🍕Ecrire sans retenue

Ni risques d'effondrement.

Merci de mettre un coeur ou un commentaire à ce post pour me dire si cette édition vous a plu 💙

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🐉 — A quoi ça sert que je me fatigue à faire quelque chose, si je peux payer quelqu’un pour le faire à ma place ! C’est bien un truc de femmes ça.

Je finissais la dernière part d’une pizza posée sur le rebord d’un amas de palettes, en pleine mise en place du stand d’un évènement professionnel (NDLR : plus jamais je ne ferai ça → l’événementiel, pas la pizza 🍕 !)

Crédit Gif

Et je me rappelle avoir froncé les sourcils, plissé les yeux et arrêté de mâcher quelques secondes. J’étais interloquée.

Mon interlocuteur arborait une auto satisfaction évidente. Il était ravi de sa provocation à en juger par son sourire en coin et son regard de biais.

🐦 — Mais parce que le but dans la vie ça n’est pas forcément d’avoir fini ! Et puis, c’est quoi le rapport avec les femmes ? avais-je répondu.

🐉 — Si justement, le but c’est que les choses soient faites, peu importe les moyens pour y arriver. Vous les femmes vous avez toujours besoin de vous sentir fières d’avoir fait des efforts, mais on s’en fout de faire des efforts, avait rétorqué le bonhomme.

🐦 — Je pense que ça n’a rien à voir avec le fait d’être une femme, mais mettons. “Faire soi-même” ou “faire des efforts” ne veut pas forcément dire “souffrir”. Ça peut aussi dire : expérimenter, explorer, ressentir, découvrir. Si tu fais tout faire par d’autres, tu fais quoi à part allonger les billets ?

🐉 — Je jouis du succès de mes projets.

L’homme était boursouflé de contentement. J’avais levé les yeux au ciel et mis un terme à notre échange qui n’en n’était pas un.

Cette conversation m’avait déjà marquée à l’époque et comme toute tranche de vie que l’on imprime, c’est souvent une matière à alchimiser par la plume (ou autre vecteur créatif).

Surtout quand le fond de la question est toujours autant d’actualité !

C’est faussement anecdotique mais cet été, j’ai enfin pris le temps de considérer ma terrasse et son habillage parpaing, laissée en stand-by depuis mon emménagement en 2017.

Acheter et retaper intégralement une maison est une sacrée entreprise qui nécessite soit un énorme budget, soit énormément de compétences, soit énormément de temps - voire un peu des 3 à la fois.

Ayant un budget limité (cf. la terrasse en chantier pendant 5 ans), des compétences assez faibles en travaux/ aménagement/déco et un temps variable, j’ai dû faire des choix stratégiques.

• Si j’avais suivi la pensée dogmatique de mon interlocuteur de l’époque, c’est à dire “tout faire faire”, j’aurais cramé mon budget après 1 pose de parquet et 4 jours de peinture. Et je vivrais aujourd’hui non pas avec une terrasse en parpaings, mais dans une maison en parpaings ! No way.

• Si j’avais voulu tout faire moi même, je me serais probablement cassée en 1000 morceaux et compte tenu de l’ambition de mes travaux versus de mon incompétence, ma maison se serait écroulée :)

• J’ai donc choisi d’investir le budget dont je disposais dans les briques de savoir-faire rares de mon artisan (compétences peu substituables avec garantie de réussite élevée) et le temps et l’énergie d’apprendre qui me restaient, dans ce qui me semblait motivant et accessible à l’époque (compétences substituables avec risques d’échec faibles).

En définitive, j’ai non seulement réussi mon chantier mais insufflé une vraie “direction artistique” à l’ensemble, en m’impliquant totalement dans tout ce qui n’était pas du gros-oeuvre.

5 années plus tard, en juillet de cette année, je me suis retrouvée devant ma terrasse en béton et j’ai appliqué exactement la même stratégie en jaugeant ce qu’il était possible pour moi de faire (après auto-formation) et ce qu’il était risqué pour moi de faire.

Vous allez rire, mais j’ai mangé pas mal de tutos de maçonnerie pour apprendre à faire un gobetis : la 1ère couche de mortier à poser sur des parpaings et d’autres tutos plus généraux pour cerner l’ampleur du travail global.

J’ai fini par acter ce que je pouvais faire moi même versus pas faire et je me suis lancée.

Mon artisan préféré est passé cette semaine pour faire le point sur le projet et a validé mon gobetis sans réserve (pour lui c’est comme mettre du beurre sur une tranche de pain, mais moi j’étais assez fière).

Puis j’ai revêtu mon rôle de DA et discuté avec lui des idées de matériaux, de coloris et du reste de la réalisation demandant des compétences spécifiques que j’ai choisi de lui confier. Il est paré pour commencer sous peu.

