Chères lectrices, Chers lecteurs,
Connaissez-vous le point commun entre le “Allo” de Nabila;
le “Gourmand croquant” de Cyril Lignac,
ou le “Magnifaïque” (ma chérie) de Cristina Cordula ?!
Ce sont des expressions signatures déposées donc protégées par des droits d’auteur.
C’est le sujet de cette missive qui devrait particulièrement intéresser les agences, entrepreneurs, freelances et autres individus créatifs amenés à s’exprimer publiquement via des textes, dessins, peintures, concepts paysagistes, techniques culinaires, croquis, plans, idées x, y ou que sais-je.
Il me semble de bon ton de rappeler la nuance entre l’inspiration et le plagiat de manière constructive.
Lisez donc ce qui suit !
Vous allez sans doute (sou)rire, peut-être vous indigner et assurément repartir avec des conseils utiles pour protéger vos propres créations.
Voici notre programme :
1 - Histoire de plagiat dans l’arène de Linkedin 🦜
2 - Avis de la communauté BILS sur le sujet du plagiat 🗣️
3 - Conseils de Marianne Vandier : consultante en droit du numérique 👩⚖
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1 - Histoire de plagiat dans l’arène de Linkedin
J’ai commencé à écrire publiquement en 2012 dans le domaine du sport : je publiais des tests de produits, j’écrivais des récits de compétitions ou d’expériences multisports et ma ligne éditoriale était unique dans le milieu.
Je n’ai jamais eu l’impression d’être copiée ou imitée.
Mon lectorat était réglo et attentif.
Puis en quittant le salariat en décembre 2018 et en devenant freelance spécialisée dans l’écriture, en particulier dans l’art de la formule courte et impactante : la conception-rédaction, les choses se sont corsées.
Linkedin est un terrain de jeu formidable mais qui ne vient pas sans son lot de coups bas minables. La guerre de l’attention est rude, il faut être sans arrêt créatif, incisif et frapper juste.
Ce n’est pas une entreprise facile.
Certains ont du talent pour créer, d’autres pour imiter.
Ces dernières semaines, je me suis retrouvée régulièrement nez à nez avec des publications publiques de personnes qui reprenaient mes propres formules à un, deux, voire zero mot près 😲
Et puis il y a eu la goutte d’eau qui a créé la vague 💦 → 💧 → 🌊
Les commentaires fabuleux de mes contacts Linkedin arrivent dans la section qui suit 🚨
2 - Avis de la communauté BILS sur le sujet du plagiat
L’été a ça de bon que les conversations se densifient sur Linkedin.
Je ne perçois pas de changement dans la portée de mes posts mais une augmentation nette de l’engagement en quantité et en qualité.
Les discussions sous mon histoire de plagiat l’ont illustré; voici une sélection de commentaires et d’avis sur la conduite à tenir en cas de copie inopportune (vous verrez, c’est varié !) ⤵
Le grand gagnant de ces commentaires : Antoine Thomas et sa suggestion que j’ai suivie ! Merci à toi, c’était brillant :)
Les poètes ⤵
Les factuels ^^ ⤵
Les méthodiques ⤵
Les radicaux ⤵
Les empathes sages et mesurés ⤵
Les pros du case study ⤵
Les prudents et avisés ⤵
3 - Conseils de Marianne Vandier : la nana qui vous aide à être réglo avec le numérique
Marianne est LEGALTECH, DIGITAL EXPERT (conformité, droit du numérique, risque et impact) et son job est d'accompagner les particuliers, les sociétés et les freelances dans leur communication en ligne, ou en cas de litige (en collaboration avec un avocat).
Nous avons discuté en privé suite à ma publication et j’ai trouvé ses conseils suffisamment utiles pour penser à vous et l’inviter dans les carrés BILS.
Voici ses éclairages ⤵
POINT 1 - Inspiration, copie : comment faire la différence ?
Marie : Marianne, sur un terrain de jeu online où l’info fuse dans tous les sens, comment peut-on faire la différence entre une création directement inspirée de la sienne ou un hasard ?
Marianne : Bonjour Marie, merci avant tout pour ces quelques questions, j’y réponds avec plaisir.
