Le 1er juin : ouverture de 6 places pour le nouveau parcours BILS : “Transformez vos idées en messages percutants sur Linkedin (et ailleurs)” - vous aurez 90 jours pour éclore.
La question qui tue.
Et que tout le monde pose.
Je ne sais pas si vous avez remarqué mais cette question est un peu comme ces commentaires que l’on fait sur la météo. Elle apparait au début des conversations pour briser la glace. C’est une valeur sûre. Enfin, en théorie.
Parce qu’en pratique, c’est un casse-tête pour beaucoup.
On peut y répondre de 3 manières :
1 - Rebelle et philosophe
Exemple :
2 - Technique ou descriptive
Exemple : “Je suis copywriter ou concepteur-rédacteur : j’écris des textes pour les marques et j’aide les individus à le faire pour eux-mêmes.”
3 - Conversationnelle
Cette 3ème manière d’affronter la question “tu fais quoi dans la. vie ?” mérite une courte histoire.
Il y a un mois, j’avais rendez-vous pour une infiltration dans un centre parisien du 5ème.
Après avoir signé un papier prouvant que j’assumais le risque rarissime mais possible de mourir d’un choc anaphylactique brutal en réaction aux corticoïdes, je me suis assise dans une salle d’attente étroite.
Les sièges étaient en velours, comme dans les anciens trains. Et le couloir pas plus large qu’un demi wagon.
Les radiologues et personnels soignants ne cessaient de passer entre les patients ultra serrés et de s’excuser en bousculant les jambes de l’un, les pieds de l’autre. L’ambiance n’était pas désagréable mais l’espace s’apparentait à la récidive éphémère d’un confinement.
Et je déteste-être-confinée.
Le radiologue en chef avait du retard.
“Monsieur je vais vous demander d’être patient, je fais de mon mieux mais je n‘arrive pas à suivre le rythme” - disait-il à un patient impatient.
Il avait le mérite d’être honnête au moins, ce médecin-là. Et d’assumer.
Quelle idée aussi de booker un patient toutes les 15 min quand il en faut au moins 25 pour faire un travail correct.
Bref. J’avais trop emprunté de couloirs de cliniques et de salles d’attente pour être encore surprise de l’implosion du système médical français.
Je n’étais pas là pour grommeler mais pour me faire infiltrer (et peut-être mourir, qui sait ? J’avais quand même signé ce fouttu papier !)
- “Madame Aymard ?”
Je lève la tête :
- “Gaymard” ?
- “Ah oui, Gaymard, excusez-moi, vous êtes de la famille du ministre ?”
- “Euh. Non.” (j’ai quand même le droit d’avoir mon infiltration ?)
- “Ah d’accord, bien, entrez je vous prie.”
Je m’installe dans une toute petite pièce sans fenêtres. Le radiologue lit mon dossier et prend connaissance de la zone à piquer :) Puis il me demande :
- “Bien Madame Gaymard, alors dites-moi : où avez-vous mal ?”
Je lui explique.
Il acquiesce avec une empathie toute particulière. Prend quelques notes et ajoute :
- "“Et que faites-vous dans la vie ?”
Merde, ça recommence. C’est fou cette question. Je suis venue pour une infiltration par pour un entretien.
- "“Mmmmh, je … j’écris pour… ben, mettez “rédactrice” allez. C’est pas vraiment ça mais c’est pas grave !”
- “Comment ça vous écrivez pour… ?”
J’inspire.
- “J’aime écrire autant que respirer, et… j’écris des textes pour les entreprises et les marques, mais j’aime aussi beaucoup accompagner des personnes pour les aider à mieux écrire. A mieux exprimer leurs idées. A se servir de l’écriture pour être beaucoup plus autonome et plus libre'“.
Merde, je me suis encore emballée. La cible, Marie, la cible. Tu parles à un radiologue, pas à un poète.
Il me répond :
- “C’est passionnant, vous savez que je suis romancier ? J’ai été édité aux éditions Odile Jacob, écrire est mon oxygène”.
Je tourne la tête vers lui d’un coup :
- “Vous, vous êtes romancier ? Ça doit sacrément vous changer de la radiologie !”
- “C’est sûr que c’est différent !”
- “Vous voyez, j’ai vécu des choses tellement difficiles d’un point de vue médical et connu tellement d’errance… je crois que si je n’avais pas pu écrire, je n’aurais pas réussi à rester debout. Quand on écrit, on prend le pouvoir sur sa vie. On se donne le droit de réécrire le réel avec un nouveau regard. On peut tout réinventer”.
Le médecin sourit et me regarde :
- “C’est donc ça que vous faites dans la vie :")
Je souris timidement à mon tour et lui réponds :
- “oui, c’est tout ça”.
Il ajoute :
- “Je pense exactement la même chose que vous. Écrire libère plus que n’importe quoi d’autre, mais trop peu de gens le savent vraiment. Vous vous tournez vers moi ? Attention je vais piquer.”
Les 3 messages de cette histoire - short & sweet
1 - Vous avez le droit de répondre à cette fameuse question de la manière que vous voulez, selon le moment, l’humeur, l’interlocuteur, le contexte 🗽
2 - Vous entraîner à y répondre régulièrement et de manière différente peut vous offrir de belles révélations sur vous-même, à force de reformulations 🪂
3 - Vous n’avez pas besoin d’avoir un métier de plume pour libérer votre pensée, votre passé, vos envies, vos avis, votre humour, vos amours - par l’écriture : ) Avoir une voix est une chance : saisissez-là.
📩 Vous y répondez comment vous, à cette question ?
Je vous retrouve bientôt :
NL Linkedin > Dans mon décryptage d’une nouvelle ligne éditoriale Linkedin chaque semaine - ici
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Par mail > en réponse directe à cette missive, pour découvrir le programme des 90 jours ou pour échanger 💙
Take care,
- Marie
"Je fais des trucs qui me passionnent"
Moi je réponds "je fais de mon mieux" ;)