Créer sa vie et résister aux artifices.
💌 Correspondances éd.3 avec Mathis Torres - par BILS
Bienvenue dans “Correspondances” éd. 3 par BILS :
Vous êtes 700 à me lire (presque) chaque semaine 💙
Je suis Marie, copywriter et coach d’écriture sur le web.
J’ai créé “Bend it Like Socrate” aka BILS en 2019 pour redonner une place aux mots dans un monde d’image et une liberté aux Hommes, par les mots.
Les 2 livres BILS - Les parcours de coaching d’écriture en ligne - en 90 jours.
“A l’heure des intelligences artificielles, n’artificialisons pas l’Homme”
(Julia de Funès)
Le combat commence maintenant.
Pourquoi une “Correspondance” ?
💌 Dans chaque “Correspondance”, j’échange par mails successifs avec une personne créative triée sur le volet.
Nous nous écrivons à notre rythme, à contre-courant des interactions instantanées du quotidien. Bref, nous prenons le temps.
Dans cette 3e correspondance avec Mathis Torres copywriter et ghostwriter free-lance - je vous invite au cœur d’une discussion profonde qui questionne la place de l’écriture dans nos vies, à l’ère du numérique et de l’industrialisation de la créativité.
Temps de lecture - 21 min - avec un arbre 🌳 et un cocktail 🍹 ↓
🔵 Marie - Mardi 9 mai, 2023
Salut Mathis !
LinkedIn est décidément surprenant !
À la fois exigeant, parfois oppressant, souvent fructueux.
En juin 2022, tu commandais mon 1er livre et déjà, une sorte de correspondance naissait entre nous sur ce réseau ; tu m’écrivais :
“Petit message pour te dire que je suis ton contenu depuis un moment et à chaque fois je suis frappé par ta plume. J'aime beaucoup ton style et l'amour que tu portes pour l'art de manier les mots. Ça fait plaisir à lire ! Bravo pour ce que tu fais avec BILS”
À peine un mois plus tard, je te lisais à nouveau :
“Petit message pour te dire que je lis le livre que tu as écris et qu’il m’aide vraiment à aiguiser ma plume. Je me pose sur chaque question un long moment. À la fin du premier chapitre, j’ai écris un post où je me suis lâché à 100%. Ça fait du bien de réussir à s’incarner à l’écrit. Merci pour ce que tu partages et à bientôt 👋🏽”
Tu publiais alors ce post : “Aujourd’hui, je souffle ma 26e bougie”
En août 2022, tu passais la 5e et me disais réfléchir à un accompagnement BILS pour redéfinir ta ligne édito (et les fondations de ta plume).
En octobre 2022, tu embarquais à la fois pour un long voyage en Asie et pour 90 jours de coaching avec moi.
Je dois t’avouer que j’ai souvent été stupéfaite de ta capacité à “décider ta vie”, depuis que je te connais.
Je vois tellement de personnes tergiverser, attendre le bon moment qui n’arrive jamais, se complaire dans un inconfort qu’ils connaissent trop bien par peur d’une vie meilleure qu’ils ne connaissent pas encore.
Toi tu te poses, tu réfléchis, tu décides, tu agis.
Pourtant tu es jeune, quand même !
Qu’est ce qui te permet de sentir que quelque chose te manque avec autant de lucidité puis de te lancer pour avancer ?
🟣 Mathis - Mercredi 10 mai, 2023
Hello Marie,
C’est vrai que notre relation épistolaire remonte à un petit moment maintenant.
Je crois que lorsqu’on apprécie le travail de quelqu’un, il ne faut pas se retenir de le lui dire. Qui sait où ça peut mener ?
Pour répondre à ta question, je suis quelqu’un qui réfléchit beaucoup (trop) et qui remet souvent tout en question. Pourtant j’entends souvent dire que réflexion et action ne sont pas compatibles.
C’est blanc ou c’est noir. Moi, je préfère le gris.