Si je vous raconte ce souvenir de conversation puis l’évolution en fil rouge de mon regard sur le sujet du “faire ou faire faire”, c’est pour le relier à l’écriture.

Je crois que l’écriture est une voie d’expérimentation vibrante qui offre une myriade de déclics, de fulgurances, de prises de conscience, de guérisons, d’ouvertures de portes, de fermeture de vieux dossiers, d’apprentissages, de progrès profonds comme visibles.

Je crois que dans ce registre précis, il faut résolument : FAIRE.

Avoir écrit un post, un article, un édito, une nouvelle, un livre, une lettre d’amour ou de pardon, un mail clair et efficace, un manifeste ou quelque texte que ce soit, n’a pas de prix, même si parfois, on a l’impression de devoir attaquer un mur porteur avec 3 couches d’obstacles à franchir avant les finitions.

• La bonne nouvelle c’est que rater un texte ou du moins, le réussir moyennement, ne comporte aucun risque vital (contrairement à rater un mur).

• L’autre bonne nouvelle c’est que réussir un texte ou du moins, le réussir partiellement, ne comporte que des avantages (contrairement à réussir partiellement un mur).

Plus ça va et plus j’efface l’activité de “ghostwriting” ou “plume" ou “prête plume” de mon arsenal pour me concentrer sur le copywriting pur et le coaching.

Je comprends que l’on cède la plume à une personne chargée d’écrire à sa place, mais pour être honnête, j’y adhère de moins en moins.

• C’est une posture de “faire faire” orientée “résultats" immédiats” : ce qui compte c’est que le texte soit publié et qu’il ramène de la visibilité, de l’engagement et des conversions.

• Je lui préfère une posture du “accompagner à faire” orientée “résultats intérieurs rapides et résultats extérieurs à moyen terme” : ce qui compte pour moi est de faire progresser la plume d’un salarié, d’un entrepreneur, d’un dirigeant, d’un chercheur d’emploi, ou whatever - pour qu’il gagne en compétences et en autonomie.

En faisant cela, j’offre un effet de levier plus qu’une prestation isolée et périssable.

Je ne me contente pas d’écrire des textes pour quelqu’un, j’essaie de l’aider à écrire les siens, donc à progressivement se passer de moi.

Mon “ambition” (si toutefois ceci est le bon mot) est que le monde écrive mieux : dise mieux les choses, les nomme mieux, soit plus clair, plus juste, plus transparent, plus vrai, plus spontané, plus coloré, plus authentique, plus accueillant, plus spirituel, plus diversifié, plus profond, plus incarné.

Que vous ayez un métier de plume ou pas, je veux une fois de plus vous encourager à écrire plus.

Osez le mortier, la spatule et les mauvais dosages au point de voir dégouliner votre mélange sur votre support de travail :) (je n’ai pas de photos dossier).

Osez les mots maladroits, les accroches imparfaites et les appels à l’action un peu scolaires.

Osez les tournures alambiquées et les textes arborescents qui abordent 15 idées en une.

Du moment que vous osez “faire” et ressentir comme l’écriture est bien plus un chemin d’existence qu’une case que l’on coche et dont on jouit un bien trop court instant.

Marie

PS : 💙 à mes consoeurs et confrères ghostwriters, votre métier reste essentiel et vous êtes bien meilleurs que moi pour cela.

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Quelques nouvelles BILS ⤵

• ☕ A la demande de lecteurs, j’ai ouvert une cagnotte “Buy me a coffee” pour celles et ceux qui ont plaisir à soutenir les 3 éditions BILS que je vous offre plusieurs fois par mois : cette missive, la mini nouvelle mensuelle DIEGESIS, le décryptage de lignes éditoriales sur Linkedin.

• ⭕ Les coaching BILS 90 jours sont clos jusqu’au 7 novembre : ce n’est pas un vieux FOMO moisi, je tiens au plaisir et la qualité de chaque suivi, donc j’ai des limites que j’ai atteintes :)

• 📖 Mon livre numérique BILS #2 avance et je lui adjoindrai un mini guide que j’ai écrit sur Notion pour stimuler votre créativité éditoriale : “8 formats de publications Linkedin à revisiter selon votre propre style” - vous pouvez le précommander à 15€ pour m’encourager (ou opter pour un prix plein à 25€ à partir du 1er novembre).

That’s all folks,

📨 Dites-moi par mail comment vous vous positionnez sur le continuum du “faire” et du “faire faire” ?

A bientôt et gardez le mojo :) 🍁

PS : ce gif de chat en intro est une folie passagère, totalement en dehors de mon univers visuel Grèce Antique/pop art; mais j’ai mixé de la tech house dans une autre vie, je viens de jouer avec le chat du voisin pour lui éviter de tuer un oiseau ou une souris et il y a des pizzas quoi. CQFD 🙄.

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