Avant toute chose, je pense qu’il faut différencier idée et création.
On ne peut pas protéger une idée : je peux avoir envie d’écrire sur le même sujet que quelqu’un d’autre.
En revanche, une idée qui se transforme et devient une création est protégée par le droit d’auteur dés sa mise en création ou dès qu’elle devient concrète. C’est automatique. Il n’y a pas besoin de dépôt au départ.
La nuance est là :
On a le droit de parler du même sujet qu’une autre personne. Par exemple : j’ai le droit autant qu’une autre personne de parler de mon amour pour la philatélie ou des gencives de porc (ou pas).
Mais, si mon voisin qui a le même amour que moi pour les sujets précédemment cités, s’exprime de la même façon que moi, en imitant mon style, mes slogans et mes expressions : on peut commencer à avoir des doutes. Je précise que si un personne utilise la même expression faisant partie de la langue française qu’une autre personne, hors concept créatif (exemple : OKLM !), il n’y pas de problème de copie.
POINT 2 - La force de la copie écran
Marie : Tu me disais en privé de conserver des copie-écran de tous les plagiats voire échanges privés qui les attestent (cf. celui de la nana qui reconnaît m’avoir chouré ma punchline et qui ne veut rien entendre). Quelle valeur juridique cela a ?
Marianne : Dans un premier temps, j’ajoute ‘copie-écran sauvegardé HORS réseau sur une clef USB ou un disque dur externe.’ Cela permet de dater une situation, de pouvoir au besoin prouver une répétition.
Et ensuite, l’écrit (électronique ou pas) est une preuve ou un commencement de preuve.
On l’oublie souvent mais sur le terrain de jeu qu’est le numérique, nous avons des risques tout comme dans le monde réel.
POINT 3 - Les créateurs citent leurs sources, les suiveurs plagient
Marie : Si je regarde mes créations éditoriales, il m’arrive rarement de trouver mon inspiration ailleurs que dans mon propre quotidien, mon histoire, mes tranches de vie. Si jamais une lecture me donne directement une idée de missive, de post ou autre : dans ce cas je cite systématiquement l’auteur. Jusqu’à quel doit doit-on “sourcer” la personne à l’origine de notre inspiration ?
Marianne : contrairement à certains créateurs Tik Tok qui balancent des « astuces » en oubliant le Code la Propriété Intellectuelle, une personne qui t’a inspirée doit le mentionner.
Il n’y a pas a se poser la question.
Même si ce n’est pas une citation pure.
Si je paraphrase une thèse ou un écrit, je source l’auteur et l’article.
Tout comme si je m’inspire de la façon de peindre de Picasso, je dirais que je peins “à la manière de Picasso”.
On le voit bien avec les filigranes sur les créations graphiques, la seule façon de pouvoir utiliser une œuvre sans le filigrane est de payer les droits d’auteur. Ce à quoi s’ajoute en plus dans ce cas un droit du dit auteur sur la distribution de sa création. (même après achat).
Cette édition s’achève, j’espère qu’elle vous aura été utile. Si c’est le cas dites-le moi en répondant à ce mail (ou envoyez moi un message sympa pour me dire à quel point vous me trouvez géniale, je prends aussi).
Sachez si vous en doutiez que cette missive n’est pas un coup de gueule mais une mise au point.
Errare humanum est, je ne suis pas parfaite non plus et j’ai peut-être déjà omis de citer une source, qui sait ?
Cela dit, respecter le travail des autres me semble nécessaire.
J’ai créé des accompagnement d’écriture pour tous les individus qui souhaitent progresser à l’écrit précisément pour transmettre tout ce que je peux et guider chacun vers le meilleur de sa plume. Copier n’est pas utile. Ce qui compte c’est que chacun trouve son spark unique.
Faites-vous confiance si vous doutez, faites-vous coacher si vous voulez devenir meilleurs et citez vos sources si elles vous inspirent : elles le valent bien 💙
L’univers BILS : le livre pdf ou papier - le coaching BILS One shot (99€) - le coaching sprint de 30 jours (440€) - le coaching initiatique de 90 jours (1440€) - Mes prestations de copywriting - Mon profil Linkedin.