Je crois que c’est justement en faisant régulièrement le point qu’on choisit la bonne direction. Être dans l’action sans savoir où on va nous ramène juste au point de départ.
Pour l’anecdote un peu perchée :
Quand j’étais petit j’organisais des réunions quotidiennes dans ma chambre avant de me coucher. Les membres du “board” étaient mes doudous (une bonne quinzaine). On faisait le point sur ce qui s’était passé dans la journée et on décidait des actions à prendre le lendemain.
(C’est fou d’écrire ça haha).
Bref, aujourd’hui les doudous sont dans les cartons mais j’ai transposé ça à l’écriture. Tous les matins je remplis une page d’un carnet avec tout ce qui me passe par la tête. Ça m’aide à faire sortir ce qui traîne pour rester en phase avec ce que je veux et ressens.
Et prendre les bonnes décisions.
Il y a 9 mois je suis parti explorer le monde et la vie de digital nomade pour avoir des réponses à mes questions.
Le sujet du voyage revenait trop souvent dans mon carnet, alors j’ai fait mon sac et je suis parti.
Quand je parle avec d’autres plumes, je vois que beaucoup utilisent l’écriture pour se vider la tête, est-ce que c’est aussi ton cas ?
🔵 Marie - Mercredi 10 mai, 2023
Mathis, ton histoire des doudous est magique !
Mes petites sœurs qui ont un âge assez rapproché jouaient aux « problèmes d’affaires » !
Je crois que c’était une histoire de sujets plus ou moins complexes à discuter et résoudre. Les enfants ont la qualité immense de ne pas limiter leurs envies et leurs idées !
Bref, je ne comprends pas où est l’incompatibilité entre réflexion et action.
Qui dit un truc pareil ?
La question est plus de savoir comment les séquencer plutôt que de devoir choisir entre l’une ou l’autre.
Ton parcours est admirable, je te l’ai souvent dit.
Tu ne réfléchis pas trop ; je crois que tu es simplement en quête de cohérence. C’est ce qu’il y’a de plus fructueux dans une vie.
La cohérence n’est pas l’uniformité, la norme ou la routine. C’est l’harmonie.
On peut jouer de plein d’instruments et en faire une cacophonie ou une musique selon la direction que l’on prend.
Sur le sujet spécifique de l’écriture : elle a pour moi plusieurs fonctions assez précises.
🔵 Il y a le « journaling » ou l’écriture sans contraintes, libre voire débridée.
Le principe est d’écrire tout ce qui me vient par la tête sans censure pour empêcher mon mental de faire son tyran.
🔵 Ensuite il y a l’écriture persuasive.
Ce sont entre autres mes publications Linkedin dans lesquelles je tente de faire passer un maximum d’idées en un minimum de mots.
Je cherche : la densité ; la singularité et l’ouverture.
Et j’associe les codes de la plateforme à ma propre ligne éditoriale. C’est une hybridation complexe et sensible mais passionnante (et nécessaire).
🔵 Puis il y a les éditos.
C’est typiquement la missive BILS dont je gère la voix, la tonalité et les sujets avec une liberté absolue et sans contrainte algorithmique.
Mon écriture est plus ample et plus approfondie.
J’alterne entre 3 angles :
- Le conseil
- La réflexion
- L’analyse
🔵 Ensuite il y a l’écriture créative :
Je note mes idées de slogans, de formules, de paroles de slams parfois même : dans un carnet privé
J’écris à la main. Toujours. Je conserve ces morceaux de phrases comme un trésor qui n’a aucune vocation utilitariste.
Sa seule existence en soi est une réussite.
🔵 Finalement il y a l’écriture « lien » :
Ce sont toutes les fois où j’écris des mails, des messages ou des lettres manuscrites à une autre personne, de façon très personnelle.
Même si j’aime beaucoup la communication audio (beaucoup moins la communication visuelle) ; je continue de préserver les échanges écrits dans mon quotidien pro et perso.
