur Linkedin pour m’aider à graver dans la roche le titre du 1er livre BILS}
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2/ Poésie 🌿💙🌹🌞
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Bientôt 📚
Découvrez le contenu du 1er livre BILS en gestation 🔮
Votre prochaine missive vous parviendra la semaine du 03 mai et sera réservée à l’interview de Mathilde, co-fondatrice de nümorning. Gardez vos boîtes grandes ouvertes pour ne rien rater de son témoignage, de ses conseils et pour être prêts à relayer son message au plus grand nombre. Oui, c’est une urgence.
💙 🦅