Je crois que développer son écriture c’est développer la puissance de ses idées.
Plus tu écris, plus tu sais penser.
Plus tu sais penser, plus tu peux choisir,
Plus tu peux choisir, plus ta vie est belle.
Dans nos échanges, le sujet de la création revient souvent.
Toi qui bosses énormément sur et avec Linkedin, mais qui aspires à devenir un artiste plus qu’un industriel des mots ; comment est ce que tu te positionnes dans tout ça ?
Artiste ? Créateur ? Free-lance ? Entrepreneur ?
🟣 Mathis - Lundi 15 mai 2023
Salut Marie,
C’est ça, je pense être en quête de cohérence.
Pour être honnête, vue de l’intérieur, mon parcours est une succession de virage à 90, mais j’essaye de naviguer au milieu de tout ça et de tester beaucoup de choses.
Le pire pour moi, c’est de rester statique.
Je me dis qu’en documentant tout ça sur internet, ça aidera forcément d’autres personnes dans leur propre quête.
Je te l'ai déjà dit mais j'admire ta vision large et nuancée de l’écriture.
On s’enferme souvent dans un seul format et c’est plutôt triste.
En parlant de format, il y en a un que j’affectionne tout particulièrement : la carte postale.
Depuis le jour de sa naissance, j’écris régulièrement des cartes à ma petite nièce de 5 ans. Tu t’en doutes, elle ne sait pas encore lire.
Alors j’écris pour quand elle sera en âge de le faire, mais aussi pour quand elle sera adulte et qu’elle voudra se replonger dans les voyages de son tonton. Loin des messages instantanés et éphémères, ici l’écriture prend tout son sens.
Écrire pour le futur c’est très drôle comme exercice.
Ah, la grande question du positionnement : j’ai du mal à m’identifier et je me demande si c’est bon pour moi de le faire.
Aujourd’hui je vis de ce que j’écris pour mes clients, donc je suis Freelance.
Je crée aussi beaucoup de contenus sur LinkedIn et sur ma newsletter, donc je suis créateur.
Mais je vois quelques inconvénients à cette “double vie” : le temps.
Quand on est freelance, on a des deadlines.
Quand on est créateur, on a un rythme à tenir.
Pour moi, la pire manière d’écrire, c’est de le faire dans la précipitation.
Donc pour répondre à ta question, je cherche à tendre vers la vie de l’artiste-entrepreneur.
J’envie les artistes parce qu’ils vivent de leur propre création.
Mais aussi parce qu’ils prennent le temps de s’isoler, de créer et de se tromper. Ils se moquent du temps, tant qu’il y a la qualité. Ils s’affranchissent, je crois, de la validation des autres et créent pour le simple plaisir de le faire. Je me reconnais beaucoup là-dedans.
J’envie aussi les entrepreneurs parce qu’ils sont en mouvement constant, lancent plusieurs projets et s’ennuient rarement.
Encore une fois, je fais attention à ne pas trop chercher à m’identifier.
Peut-être que je me créerai un style de vie qui n’entrera dans aucune case.
Peut-être que je changerai continuellement.
Dans tous les cas : je tâtonne en essayant de rester attentif à ce qui me fait vibrer et à ce qui me saoule. Je fais le tri et j’avance comme ça :).
De ton côté, est-ce que tu as observé une évolution dans ta manière de te positionner ou bien tout était clair dès le départ ?
PS : Désolé pour le pavé, ce genre de sujet peut me faire écrire pendant des heures !
🔵 Marie - Lundi 15 mai 2023
Hello Mathis,
Depuis mes études j'ai connu : le milieu militaire pendant 18 mois, le chômage, les missions courtes, les CDI bien longs, le blogging avec la création de ma propre communauté autour du sport au tout début des années Facebook (2012), puis le freelancing (depuis 2019).
Ça c'est la vision "macro".
Maintenant, si on ne regarde que la période "freelancing", j'ai d'abord connu :
L'exécution de missions comme une salariée mais avec un TJM au lieu d'un salaire ; pas de mutuelle, ni tickets restos ni encore sécurité de l'emploi :) C'était de la pure prestation de service. Ça remplissait fort mon compte en banque, mais ça ne m'épanouissait pas.
Puis j'ai connu un revirement fort avec un diagnostic d'endométriose qui a amené vrai combat tout autre dans mon quotidien : celui pour ma santé.
Quand ton quotidien est rythmé par la douleur, la difficulté à trouver les bons médecins et la lutte contre des discours très réducteurs : tu ne PEUX plus considérer que "plier le game des réseaux" ou "faire du CA" est ta priorité. Ça devient alternativement risible, futile et nocif.
C'est là que mon activité de free-lance ordinaire a migré vers celle de créatrice voire d'artiste.
J'ai réduit drastiquement mes prestations de service (sauf pour de la conception rédaction pure que j'aime profondément) et j'ai créé des offres de coaching et des challenges d'écriture qui n'existaient nulle part ailleurs.
Je ne veux plus être un maillon d'une chaîne de production humaine qui nous mène dans le mur.
Je ne veux plus mettre la "fame" et l'argent avant ma liberté physique et mentale.
Je ne veux plus qu'on me dise comment je dois "réussir ma vie".
Nous n'avons ni le même âge, ni le même chemin mais je ne peux que comprendre ton envie de te diriger vers une vie d'artiste-entrepreneur.
Je crois même que c'est de ça que le monde a le plus besoin !
Et pour reprendre Zazie qui est une sacrée femme et artiste :
"Si tu es un(e) véritable artiste, ne demande la permission à personne : fais ta proposition au monde sans t'excuser !"
Alors toi Mathis, je te le demande : que veux-tu proposer ?
🟣 Mathis - Jeudi 18 mai 2023
Hello Marie,
Je veux proposer une alternative à cette fast life qu’est devenue la création de contenu.
Je trouve ça magnifique de pouvoir partager librement sa pensée au monde. Pour autant, c’est un jeu qui peu très vite devenir malsain.
Pas besoin d’avoir la rétine si affûtée que ça pour voir que tout le monde est submergé : créateurs comme “consommateurs”.
D’un côté, rares sont les personnes qui vont chercher activement le contenu qui les intéressent. La plupart préfèrent se poser 5 min aux toilettes, ouvrir leurs réseaux et lire en diagonal les premiers textes qui leur tombent sous le nez.
De l’autre, beaucoup de créateurs s’épuisent à tenir un rythme de publications toujours plus cadencé. Jusqu’à ce que leur plume s’écrase et ne leur ressemble plus vraiment.
(À une époque, c’est ce qui m’est arrivé, et ça fait flipper. C’est même à cette période que je t’ai contactée 😉).
Aujourd’hui j’essaye de proposer de l’unique, de partager du réel et d’écrire de l’intemporel.
Mon astuce : élargir ma manière de vivre pour élargir ma manière d’écrire.
C’est principalement pour ça que je suis parti si loin de chez moi.
🔵 Marie - Vendredi 20 mai 2023
Ta réponse est tellement juste qu'à l'heure où je t'écris j'en ai déjà publié un extrait dans un post Linkedin.
C'est vrai que le terme "création de contenu" n'a plus aucun sens tant cette activité est devenue une course éreintante à l'omniprésence.
Alors que "créer" devrait être un acte libre, fluctuant et surprenant qui ne connaît pas d'injonctions (je n'ai pas dit "pas de contraintes", tu connais mon avis sur la force de la contrainte créative !).
Ce qui m'amène à un dernier point - gargantuesque - dont je voudrais discuter avec toi...les IA :)
Loris Colantuono avec qui j'ai ouvert ce format Correspondances et dont j'aime beaucoup le travail affirme que l'avenir des rédacs / plumes / concepteurs rédacteurs se fera soit 100% avec les IA ; soit 100% sans.
C'est un parti pris qui a le mérite d'être original puisque 90% de mon feed parle "d'un équilibre entre les deux et d'apprendre à se servir des IA intelligemment pour ne pas se laisser bouffer".
Autrement dit, d'un entre-deux.
Qu'est ce que tu en penses toi et comment tu te positionnes en tant que créateur aspirant artiste ?
🟣 Mathis - Mardi 23 mai 2023
Hello Marie,
Je vais te répondre par le prisme de l’écriture uniquement. Parce je crois effectivement que l’IA apportera beaucoup de choses intéressantes sur d’autres secteurs.
À titre perso, je n’utilise pas du tout les IA pour écrire et, sans dire jamais, je crois que je ne les utiliserai que très rarement dans le futur.
Peut-être pour me marrer ou me challenger à la limite ;).
Quand on regarde ce que devient la création de contenu, j’ai l’impression que les IA ne nous aideront qu’à augmenter encore un peu plus notre volume des publications, à être plus “productif”.
Elles nous pousseront plus loin dans le cercle infernal qu’on évoquait plus haut.
Maintenant, je crois qu’il y a deux écoles dans la création de contenu :
- Ceux qui prennent plaisir à publier (les industriels),
- Ceux qui prennent plaisir à créer (les artisans).
L’IA sera jouissive pour les premiers et sans grand intérêt pour les autres.
Ce qui me fait vibrer dans l’écriture, c’est justement le fait d’écrire.
C’est me creuser la tête pour trouver un angle ou un sujet intéressant.
C’est mordiller mon stylo comme si j’avais faim.
C’est partir marcher en nature pour me vider la tête et revenir tout excité pour noter en vitesse une idée avant qu’elle ne s’évapore.
Publier mes textes me permet de connecter, de partager et aussi de rester visible.
Mais c’est le process que j’apprécie par-dessus tout.
Je ne suis pas naïf non plus, j’ai bien conscience que l’IA remplacera certains métiers de plume, dont peut-être le mien.
Mais je crois aussi qu’au plus tôt on choisira notre camp entre industriel et artisan, au plus tôt on connectera avec des personnes du même camp, au mieux on s’adaptera à cette nouvelle ère inévitable.
Je vous invite à découvrir : la Newsletter de Mathis : “Premier Pourcent”
Rétrospective ↓
1e Correspondance avec Loris Colantuono : “Ce qui nous lie”
2e Correspondance avec Lise Gros : “Écrire et séduire en 2023”
Récemment sur Linkedin ↓
« Nous sommes tous vulnérables et magnifiques* » - rencontre avec Yann Arthus Bertand
« Soit on est prudent, soit on est créatif. Un créatif-prudent ça n’existe pas * »
“Oubliez la stratégie TOFU | MOFU | BOFU : pensez « j’organise une soirée chez moi »”
“A force de coacher des gens pour qu’ils trouvent leur voix, j’ai perdu la mienne.”
“Je vous présente Cindy (ma fleur), ravagée par :
Des limaces.”
Si vous aimez BILS, faites-le savoir en partageant cette missive aux gens que vous aimez et/ou sur les réseaux sociaux :
Le Challenge d’écriture BILS - 2e édition a lieu du 1er au 21 juin : les participant(e)s sont dans les starting blocks 🔥
A bientôt,
Marie 💙
Correspondance lue depuis un bateau : ça m'a bercée aussi bien que le roulis des vagues contre la coque ⛵
Et il y a cette phrase qui résonne tout particulièrement chez moi :
~ Et finalement il y a l'écriture du lien ~
Dans l'écriture tout est une histoire de lien :
Il y a le lien qu'on tissé entre nos idées, nos pensées et le lien qu'on crée avec ses lecteurs.
Ce format de Correspondances me plaît particulièrement que tu nous partages le lien que tu crées avec eux tout en le créant avec nous autres.
Merci ☀️